Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Hérault MarieHérault Marie
Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Cimiez
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Adresse
46-48 boulevard de Cimiez
,
avenue De Villebois-Mareuil
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Cadastre
2017
LR
0060
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Dénominationshôtel de voyageurs
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Appellationshôtel Alhambra, hôtel Alhambra Leospo, résidence Alhambra
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Destinationsimmeuble
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Parties constituantes étudiées
Gabrielle Pierre de Bernis (née Sabatier) acquiert le terrain le 10 avril 1900 auprès de la Société Foncière Lyonnaise. Dès le 11 avril, un bail commercial comprenant en annexe les plans de la façade et des étages de l’hôtel Alhambra est établi avec l'hôtelier suisse Dominique Candrian. L'acte notarié précise notamment que : « Le terrain qui sera affecté à la construction dudit hôtel et dépendances comprenant cour et jardin, aura une superficie d’environ six mille mètres carrés. On aura accès à l’hôtel dont s’agit par l’avenue Victoria à l’est et par le grand boulevard de Cimiez à l’ouest, de ce dernier côté au moyen d’une avenue qui partira du midi du jardin pour aboutir audit boulevard, ainsi du reste qu’il est figuré sur le plan par terre dont il sera parlé plus bas. (…) La bailleresse devra construire et établir à ses frais, l’hôtel présentement loué avec ses dépendances conformément à ce qui a été dit plus haut et sera expliqué ci-après et aux plans et annexes dressés par Mr Sioly architecte. Pour la disposition des chambres et appartement, Mr Candrian s’entendra avec Mr Sioly, architecte de Madame de Bernis pour déterminer les diverses affectations suivant les dimensions et espaces exprimés plus haut et dans les plans et annexes. Il est convenu qu’il existera dans l’hôtel, savoir : un ascenseur pour personnes, un monte-charges, un monte-plat, un chauffage central par eau chaude sera établi au rez de chaussée dans le grand hall, le restaurant, la salle de billard et le vestibule. Aux étages il existera une canalisation de chauffage dans le vestibule de chaque aile, bains et water closets. Des colonnes montantes pour l’électricité et le gaz seront établies dans l’immeuble. Le locataire n’aura qu’à brancher, à ses frais, toutes dispositions qu’il croira utiles dès que l’architecte l’aura avisé de la possibilité de commencer ses travaux d’installation. » Archives départementales des Alpes-Maritimes, actes notariés, 3E 23 / 642.
Hôtel construit en 1900 par l'architecte Jules Sioly pour Gabrielle de Pierre de Bernis (née Sabatier). L'architecte aurait suivi les recommandations du gérant, l'hôtelier suisse Dominique Candrian. La décoration du hall relèverait de l'architecte, François Fratacci. Il a reçu pour ces aménagements la médaille vermeil au concours municipal de 1906. Le jardin serait l'oeuvre de l'horticulteur antibois Georges Nabonnand (récompensé au concours municipal de 1904). L'hôtel ouvre en 1901 proposant plus de 100 chambres. Pendant l'entre-deux-guerre, le gérant Louis Leospo ouvre un restaurant en plein air dans le parc, il modernise la décoration et les normes de confort. L'hôtel est désormais ouvert toute l'année. Il semble que l'ensemble ferme durant la Seconde Guerre mondiale. Il devient immeuble de logements en 1949 (promoteur Victor-Joseph Saglia, architecte Louis Milon de Peillon). Une annexe nommée Villa Alhambra est édifiée le long du boulevard de Cimiez peu après 1900. Une petite villa s'est édifiée dans le coin sud est de la parcelle après 1945 (parcelle LR 0059).
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1900, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Sioly Julesarchitecte signatureSioly Jules
Architecte niçois pour la période Belle Époque. Parmi ses réalisations : La Villa Césarie (1899); le Palais Beaulieu (1897); L'hôtel Alhambra (1901); le Palais Dubouchage (1903); le Palais Lamartine (1904); la Villa Val Fleuri (1905). Son cabinet était 6, avenue de la Gare, Nice.
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Auteur :
Fratacci Françoisdécorateur attribution par sourceFratacci François
Architecte, Nice, 1ère moitié du 20e siècle. François Simon Fratacci fait ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il est élève d'Albert Tournaire. Lauréat du legs Sisco en 1888, il est pensionnaire du département de la Corse à l'Académie de France à Rome. Il obtient en 1906 au concours municipal de primes à l'architecture de Nice la médaille vermeil, dans la catégorie "oeuvres de détail" pour la décoration du vestibule et du hall de l'hôtel Alhambra à Cimiez. Certaines de ses oeuvres sont présentées dans des revues d'architecture. Il travaille un moment en association avec l'architecte Emile Durante. Il travaille aussi en Corse où il est l'auteur par exemple du Cyrnos Palace à Bastia. (Véronique Thuin)
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Auteur :
Nabonnand Gilbert , dit(e) Philibert Nabonnandjardinier attribution par travaux historiquesNabonnand Gilbert
Horticulteur. Gilbert, dit Philibert, Nabonnand devient en 1855 chef-jardinier de Lord Brougham au château Eléonore à Cannes. Lord Brougham souhaite un jardin exotique et Nabonnand importe des essences rares de Chine, d'Australie, de Nouvelle-Zélande ou d'Afrique du Sud et crée une roseraie. Il fonde en 1860 à Antibes son entreprise, l'établissement horticole Sainte-Anne, qui propose des palmiers et plantes exotiques, ainsi que des roses dont le commerce explose à cette époque. En 1866, il est domicilié à Golfe-Juan. Nabonnand est cofondateur de la Société pomologique de France et de l'Association horticole lyonnaise. Entre 1872 et 1903, il a créé près de deux cents variétés de roses thé, certaines aussi pour les fleurs à couper d'autres pour les parfumeurs de Grasse.
