Grosse villa de caractère éclectique à tendance néo-renaissance française, très visible dans le paysage du Mont-Boron par sa haute toiture en ardoise, ses grandes lucarnes et cheminée. Elle présente un grand corps central et le sommet des parties latérales constitue des terrasses. Une autre grande terrasse se développe le long de la façade antérieure (qui bénéficie de la vue) sur un grand massif de soutènement. Un oriel de type logette, en encorbellement sur la porte d'entrée, est postérieur (daté par style autour de 1900-1910). L'ensemble des façades, enduit, présente une riche décoration stuquée : pilastres, corniche denticulée, masques, couronnes de feuillages et de fleurs... Elle développe, notamment au niveau des toitures, un style "français", type château renaissance des bords de Loire, rare sur la commune. La couverture correspond à un toit brisé en pavillon (avec ardoise sur le brisis et zinc en terrasson). Le portail d'accès au jardin sur le boulevard du Mont-Boron semble moderne et la présence du nom de la maison "Les hautes roches" sur un pilier tend à prouver que l'accès principal se faisait originellement par le bas de la propriété (actuelle rue Henry de Bournazel), où se trouvent deux petites habitations, alors édifices de service. Le rez-de-chaussée conserve des murs et plafonds peints (dont une salle à motifs d'Extrême-Orient), sans que l'on sache s'il s'agit de la décoration originelle de l'édifice. Escalier dans oeuvre.

La villa "les Hautes Roches" est représentative des premières villas construites sur la colline, alors généralement de dimensions imposantes, dominant un grand terrain. les édifices construits après 1900 seront de dimensions plus réduites. Elle est caractéristique aussi de ces premières villas d'hivernants dont l'attrait principal est la vue, dont on jouit depuis de nombreuses terrasses. Les accès vers le jardin depuis la villa semblent réduits. Le jardin constitue toutefois un véritable écrin à cet édifice visible de loin.