Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Hérault MarieHérault Marie
Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Mont-Boron
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Adresse
17 boulevard du Mont-Boron
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Cadastre
2016
KH
166
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
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AppellationsVilla Beau-Site
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Parties constituantes non étudiéesfabrique de jardin, grotte artificielle
Une première villa de plan carré, construite autour de 1870, est acquise en 1882 par Eugène Vidis, marchand niçois. Il lui adjoint une tour d'angle carrée. Son nouvel acquéreur en 1885, le négociant britannique Achille Larrey, baptise sa propriété Beau Site. En 1890, Larrey confie à l'architecte Sébastien-Marcel Biasini les travaux d'extension de la villa. Une aile latérale de style néoclassique est ajoutée : quatre colonnes aux chapiteaux corinthiens portant un entablement surmonté d'une balustrade et de statues, autour d'un belvédère dont le niveau supérieur est rythmé d'arcades. A l'intérieur, le salon principal reçoit une fresque du peintre G.B. Calori.
La veuve d'Achille Larrey agrandit la propriété vers 1910 et fait construire une isba pour recevoir des amis, désignée Les Rochers, et un bâtiment pour loger les domestiques, désigné villa Hyacinthe. Elle se retire dans la villa Hyacinthe en 1923. Elle vend le reste de la propriété au diamantaire britannique Lewis London, qui y demeure avec son épouse Paule Grandpierre jusqu'en 1941.
En 1948, sa soeur, Gisèle Grandpierre, harpiste de renom et veuve de l'architecte Paul Tissier, devient propriétaire de la villa. Elle y décède le 14 juillet 1988. Par testament, elle lègue son domaine et son patrimoine mobilier à l'Institut de France aux charges et conditions que soit créée une fondation à vocation culturelle, ouverte au public. En 2005, l'Institut de France obtient du tribunal une révision des charges du legs lui permettant de vendre le domaine Beau-Site. Après des ventes successives sans suite, la villa est toujours en vente en 2021 et se détériore.
La villa Beau Site est classée au titre des monuments historiques depuis le 27 juillet 1987.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
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Dates
- 1870, daté par source
- 1882, daté par source
- 1890, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Biasini Sébastien-Marcelarchitecte attribution par sourceBiasini Sébastien-Marcel
Architecte né et actif à Nice. Il est formé à l'École impériale des Beaux-Arts où il suit les cours de Charles-Auguste Questel. Il reçoit une médaille de première classe, en 1866. Inspecteur des travaux pour l'Exposition universelle de 1867, il travaille à Nice à partir de 1868 pour la Société foncière lyonnaise et la Société Immobilière et de Construction de Nice qui lotissent la colline de Cimiez. Il reçoit en 1906, avec l'ingénieur Joseph Durandy, la grande médaille d'or du concours municipal de primes à l'architecture. Il contribue à de nombreuses commissions chargées de l'urbanisme de Nice. Vice-président du Comité des fêtes de la ville, il est aussi associé à la création de décors de chars pour le carnaval.
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Auteur :
Calori G. B.peintre attribution par sourceCalori G. B.
Auteur de la fresque murale du "salon de musique" (d'après la toile "Les Romains de la décadence" de Thomas Couture) de la maison de villégiature dite villa Beau-site, 17 boulevard Carnot, Nice.
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Personnalité :
Larrey Achillecommanditaire attribution par sourceLarrey Achille
Commanditaire des transformations de la villa Beau-site au Mont-Boron à Nice.
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Personnalité :
Tissier Gisèlepropriétaire attribution par sourceTissier Gisèle
harpiste virtuose, amie de Gabriel Fauré, et styliste.
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Auteur :
La villa principale prend appui sur une série de terrasses reliées entre elles par des escaliers en rocaille et par un escalier métallique. Certains murs de soutènement sont également en rocaille de ciment. La villa originelle comprend 2 corps de bâtiment reliés par une tour-belvédère.
