Le premier bâtiment construit sur le site date des années 1895. L'histoire officielle de la société Robertet & Cie attribue traditionnellement la conception et l'édification de cette première structure soit à Gustave Eiffel lui-même, soit à l'une de ses sociétés de construction. Cependant, aucun document d'archive ne permet de confirmer cette information. Un plan du site, datant de 1895, porte le tampon de l'architecte local L. Bompard (ingénieur architecte, place de l'Oasis à Cannes). Cette première installation réunissait, au moins jusqu'aux années 1920, l'ensemble des activités de la société, les ateliers de production se situant plutôt dans les ailes latérales du bâtiment (distilloir) ou dans les sous-sols (caves réservées à l'enfleurage). Le corps de bâtiment central était réservé à l'administration, au conditionnement et au stockage. La cheminée de l'usine en brique, accolée à la face postérieure de l'édifice, laisse supposer que cet ensemble abritait également la chaufferie. Cette première construction connaît des modifications significatives à partir des années 1960. Les deux ailes latérales sont rehaussées d'un étage et la toiture à longs pans du corps central est transformée. C'est donc très probablement à cette époque que l'édifice change d'attribution et devient le pôle administratif et commercial de l'établissement. Ces travaux coïncident approximativement avec l'édification d'un nouveau distilloir, contre les ateliers d'extraction de l'usine.
- patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
- (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Alpes-Maritimes - Grasse
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Commune
Grasse
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Lieu-dit
quartier des Casernes
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Adresse
37 avenue Sidi-Brahim
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Cadastre
1809 B6 105 à 111, 113 ;
2006
BZ
73
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Dénominationsbâtiment administratif d'entreprise
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1895, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte (incertitude), attribution par tradition orale
- Auteur : architecte attribution par tradition orale
Malgré les nombreux remaniements survenus au cours des années, le premier bâtiment n'a pas été entièrement dénaturé, et sa conception d'origine n'a globalement pas été remise en cause. L'ensemble comprend 5 bâtiments rectangulaires : 3 bâtiments parallèles forment le corps central et deux ailes perpendiculaires situées à chaque extrémité en forment les ailes latérales. Le corps central présente un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un niveau de sous-sol où se trouvent des caves et les anciens ateliers d'enfleurage. Les ailes latérales, qui étaient à l'origine des halles, présentent un niveau de rez-de-chaussée surmonté d'un étage avec toiture à longs pans et couverture en tuiles mécaniques. Y sont actuellement installés divers laboratoires (développement, contrôle). Le principal remaniement a concerné le bâtiment central de cet édifice dont le premier étage a été reconstruit. Deux corps de bâtiment, couverts d'un toit à un pan, sont disposés symétriquement autour d'une cour centrale sur laquelle ils s'ouvrent par de larges verrières. Cette courette intérieure forme le coeur de l'édifice, et d'une certaine façon le coeur de l'usine, car on y trouve, disposés tout autour, le bureau de la direction et ceux des parfumeurs et aromaticiens. Une verrière cintrée surmonte la principale porte d'accès au bâtiment. Cette baie s'inscrit dans le style des constructions métalliques et industrielles de la fin du 19e siècle. Afin de bien marquer l'ancrage de ce bâtiment dans cette période, des éléments de structure ont été volontairement laissés apparents dans la salle d'attente. Ainsi, le plancher d'origine, en voûtains, n'a pas été entièrement caché par le faux plafond. L'enduit y a même été partiellement retiré afin de laisser apparentes les briques rouges de la structure. Dans cette même perspective, une percée dans le faux plafond laisse entrevoir, dans cette salle, la poutre métallique qui maintient le plancher. L'entrée principale est précédée d'une aire de stationnement délimitée par quatre palmiers qui marquent l'empreinte du site dans le paysage.
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Murs
- brique
- enduit
- moellon
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Toitstuile creuse
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Étagessous-sol, 1 étage carré, rez-de-chaussée surélevé
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit à un pan
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
- (c) Conseil général des Alpes-Maritimes
- (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
- (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
- (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
Bibliographie
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BENALLOUL, Gabriel. Robertet et Cie. Grasse : Musée International de la Parfumerie, 2009.
Pour l'évolution du bâtiment principal voir la partie 4 : Le bâtiment principal.
Documents figurés
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MMr. Robertet & Cie Usine du Carré à Grasse Alpes-Maritimes. / Plan à l'encre sur papier, vers 1895. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 02Z77.
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[Parfumerie Robertet et Cie] Vue aérienne du bâtiment administratif. / Photographie aérienne noir et blanc du bâtiment administratif, années 1960 (?). Collection particulière.
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[Parfumerie Robertet et Cie] Le distilloir de la nouvelle usine. / image extraite d'une revue professionnelle, 1924. Musée International de la Parfumerie, Grasse : non coté.
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[Parfumerie Robertet et Cie] Halle de l'usine. / image extraite d'une revue professionnelle, 1924. Musée International de la Parfumerie, Grasse : non coté.
Ingénieur et architecte cannois. Actif dans les années 1890.