Dossier d’œuvre architecture IA06003369 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe (Contributeur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble dit Château Beaulieu
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Carabacel
  • Adresse 3 avenue Maréchal-Foch
  • Cadastre 2017 LB 178 Protection au titre du PLU n°381.
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Château Beaulieu
  • Parties constituantes non étudiées
    cour jardin, jardin d'agrément

Le terrain faisait partie d’une propriété plus étendue, appartenant à la famille anglaise Meynell. Les Meynell en vendent une partie à Fighiera et Scoffier, qui le revendent en 1881 à Antoine Boët, marchand de papiers peints, qui édifie l'immeuble. La demande de permis de construire est déposée en août 1881 par l'architecte Séraphin Goiran et l'ingénieur Paul Martin. En juin 1891, l'immeuble est vendu au comte Angelo de Gaspari, de noblesse corse, qui fait ajouter ses armoiries en façade au-dessus de la porte. Le nom de l'immeuble "Château Beaulieu" découle de l'avenue Beaulieu sur laquelle il est situé (l'avenue conserve le nom jusqu'en 1920). Au milieu des années 2000, l'immeuble connaît une importante campagne de restauration avec recherche de couleur originelle des façades.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1881, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Goiran Séraphin
      Goiran Séraphin

      Architecte à Nice, dernier quart du 19e siècle. Séraphin Goiran est né à Levens le 2 février 1851. Il est le fils de Jules Goiran, propriétaire, et de Thérèse Micellis son épouse. Il se marie en décembre 1879 avec Joséphine Adélaïde Audoin. Parmi ses témoins, on trouve Louis Castel et Paul Martin, architectes à Nice. Il est membre depuis 1882 de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes. Il est sous-directeur de la société immobilière de Nice. Il est associé à l'ingénieur Paul Martin à partir de 1879 jusqu'en 1889. Leur cabinet est situé, en 1880, 3 rue Masséna à Nice. A côté de son activité professionnelle, Séraphin Goiran mène, avec des associés qui varient, de nombreuses opérations d'achats et reventes de terrains. Il est conseiller municipal à Levens. Il est membre de la Société d’agriculture de Nice, co-fondateur de la Caisse d’Epargne, administrateur de la Société Thorrand et Cie, administrateur de l’Union des Propriétaires. En politique, il est engagé dans le Comité républicain démocrate. Il a d'abord habité la villa des Lilas, 9 chemin des Baumettes. Il meurt le 20 février 1929 à son domicile 18 rue Foncet. (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Martin Paul
      Martin Paul

      Ingénieur, diplômé de l'Ecole centrale des arts et manufactures, promotion 1874. Actif à Nice autour de 1900, il est tantôt désigné dans les sources comme architecte, tantôt comme ingénieur.

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      architecte attribution par source

Edifice bâti sur plan rectangulaire, où la façade antérieure sur rue présente deux avant-corps latéraux très saillants et un avant-corps central, axe de symétrie, mis en valeur par une porte monumentale à l'antique surmontée d'un plein cintre comblé d'un vitrail losangé multicolore. Ce traitement de l'entrée est l'un des plus monumentaux de la ville, en ce qui concerne la typologie des immeubles. Au-dessus s'implante le seul balcon isolé de la maison, protégé d'une balustrade maçonnée. Les façades sont ordonnancées verticalement selon un parement plutôt plat, percé de baies à linteaux droits, hormis celles du deuxième étage en plein cintre. Un épais bandeau saillant, mouluré et porté de modillons divise la façade en deux, avant une corniche du même type qui annonce un étage attique en couronnement, et dont les avant-corps montrent des petits frontons triangulaires. La façade ouest est simple mais a peut-être perdu des modénatures ainsi que du décor. La façade postérieure, sur jardin, est plus complexe du point de vue du traitement décoratif des trumeaux et présente trois séries de balcons superposés. Les façades sont en moellons enduits. Les balcons et balustres sont maçonnés, mais avec un traitement en stuc donnant pleinement un aspect marbré clair. À noter la cour-jardin sur rue avec belle grille de clôture en ferronnerie ainsi que les édicules vitrés protégeant les deux entrées de service de part et d'autre de la porte d'entrée. Toiture à versants en tuiles plates mécaniques et croupe polygonale en zinc sur les avant-corps latéraux de la façade antérieure. Escalier tournant à retours avec jour. L'ascenseur, entouré d'une grille légèrement art nouveau est sans doute un ajout après 1900 ; il cache d'ailleurs en partie le décor d'origine du vestibule.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique, zinc en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • maçonnerie
    • sculpture
    • ferronnerie
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • tête de femme, ange
  • Précision représentations

    Le décor se concentre sur les façades nord et sud, tandis que les pignons voient simplement les modillons saillants des bandeaux et corniche organiser l'animation du relief. La façade urbaine nord montre une entrée monumentalisée : colonne cannelée et baguée sur dais portant un entablement avec guirlande tendue, denticules et petit fronton circulaire, annonçant un plein cintre portant un cartouche dans une niche circulaire, à nouveau avec écoinçons fleuris. L'unique balcon est soutenu au moyen d'une voussure rayonnante. La corniche des avant-corps pose une tête féminine sculptée et entourée de rinceaux végétalisés sous lesquels viennent deux chapiteaux plats. Le linteau mouluré de la baie inférieure est sommé d'une petite corniche portée par deux fins modillons et d'une table saillante aveugle. Sur la façade côté jardin, les travées latérales des étages carrés sont ornées de quatre pilastres droits saillant, sommés d'un chapiteau dont deux sont plus complexes. Un départ de fronton curviligne surmonte l'ensemble pour annoncer une lucarne passante. Le vestibule offre deux niches avec voussure en coquille.

    La parcelle est ceinturée d'un muret bas en pierre surmonté d'une belle ferronnerie avec arabesques. Côté rue, l'allée circulaire (permettant la dépose en véhicule) est fermée depuis la rue par le même motif avec piédroits de portail également en ferronnerie. Les fenêtres des repos de l'escalier offrent des fenêtres avec vitrail et verre peint. Le vestibule offre aussi des portes de communication avec verre gravé. La cage d'escalier est sommée d'une composition peinte ovale représentant des nuées d'angelots.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION en retrait
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit lisse
  • 11-SUR FACADE non applicable
  • 12-ENTREE porte ornée
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE non applicable
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
  • 20-SITE composition urbaine
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    balcon, porte, colonne, chapiteau, fenêtre, voussure, fronton
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°381.

Bibliographie

  • Nice, quand la ville protège ses constructions. Édition : Ville de NIce. 2007

    p. 23
  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p.137-138

Documents figurés

  • [Château Beaulieu, Nice], élévation sur la rue Meynell [Galléan], plan figuratif des lieux. / Dessin aux encres de couleur, non signé [Séraphin Goiran et Paul Martin], août 1881. Archives communales, Nice : 2T78 16.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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