La maison se trouve au centre d'un jardin d'environ 7900 m2, accidenté, en partie aménagé en terrasses. A l'origine jardin fleuriste, il est actuellement à l'abandon et complétement envahi par la végétation. On y note encore quelques arbres remarquables, palmiers, mandariniers... La propriété présente un système d'aménagement hydraulique fréquent à Menton permettant de canaliser et de mettre en réserve l'eau pour l'irrigation des cultures. Une galerie souterraine voûtée alimente avec les eaux d'une source des citernes également souterraines appelées du terme local de barme. Cet ensemble est complété par un bassin d'environ 4m X 4m et par un motopompe qui pouvait faciliter la répartition.

La maison n'est accessible qu'à pied par un étroit chemin muletier. Elle se présente comme la juxtaposition de trois blocs. Les deux volumes sud sont de plan massé et comportent un étage sur rez-de-chaussée surélevé. Le volume nord, allongé, est en rez-de-chaussée surélevé. C'était le logement des ouvriers. L'ensemble est construit en moellons, les toits à longs pans sont couverts de tuiles plates mécaniques. Les élévations principales du logis sont en mur pignon, les pignons étant soulignés par un fronton mouluré.

Le soubassement du logis était consacré au conditionnement et à la conservation des fleurs coupées. Ces pièces de travail sont accessibles par le devant de la maison. L'entrée du logis est sur l'arrière, au rez-de-chaussée surélevé et se fait directement dans la cuisine au plafond en planches apparentes, complétée par une petite pièce de séjour et par trois chambres. Les sols sont des planchers. L'étage n'a pas été visité. Le logement des ouvriers est indépendant. Il est accessible par l'extérieur sur les deux niveaux.