Une extension monumentale réalisée par l'architecte Sébastien-Marcel Biasini est constituée d'une grande loggia. La villa présente sur jardin, une façade homogène par ses ornements architecturaux (pilastres, arcs en plein cintre des ouvertures), mais les différences de niveau de part et d'autre de la tour révèlent les chantiers successifs. La colonnade de la loggia était autrefois surmontée de quatre statues se détachant sur le ciel. L'architecte a réalisé ici une œuvre inspirée des grandes villas italiennes de la Renaissance, à la mode à Nice à la fin du 19ème siècle.
La villa originelle est couverte par plusieurs pans en tuiles plates mécaniques, l'extension de S. M. Biasini par des terrasses non accessibles. Le belvédère est couvert par des segments en zinc. Nombreux escaliers au sein du bâti. Le jardin comprend de nombreux escaliers isolés et de distribution extérieure des terrasses de la villa, aux formes variées.
Au niveau des murs de soutènement ont été créés les logements des invités (ensemble dénommé "villa les roches"). les balustrades alternent entre céramique et rocailles de ciment imitant les végétaux. Une serre est accolée au nord-est du bâtiment. Des locaux annexes aux traitements de façade variés (faux rondins, faux rochers...) ont été rajoutés, s'accrochant au terrain pentu. Toitures terrasse.
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Murs
- pierre moellon enduit
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Toitstuile mécanique, ciment en couverture, zinc en couverture
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Étagesétage de soubassement, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- terrasse
- toit à plusieurs pans
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
- escalier de distribution extérieur : escalier droit, escalier tournant
- escalier isolé
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Techniques
- peinture
- décor stuqué
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Précision représentations
La grande loggia de la façade sud comporte un plafond peint. A l'intérieur le "salon de musique" présente plafond à caissons et frise, peints à fresque dans un décor néo-pompéien. Au mur, fresque de G.B Calori d'après le tableau de Thomas Couture (1815-1879) "Les Romains de la décadence". L'ensemble a été réalisé en 1892 (daté et signé au coin inférieur droit de la composition).
Z Nice repérage
- 01-DENO maison
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-renaissance
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE limitée
- 07-SITUATION isolé
- 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
- 09-MATERIAUX non
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE loggia
- 12-ENTREE portail
- 13-TOIT
- 14-COMBLES
- 15-DOME
- 16-BELVEDERE oui
- 17-FRISE
- 18-CERAMIQUE
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
- 20-SITE dimension paysagère
- 21-LOTISSEMENT
- 22-PERGOLA non
- 23-JOINTS
- 24-CLOTURES oui
- 25-AGREMENTS oui
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée (incertitude)
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Protectionsclassé MH, 1987/07/27
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Précisions sur la protection
Classé Monument historique par arrêté du 27/07/1987 : Façades et toitures ; salon de musique et son décor ; terrasses ; fabriques dites Villa les Roches, Villa Hyacinthe, Villa Isba ; véranda ; sol du jardin ; escaliers et ses éléments décoratifs et sculptés (cad. KH 166). éléments protégés MH : terrasse ; fabrique de jardin ; jardin ; véranda ; escalier ; élévation ; toiture ; décor intérieur.
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Référence MH
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ministère de l’économie et des finances
- (c) Ville de Nice
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
Bibliographie
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STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.
p. 176 -
THEVENON, Luc. Les folies : fantaisies architecturales de la Belle Époque à Nice. Nice : Serre, 2003. 127 p.
p. 28 -
GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.
p. 171 -
BOURSIER-MOUGENOT, Ernest. Inventaire des parcs et jardins remarquables des Alpes-Maritimes. Nice : Conseil général des Alpes-Maritimes, 1994. 161 p.
p. 114
Documents figurés
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Nice - Le château Smith. / Carte postale anonyme. Non datée [entre 1882 et 1890]. Collection particulière.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.