• recensement du patrimoine balnéaire
Jardin d'agrément de L'Impérial
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton - Menton
  • Commune Menton
  • Lieu-dit Pigautier
  • Adresse 9 avenue de la Madone
  • Cadastre 2016 BL 162
  • Dénominations
    jardin d'agrément
  • Appellations
    jardin d'agrément de L'Impérial
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    allée irrégulière, entrée de jardin, rocher artificiel, pont de jardin, portail, escalier indépendant, station de captage

Le jardin d'agrément de L'Impérial a initialement été aménagé au moment de la construction de l'hôtel de voyageurs entre 1911 et 1913. Il a été réalisé à l'emplacement d'anciens vergers, probablement plantés d'agrumes, de vignes ou d'oliviers, dont il ne reste apparemment aucun vestige. Le jardin a certainement été repris et complété après les guerres de 1914-1918 et de 1939-1945.

En tout état de cause, la plupart des grands arbres actuellement présents dans le jardin ont probablement été plantés au cours de la première moitié du 20e siècle. Parmi ceux-ci, on peut citer le banian (il s'agit ici d'un ficus macrophylla), originaire d'Australie, et les araucarias (araucaria excelsa dit aussi araucaria heterophylla), originaires de l'île de Norfolk (localisée à l'Est de l'Australie), dont ceux de la parcelle 163, aujourd'hui détachée du jardin, mais toujours partie intégrante de la composition paysagère. Parmi les autres végétaux remarquables, il faut noter de nombreux palmiers des Canaries (phoenix canariensis), dont la haute verticale des stipes permet de structurer le jardin, en apportant une certaine dynamique au cadre.

Les allées du jardin suivent un parcourt ascendant, depuis l'entrée de jardin, au niveau de la mer, jusqu'à l'aire d'accueil de l'hôtel, aménagée à quelques mètres d'altitude. Pour préserver l'intimité des occupants, le jardin n'est pas ouvert sur l'extérieur et ne bénéficie pas de véritable points de vue, malgré la proximité immédiate de la Méditerranée, visible uniquement depuis les portails de l'entrée de jardin et depuis les fenêtres de l'hôtel. Les arbres, les groupes d'arbres et les massifs, ont ainsi été savamment disposés pour créer une atmosphère propice à la promenade en toute discrétion.

Le jardin étant localisé au pied des collines, il bénéficie d'une source d'eau provenant des reliefs qui dominent le Val de Gorbio. Cet apport en eau permet une irrigation en toute saison, essentielle au maintient de la grande pelouse qui constitue le principal découvert du jardin et forme un étonnant contraste avec le foisonnement fleuris des massifs d'espèces exotiques, dont la composition varie en fonction des saisons et des années.

Parmi les végétaux utilisés, on peut mentionner de nombreux cycas du Japon (cycas revoluta), dont certains spécimens anciens, des massifs d'eupatoires du Mexique (euparorium ianthinum, nommée aussi euparorium sordidum ou bartlettina sordida) ainsi que des cultivars (dits aussi hybrides ou variétés horticoles) de différentes espèces : graminées variées, anthémis, iris...

Le jardin d'agrément de L'Impérial est tout à fait exceptionnel par son caractère verdoyant au sein de la ville. Avec sa grande pelouse impeccablement entretenue et ses massifs soigneusement composés, il rend compte, encore aujourd'hui, de la splendeur des jardins des palaces de la Belle Epoque.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle

