Vers 1880, l'ingénieur niçois Joseph Durandy acquiert plusieurs parcelles situées en bordure de mer dont une qui comporte une maison qui figure déjà sur le cadastre de 1873. La villa est construite vers 1880 par l'architecte niçois Randon. En 1883, le commanditaire obtient une concession pour construire une digue sur le domaine public. La villa est agrandie vers 1894 par l'ajout d'un étage supplémentaire. La propriété est vendue en 1896 à Adolphe Salles, ingénieur civil à Beaulieu, qui l'étend progressivement par l'acquisition de parcelles mitoyennes. Il fait construire en 1902 un garage avec logement. Vers 1920, l'architecte anglais Harold Peto crée un portique sur la façade sud de la villa et un portique isolé dans la partie nord du jardin qu'il réaménage. Après la Seconde Guerre mondiale, la villa a été transformée en hôtel de voyageurs. Un bâtiment en L, abritant des chambres, a été ajouté au nord. Seule l'ancienne villa a été étudiée.
- recensement du patrimoine balnéaire
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Villefranche-sur-Mer - Villefranche-sur-Mer
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Commune
Beaulieu-sur-Mer
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Lieu-dit
Formica
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Adresse
20 rue Gustave-Eiffel
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Cadastre
1987 AH 86 à 90
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
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AppellationsVilla Durandy, Villa Salles, Villa Salles-Eiffel, Villa Eiffel
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Destinationshôtel de voyageurs
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesdigue, garage
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 2e quart 20e siècle
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1902, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Randon Philippearchitecte attribution par sourceRandon Philippe
Architecte né à Nice en 1833. Il est né à Nice, dans la paroisse de Saint Martin, le 24 juin 1833. La famille est domiciliée dans l'îlot Pairolière. Il est le fils de Dominique Randon, vermicellier, et de Maria Ludovica Prat. Il fait une partie de ses études dans sa ville natale, puis les poursuit à l'Académie de Turin. Au moment du rattachement de Nice à la France, il remplace le professeur Garacci à l'école municipale de dessin, où il avait lui même suivi les cours de Paul Delaroche. Il épouse Rose Félicité Julie Donaudy. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice.
On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Pour lui, il construit en 1875 une maison à l'angle de l'avenue de la Gare et de la rampe de la Gare. Deux ans plus tard, il construit un autre immeuble sur la même avenue en association avec le marbrier Basso, qu'il surélève de deux étages en 1883 (il abritera les dames de France). Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.
Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval XX en février 1892 sur la place du Casino.
En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel. Il dresse avec Vincent Levrot et Devincet le plan de partage. En 1882, il fait pour les héritiers de Léopold Königswarter et du négociant Paul Bounin le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina.
Il travaille dans les environs de Nice pour des particuliers, à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (vers 1870).
Il soutient la Société des Beaux-Arts de Nice, dont il est membre fondateur, et qui organise une exposition dans l'immeuble dont il est propriétaire sur l'avenue Jean Médecin. Il peint et présente à l’exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice de 1902 : vues de Saint Martin Vésubie.
Il participe à des opérations immobilières sur des terrains.
Il s'investit dans la vie de la cité : il est conseiller municipal des maires Auguste Raynaut et Alziary de Malausséna. Puis, en tant que premier adjoint, il remplace souvent le Maire Honoré Sauvan, quand ce dernier est pris par ses fonctions de sénateur.Dans Nice d’Antan, Léon Sarty évoque Randon (p.349) qui présente à la municipalité un projet de jardins sur la couverture du Paillon qui fut accepté. Il est membre de l'Association polytechnique des Alpes-Maritimes, créée en 1883.
En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur. Il est également officier de l'Instruction Publique. Il est décoré de l'ordre de saint Maurice et saint Lazare, et de l'ordre national de Montenegro. Il est administrateur de la Caisse d'Epargne. Son fils Charles devient architecte D.P.L.G. et conseiller municipal à Nice. Il a aussi formé dans son atelier Charles Bermond, qui fut un temps son collaborateur. Il réside d'abord au N°6 de la rue de Villefranche dans les années 1860, puis au N°1 de la rue du Pont Neuf jusqu'en 1881, puis dans la rue Gioffredo, puis dans les années 1890, avenue de la Gare, et à partir de 1906 4 avenue Mirabeau, pavillon Louise.
