Le site de la baie des Anges comprend à l'est l'embouchure du Paillon dont le régime irrégulier n'est pas favorable à l'implantation d'un port. A partir de 1388, le comté de Nice devient le débouché méditerranéen de la maison de Savoie, mais le site de Nice ne développe pas de structures portuaires. L'anse des Ponchettes est favorable au mouillage des bateaux de commerce, la plage des Ponchettes permet de haler les bateaux sur la grève, à bras d'homme ou à l'aide cabestans encore en place, les bateaux de pêche ou de transport de marchandises. Jusqu'au 18e siècle, les marchandises transitent par l'anse des Ponchettes. Au milieu du 16e siècle, Charles II et Emmanuel-Philibert de Savoie établissent un front maritime défensif constitué d'une chaîne de fortifications qui comprend le château de Nice, le fort de Mont-Alban, le fort Saint-Elme de Villefranche et plus tard le fort de Saint-Hospice (référence IA06000014) au Cap Ferrat (voir le dossier sur la place forte de Nice IA06000020). Le port de Villefranche est alors développé comme port militaire, base de l'arsenal des galères.
Désireux de rivaliser avec le port de Gênes et de favoriser le commerce de ses États, le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel III choisit en 1748 de créer un port à Nice dans l'anse de Lympia. Le site de port Lympia (référence IA06001729) est une darse artificiel creusée dans une plaine marécageuse. Le chantier débute par la construction de la digue du port (référence IA06001730). Le bassin est bordé de quais, protégé par plusieurs jetées. Le projet comprend la création d'un quartier portuaire (entrepôts situé au rez-de-chaussée d'immeubles de rapport, bureau des douanes, etc.) aménagé dès 1781. Au cours du 19e siècle, le commerce se développe à mesure que les aménagements du port progressent. La nécessité d'une liaison complémentaire entre le port et la ville qui contourne la colline du château est à l'origine d'une route littorale en corniche, désignée Rauba Capeu.
Le littoral est protégés à partir de 1887 par la batterie de Montboron (référence IA06000012).
Au 20e siècle,la plage de Carras, utilisée par les pêcheurs depuis le 18e siècle pour haler leurs embarcations, devient le second site de port de la ville, le port-abri Carras (référence IA06001728).
Le port de Nice accueille aujourd'hui plus de 500 plaisanciers, des yachts de grande plaisance, une collection de pointus traditionnels et quelques bateaux de pêche. Sur la plage des Ponchettes, le treuil qui servait à remonter les gourses (bateaux traditionnels des pêcheurs niçois) est conservé.
Aménagements portuaires :
Port de Nice (IA06001729)
Port-abri Caras (IA06001728)
Protection du littoral :
Digue du port de Nice (IA06001730)
Défenses littorales :
Place forte de Nice (IA06000020)
Fort du Mont-Alban, de la place forte de Nice (IA06001403)
Batterie du Montboron, de la place forte de Nice (IA06000012)
Signalétique portuaire :
Phare de Nice (IA06001352)
Activité artisanale et industrielle :
Machine à lever à bâti mobile guidé dite grue Applevage n°14 (IM06002400)
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.