Dossier d’œuvre architecture IA06003127 | Réalisé par
Albertini Cécilia-Eléna (Rédacteur)
Albertini Cécilia-Eléna

Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite Villa Schukrafft puis Villa (ou Palais) Oriza, puis Villa Moraes, actuellement immeuble sous le nom de Villa Diano
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Mont-Boron
  • Adresse 11 avenue Capitaine Scott , 29 avenue Capitaine Scott , 31 avenue Capitaine Scott
  • Cadastre 2016 Iz 154 Protection au titre du PLU n°422
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    villa Schukrafft, villa Oriza, villa Moraes, villa Diano
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, communs

Auguste Guillaume Schukrafft achète en 1879 le terrain à M. Fontaine (qui lui même l'avait acheté à la veuve Astraudo). Il bâtit la villa. La maison est rachetée par un négociant niçois Antoine Raynaud en 1889 pour 157 000 frs, qui la conserva jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Antoine Raynaud est parfumeur, maire de Levallois-Perret, futur créateur de l'hôtel Excelsior Regina de Cimiez. Il baptise la villa du nom d'un de ses parfums, Oriza. Il fait des travaux dans la villa et en particulier aménage une grande salle de bal, selon le périodique The Nice Gazette, 24 novembre 1890. Le vicomte José Pereira de Moraës la rachète ensuite et elle prend alors le nom de Moraës. Dans les années 1960, la maison subit d'importantes transformations ; un bâtiment est accolé à l'arrière (à l'emplacement du jardin d'hiver) et un aménagement des combles fait disparaître le fronton. Elle devient une copropriété. Elle se nomme aujourd'hui Diano. Une des compositions peintes au plafond (2e étage) est signée D. Dechifre. Dans l'escalier sont appliquées au mur deux toiles marouflées de la même main, dont l'une est signée V. Colleoni sans que l'on en connaisse la date d'exécution. Dans le corridor du 1er étage existent deux autres toiles (auteur semblant différent) dont l'une est une vue de la maison dans son état originel.

Grande villa, originellement de trois niveaux sur étage de soubassement, dont le couronnement a été modifié après 1945 pour y créer un étage supplémentaire sous comble. Elle avait également un grand jardin d'hiver accolé au nord, remplacé par un volume maçonné après 1945. Le volume principal de la maison est rectangulaire, sur lequel se greffent divers volumes d'extension : au nord le volume du jardin d'hiver (modifié), à l'ouest une grande terrasse, au sud une avancée formant porche et loggia.

La maison offre des façades enduites (structure en moellons vraisemblable), excepté le niveau du rez-de-chaussée avec pierres de taille smillées (recouvertes de peinture lors du dernier ravalement). La façade principale était originellement terminée par un fronton cintré brisé avec un haut-relief sculpté (disparu). Les ouvertures présentent alternativement des frontons triangulaires ou cintrés. Les façades développent une riche décoration de stucs (pilastres, tables saillantes, joints creux, mascarons...), dont une partie fleurie (cartouche de la porte d'entrée, écoinçons des baies...). La création d'ouvertures dans les combles a détruit le fronton mais aussi certaines parties de la corniche sommitale. Elle a été remplacée au sud par une balustrade en céramique bleue. Toiture en pavillon recouverte de tuiles plates mécaniques. Le volume construit après 1945 au nord, à la place du jardin d'hiver, reçoit un toit terrasse.

La division en appartements après 1945 n'a que peu modifié les dispositions d'origine, excepté l'escalier principal (dans oeuvre, tournant à retours avec jour) qui a perdu ses volées conduisant au 2e etage (mais a conservé son plafond en trompe l'oeil correspondant désormais à une pièce de ce même étage). Le rez-de-chaussée surélevé a une hauteur sous plafond moindre que les deux niveaux supérieurs, élément que l'on retrouve dans bon nombre de villas niçoises de la fin du 19e siècle. Peut-être cet étage accueillait-il des chambres supplémentaires ("d'amis") ou des pièces de vie et de loisirs plus intimes ? Le 1er étage correspondait à l'origine aux pièces de réception (décoration des plafonds la plus élaborée), le 2ème aux chambres. Le 1er et 2e étage sont distribués de la même façon autour d'un large couloir coupant longitudinalement l'étage. Les pièces d'eau semblaient à l'origine au nord-est. la cuisine et autres espaces annexes ont pu prendre place dans l'étage de soubassement bien éclairé par des soupiraux. Un second escalier (tournant à retours avec jour avec marches en marbre puis en ardoise), qui était à l'origine l'escalier de service, est accessible par le jardin à l'ouest. C'est désormais le seul accès pour le 2e étage et le niveau aménagé dans les combles. Ascenseur installé après 1945. Le jardin a conservé ses dimensions originelles, avec deux portails carrossables aux piliers de pierre (au sud et au nord de la parcelle), un pour les piétons (au sud) et un bâtiment annexe avec garage et logements.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, ciment en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • peinture
    • décor stuqué
    • ferronnerie
  • Représentations
    • putto ailé, tête de femme
    • mascaron
  • Précision représentations

    Décor en stucs des façades ainsi que présence de moulurations en plafonds.

    A l'exception d'une d'entre elles, les pièces principales ont toutes conservé leur plafond peint, et certains décors muraux, ce qui constitue une rareté dans le corpus niçois. C'est au 1er étage que les plafonds des pièces principales (orientées sud) sont les plus élaborées. Ils sont formés d'épaisses moulurations en relief (moulures, médaillons, caissons), auxquelles sont juxtaposées des moulurations en trompe l'oeil. Des éléments figuratifs (têtes de femme, angelots) et floraux y sont portés, certains sur fond d'or. Les autres plafonds de la maison relèvent de deux typologies : ceux montrant une scène historiée centrale, entourés d'éléments architecturaux en trompe l'oeil et ceux aux motifs de grotesques néo-pompéiens. La composition peinte correspondant au grand escalier agrandit l'espace au moyen d'une balustrade ouvrant sur un ciel.

    Garde-corps en ferronnerie.

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE limitée
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE loggia
  • 12-ENTREE portail
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE balustre
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE oui
  • 27-Châssis vitré et verrière non applicable
  • 28-Eléments de distribution intérieur en verre Verre gravé à l'acide
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°422

A signaler pour la grande qualité des décors peints et stuqués intérieurs conservés sur trois niveaux.

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Documents d'archives

  • [Villa avenue Capitaine Scott, Nice, vente Schukrafft-Raynaud]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 483 - n°13 (9 avril 1889).

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Demeures d'azur. Breil-sur-Roya : Les Editions du Cabri, 1998.

    P.74

Documents figurés

  • Villa Moraes, Nice. / Photographie noir et blanc [circa 1900]. Dans : "Belles demeures en Riviera" / GAYRAUD Didier, Nice : Gilletta, 2016, 300 p.

    p. 181
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Albertini Cécilia-Eléna
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Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.

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Prédal Christophe
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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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