Les roses Nabonnand sont répertoriées et sont toujours cultivées même si la pépinière a disparu, après avoir été reprise par ses fils Paul (1860-1937) et Clément (1864-1949).
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Auteur :
Milon de Peillon Louisarchitecte attribution par sourceMilon de Peillon Louis
Architecte né à la Turbie (06), architecte à Nice dans les années 1930-1950.
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Auteur :
Saglia Victor-Josephauteur commanditaire attribution par sourceSaglia Victor-Joseph
Promoteur immobilier niçois. il se spécialise notamment dans la transformation des anciens palaces niçois en appartements à compter de 1935.
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Personnalité :
Pierre de Bernis Gabriellecommanditaire attribution par sourcePierre de Bernis Gabrielle
Vicomtesse Gabrielle Pierre de Bernis née Sabatier, commanditaire de l'hôtel Alhambra à Nice, début 20e siècle.
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Auteur :
Hôtel implanté au sommet de la parcelle, isolant au nord les cours avec écuries et autres dépendances. Le bâtiment est constitué de trois corps de bâtiments alignés d'est en ouest sur un plan en V très ouvert, l'hôtel se caractérise par le style orientaliste de ses façades : minarets, arcs outrepassés notamment pour les baies des salles de réception du rez-de-chaussée, décor peint ...Ce décor est plaqué sur une façade traditionnelle avec alignement de fenêtres rectangulaires avec persiennes. De même, les aisseliers supportant la toiture débordante demeurent traditionnels ainsi que les décrochements de toiture ne relevant pas d'un style arabisant. Certaines décorations peintes des façades marquent, quant à elles, l'art nouveau. Contrairement à de nombreux palaces délaissant le traitement de la façade arrière, une frise peinte (moins élaborée qu'en façade principale) court également en façade postérieure sur cour de services. Le jardin à l'avant isole l'établissement du boulevard. A l'intérieur, le style orientaliste est peu présent hormis les arcs outrepassés des portes de communication (transformés) et les motifs des corniches et caissons du grand escalier qui offrent toujours un profil géométrique de crénelage arabisant. Le grand hall était ainsi de style art nouveau (seule la cheminée demeure) et meublé de mobilier en rotin et de vases de la manufacture Massier. De nombreuses pièces offraient des trumeaux en style néo-Louis XVI. L'ensemble a été modernisé lors des transformations de l'entre-deux-guerre. Autour du grand hall positionné au centre, se situaient à droite les salles de restaurants et à gauche un grand salon de lecture et une série de chambres. Les salles de bains sont à l'origine peu nombreuses. Les espaces annexes et chambres du personnel fixe ou accompagnant les clients prennent place dans les recoins des plans et en façade nord, souvent proches des espaces destinés à la clientèle. Sols en grès blancs et rouges pour les espaces publics avec marches en marbre, marches en ardoise et tommettes de terre cuite pour les espaces de services.
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Murs
- enduit
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Toitstuile mécanique
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Étages3 étages carrés, 2 étages de soubassement
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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Autres organes de circulationascenseur
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Techniques
- décor stuqué
- peinture
- ferronnerie
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Précision représentations
Décor stuqué aux motifs orientaux. Peinture décorative sous-toiture. Marquise.
Z Nice repérage
- 01-DENO hôtel de voyageur
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES orientaliste
- 05-INTEGRITE partielle
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION isolé
- 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
- 09-MATERIAUX non
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE corps en avancée
- 12-ENTREE marquise
- 13-TOIT toit debordant
- 14-COMBLES
- 15-DOME
- 16-BELVEDERE non
- 17-FRISE frise peinte
- 18-CERAMIQUE cabochon
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
- 20-SITE dimension paysagère
- 21-LOTISSEMENT
- 22-PERGOLA non
- 23-JOINTS
- 24-CLOTURES oui
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE oui
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Statut de la propriétépropriété privée
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Protectionsinscrit MH, 2000/06/20
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Précisions sur la protection
Façades et toiture du bâtiment de l'ancien hôtel, actuellement Alhambra Résidence ; à l'intérieur de celui-ci, vestibule d'entrée, grand hall avec sa cheminée, cage de l'escalier principal avec son ascenseur ; façades et toiture de la villa Eliand ; parc en totalité, avec ses clôtures, ses portails d'entrée, ses aménagements et son mobilier (cad. LR 60 ) : inscription par arrêté du 20 juin 2000.
Label architecture contemporaine remarquable.
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Référence MH
- (c) Ville de Nice
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
- (c) Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice
- (c) Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice
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- (c) Ville de Nice
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
Documents d'archives
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Façades principales [hôtel Alhambra, Nice]. /Tirage au bleu des plans joints en annexe d'un acte notarié daté de 1900 (bail commercial de l'hôtel)]. Archives départementales des Alpes-Maritimes : 3E 23/642.
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Plan du sous-sol [hôtel Alhambra, Nice]. /Tirage au bleu des plans joints en annexe d'un acte notarié daté de 1900 (bail commercial de l'hôtel)]. Archives départementales des Alpes-Maritimes : 3E 23/642
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Plan plan de l'entresol [hôtel Alhambra, Nice]. /Tirage au bleu des plans joints en annexe d'un acte notarié daté de 1900 (bail commercial de l'hôtel)]. Archives départementales des Alpes-Maritimes : 3E 23/642
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Plan du 1er étage [hôtel Alhambra, Nice]. /Tirage au bleu des plans joints en annexe d'un acte notarié daté de 1900 (bail commercial de l'hôtel)]. Archives départementales des Alpes-Maritimes : 3E 23/642
Bibliographie
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THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.
p. 148, 206, 267 -
STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.
p. 182
Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.
Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.