Dossier d’œuvre architecture IA06003109 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite Chalet des Rosiers
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Lieu-dit Garavan
  • Adresse avenue Saint-Jacques
  • Cadastre 2016 AV 90
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Chalet des Rosiers
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, terrasse en terre-plein, conciergerie, garage

Sur la matrice cadastrale 1863-1913 (folio 2159), la propriété correspondant au chalet des Rosiers appartient conjointement à monsieur Charles Henfrey, ingénieur à Menton et à monsieur Charles Arthur Humphreys, avocat en Angleterre. La villa dite le Chalet des Rosiers a été construite en 1879 au milieu d'un terrain planté d'oliviers et de citronniers. Des jardins ont été aménagés, en particulier plantés de buissons de rosiers grimpants qui ont donné leur nom à la demeure. La propriété était alors plus vaste, bornée par le boulevard de Garavan, au nord-ouest, le chemin de fer au sud-est et le sentier de la villa Noël au nord. Charles Henfrey, ingénieur qui avait fait fortune dans la construction de chemins de fer, en particulier aux Indes, possédait aussi un chalet au bord du lac Majeur dans lequel la reine Victoria était venue séjourner en 1879. En mars 1882, elle vient résider au Chalet des Rosiers, arrivée en chemin de fer accompagnée d'une suite d'une soixantaine de personnes. C'est le premier de ses séjours sur la Côte d'Azur où elle reviendra jusqu'en 1899 dans d'autres stations du Var ou des Alpes-Maritimes. A Menton, le chalet des Rosiers restera associé au souvenir de ce séjour.

Dans l'annuaire commercial des Alpes-Maritimes de 1884, c'est Charles Humphreys, avocat, qui est mentionné de même que dans le guide Joanne de 1890. En 1897, le chalet devient propriété du comte Orloff Davidoff, grand écuyer du tsar. Pendant la guerre, la comtesse organise la villa en refuge sanitaire pour les réfugiés belges, puis elle devient un centre de secours pour les blessés dépendant de la Croix-Rouge.

La plus grande partie du parc a été lotie en 1957. La villa est aujourd'hui divisée en appartements.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1879, daté par source
  • Auteur(s)

Sur les représentations anciennes, le chalet des Rosiers apparait isolé au flanc d'une des collines de Garavan dont on a régularisé la pente par des terrasses en terre-plein. Il est construit à l'avant d'un parc d'environ 17 600 m² qui a été loti. Le jardin actuel ne mesure plus que 2000 m². L'ensemble est constitué d'une conciergerie, d'un garage de construction peut-être un peu plus tardive que celle de la villa car sur une gravure des années 1880 on voit qu'à cet emplacement il y avait des serres, d'une aile et d'un autre garage rajoutés au nord-ouest après la transformation en immeuble.

La villa est de plan et de volumétrie composites. Elle est constituée d'un volume principal de plan approximativement carré, couvert d'un toit à longs pans d'où dépassent les petits toits à pignons couverts des lucarnes ouvertes en balcon. Un autre volume de plan rectangulaire couvert en pavillon est accolé sur l'angle oriental. Dans l'angle rentrant entre les deux volumes, se trouve une tour d'escalier demi-hors-œuvre. La toiture était à l'origine en ardoise. Elle est à présent en tuiles plates mécaniques. L'aspect composite de la volumétrie est renforcé par les nombreux éléments hors-œuvre : porche, balcons, débords de toits...

L'élévation antérieure est au sud-ouest. C'est une façade-pignon à 4 travées couverte d'un avant-toit à large débord aux pans réunis au centre par une demi-croupe. L'entrée est au rez-de-chaussée surélevé accessible par une volée de marches droite, sous un porche hors-œuvre couvert en terrasse. Le dernier étage du volume oriental était constitué d'une terrasse couverte. Elle a été fermée et le corps de bâtiment a été agrandie sur l'avant d'une avancée couverte en terrasse. Les élévations portent un abondant décor en bois découpé (garde-corps des balcons et terrasses, lambrequins). Il a été refait à l'identique.

L'escalier principal, du côté de la façade antérieure, est composé de volées tournantes à retours autour d'un jour. La rampe d'appui est en bois. Le revers des volées garde des traces de peinture d'un ancien décor. Du côté nord-est l'entrée secondaire ouvre sur un escalier en vis demi-hors-œuvre. La structure est métallique et les marches sont en marbre.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en charpente métallique
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie composite ; élévation principale sans axe ; caractère pittoresque
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • aile, rinceau
  • Précision représentations

    Une roue ailée et des rinceaux sont sculptés sur le pignon du garage.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    site inscrit
Image non consultable
  • JOANNE, Paul. Itinéraire général de la France. Provence. Paris : Librairie Hachette et Cie, 1890.

    P. 323.

Documents d'archives

  • Menton. Matrice cadastrale des propriétés foncières, bâties et non bâties. 1863-1913. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03 P 0733.

    Folio 405, 2159.

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.

    Page 278. Dessin du chalet non daté (années 1880).
  • Annuaires administratifs et commerciaux des Alpes-Maritimes. Nice : Imprimerie niçoise, 1845 à 1938. Disponible en ligne : <http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/archives/indexAN.php>

    Année 1884. P. 537.

Documents figurés

  • Menton : le chalet des Rosiers. Mars 1882 / Aquarelle sur toile par Edward Barnston Crawley-Boevy, 1882, 24,7 cm X 34, 9 cm. Collection particulière.

    Collection particulière
  • Le Chalet des rosiers / Dessin par Ernest Lessieux. Dans : "Les Perles de la Côte d'azur, la Rivière du cap Roux au torrent Saint-Louis : Monaco, Monte-Carlo, les routes du littoral et de la Corniche, Menton et ses environs, par le général Bourelly" / Jules BOURELLY, Paris : H. Laurens, 1900.

  • Le Chalet des rosiers, habitation de S.M. la reine d'Angleterre / Dessin, auteur inconnu. Dans : "Les Villes d'hiver", auteur inconnu, collation inconnue.

Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2017, 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général