Le jardin d'agrément de L'Impérial se déploie devant la façade principale de l'hôtel de voyageurs, construit en fond de parcelle. Ce jardin couvre un terrain trapézoïdal d'une superficie d'environ 15 000 mètres carrés et bénéficie d'une exposition plein Sud. Le jardin est délimité au Sud par une monumentale entrée de jardin qui ouvre sur l'avenue de la Madone, aménagée le long de la Méditerranée. Il est bordé à l'Est par les parcelles des propriétés voisines, au Nord par la façade principale de l'hôtel et à l'Ouest par la corniche des Serres de la Madone et la parcelle d'une autre propriété, initialement partie intégrante du jardin. Depuis l'avenue de la Madone, on accède au Jardin par trois portails en métal peints en vert et en partie doré. Le portail central, pour les voitures, comporte trois vantaux en fer forgé. Chacun des deux portail latéraux, destinés aux piétons, est fermé par deux vantaux similaires aux précédents. Ces portails sont ponctués de quatre piliers ajourés en fer forgés. Ces piliers, deux piliers bas et deux piliers hauts, sont de section octogonale. La partie supérieure des piliers hauts intègre un système d'éclairage, qui permet d'assimiler ces piliers à des réverbères. L'ensemble de cette composition en ferronnerie s'inscrit entre deux importants massifs de maçonnerie couronnés d'une corniche. Du côté de l'avenue, la partie antérieure de ces massifs présente une plaque en marbre vert de mer portant l'inscription L'IMPERIAL / PROPRIETE PRIVEE / ENTREE INTERDITE, gravée et doré. De part et d'autre des massifs de maçonnerie, de larges grilles métalliques, désormais végétalisées par des haies, tout comme la plupart des autres limites du jardin, complètent la composition. Le jardin, aux reliefs peu prononcés, est aménagé en jardin irrégulier. Il est structuré depuis le portail central par une grande allée carrossable, aujourd'hui recouverte de bitume. Cette allée courbe longe les limites Est du jardin. Elle est prolongée par une rampe d'accès, en grande partie végétalisée, qui se déploie parallèlement à la façade de l'hôtel de voyageurs et qui permet d'accéder à la terrasse en terre-plein de l'hôtel, située légèrement en surplomb et occupée par une aire d'accueil. L'allée carrossable est complétée par une allée piétonne nettement plus étroite, dont le tracé libre reprend en partie celui de l'allée carrossable et de la rampe d'accès. Cette allée piétonne est aujourd'hui recouverte d'un matériau minéral et bordée de caniveaux en ciment et de quelques réverbères en fonte, peints en vert. La section de cette allée qui est parallèle à la rampe d'accès, et qui longe la façade principale de l'hôtel, est bordée de petits murets en moellons et débouche, tout comme la rampe d'accès, sur l'aire d'accueil de l'hôtel. L'endroit où l'allée piétonne passe sous la rampe d'accès est marquée par la présence d'un pont de jardin constitué d'une passerelle métallique reposant sur deux murs de support en rocaille, qui forment des rochers artificiels. Les voies d'accès sont par ailleurs agrémentées de petits escaliers isolés, construits en ciment, qui permettent ainsi de raccorder les différents cheminements. Ces escaliers, aux tracés courbes, sont principalement traités en rocaille et comportent parfois des sols en calades, constituées de petits galets. Les plantations du jardin, en grande partie réalisées avec des essences exotiques, sont constituées d'arbres isolés, de petits groupes d'arbres et de divers massifs aux formes libres, plantés de fleurs, qui se détachent sur une impressionnante pelouse (pendant un temps jouxtée d'un tennis), dont l'aspect verdoyant s'explique par la présence d'une source, qui permet un arrosage régulier du site. Les eaux de la source sont récupérées par une petite station de captage, aménagée à la jonction de l'allée carrossable et de la rampe d'accès. C'est d'ailleurs à cet emplacement que pousse un majestueux banian de très grande taille, considéré à juste titre comme le plus bel arbre du jardin.

  • Murs
    • ciment maçonnerie rocaille
  • Plans
    jardin irrégulier
  • Escaliers
    • escalier isolé
  • Autres organes de circulation
    rampe d'accès
  • Jardins
    arbre isolé, groupe d'arbres, massif d'arbres, massif de fleurs, pelouse, plate-bande, rocaille de jardin
  • Typologies
    jardin irrégulier (1ère moitié 20e siècle)
  • Techniques
    • ferronnerie
    • maçonnerie
  • Représentations
    • ornement géométrique, volute, carré, ornement en forme d'objet, médaillon, torche, ornement minéral, amas de pierres, ornement végétal, tronc d'arbre
  • Précision représentations

    Les éléments en ferronnerie des portails de l'entrée de jardin (vantaux et piliers) sont ornés d'un foisonnant décor de volutes, de carrés et d'autres motifs géométriques. La partie supérieure des vantaux comporte un médaillon ovale présentant le monogramme de L'Impérial, formé des lettres IM imbriquées l'une dans l'autre. Ces monogrammes sont dorés. La partie inférieure des piliers hauts comporte des motif de torches aux flammes dorées, évoquant la fonction de ces piliers (réverbères). La corniche moulurée des massifs de maçonnerie est ornée de denticules. La plupart des escaliers isolés, en maçonnerie, tout comme les deux murs de support de la passerelle, sont principalement ornés de motifs minéraux en ciment, évoquant des amas de pierres ainsi que de quelques motifs végétaux de troncs d'arbre et d'écorce.

  • Précision dimensions

    Superficie approximative : 15 000 mètres carrés (1,5 hectare).

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, intérêt botanique

Documents figurés

  • [Vue aérienne du jardin de l'Impérial en juillet 2020.] / Photographie, Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), 7 juillet 2020.

Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
Articulation des dossiers