Il meurt à Nice le 13 janvier 1911 à son domicile au 12 avenue Mirabeau. À sa mort son patrimoine immobilier est constitué de biens à Drap mais surtout à Nice : l'immeuble du N°1 boulevard du Pont Vieux, le 11 de la rue Rossini, le 54 avenue de la Gare devenu le magasin des Dames de France et la villa Louise au N°12 de l'avenue Mirabeau. (Véronique Thuin)
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Auteur :
Peto Haroldarchitecte attribution par sourcePeto Harold
Architecte-paysagiste anglais. Auteur de jardins de villas à Cannes ainsi que d'une partie du jardin de la villa Les Cèdres à Saint-Jean-Cap-Ferrat, au début du 20e siècle.
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Personnalité :
Durandy Josephcommanditaire attribution par sourceDurandy Joseph
Ingénieur et homme politique. Ingénieur de la ville de Nice, il est à l'origine du Canal de la Vésubie et des lignes de chemins de fer Nice-Digne et Nice-Coni. Elu Conseiller général, Il a présidé de nombreuses sociétés à Nice dont la Caisse de Crédit, la Société du Gaz de la ville, la Société Immobilière de Nice et la Société Immobilière du Cercle de la Méditerranée.
- Personnalité : commanditaire attribution par source
- Personnalité : habitant célèbre attribution par source
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Auteur :
La villa construite vers 1880 était de plan rectangulaire avec un sous-sol et un étage carré. La distribution reste inconnue. La villa agrandie par Salles a un plan rectangulaire avec un sous-sol et deux étages carrés. Elle est couverte par une toiture à longs pans à croupes, avec des avant-toits sur aisseliers. Les façades ouest et est sont ordonnancées, les façades nord et sud ont des travées régulières. Les façades sont parementées en pierre de taille avec des parties en brique entre les niveaux et au niveau de l'entablement. Les fenêtres du premier étage sont rectangulaires, celles du second étage sont rectangulaires avec des impostes en plein-cintre formées d'oculi de réseau, polylobés. Les étages étaient hiérarchisés. Le sous-sol desservi par un escalier de service, abritait la cuisine équipée d'un monte-plat, des pièces de service et des caves. L'entrée principale, jadis protégée par une marquise, est située au rez-de-chaussée surélevé, dans l'axe de la façade ouest. Le rez-de-chaussée surélevé abritait du côté ouest un vestibule central avec l'escalier principal, du côté sud un fumoir, et du côté est une salle à manger prolongée par une aile en rez-de-chaussée (angle nord-est), un grand salon (au centre) et un salon de musique (côté ouest). Ces derniers, disposés en enfilade, ouvrent sur une terrasse liée au jardin par un escalier droit. Cette terrasse a été aménagée plus tardivement en un portique à colonnes, couvert en appentis. L'aile construite en pierre de taille est couverte par une terrasse. Elle pourrait provenir d'un édifice ancien. Elle est éclairée à l'est et au nord par des baies en plein cintre avec des retombées sur des colonnettes baguées à chapiteaux romans. Les étages abritaient des chambres. Au rez-de-chaussée surélevé, le sol du grand salon est fait d'un mélange de mosaïque (partie centrale) et de granito. Les murs sont lambrissés sur le tiers de la hauteur. Le plafond, en boiserie, est à caissons. Une cheminée d'inspiration Renaissance est adossée au mur sud. Le salon de musique a perdu son plafond à caissons mais a conservé sa cheminée en plâtre de style Roman. Au premier étage, les chambres (réaménagées) avaient des plafonds peints.
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Murs
- calcaire
- brique
- moellon
- pierre de taille
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Toitstuile plate mécanique, tuile creuse, ciment en couverture
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Étagessous-sol, 2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées, élévation ordonnancée
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Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans
- croupe
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Escaliers
- escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour suspendu
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Typologiesplan-masse régulier ; volumétrie régulière ; élévation avec axe ; caractère éclectique
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État de conservationremanié
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Techniques
- sculpture
- sculpture
- peinture
- menuiserie
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Représentations
- balustre
- colonne
- rinceau
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Précision représentations
Le portique à colonnes, la terrasse et les balcons sont bordés de balustrades. L'aile est couronnée d'une frise de rinceaux sculptés.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Bibliographie
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COX, E.H.M. Houses & Gardens or the Riviera. The villa Salles, Beaulieu, A.M. Dans : Country Life, 18 décembre 1926, p. 964-971.
Documents figurés
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[Vue d'ensemble de la villa Salles avec la paire de lions sculptés qui ouvrent sur le nouveau jardin aménagé par Arold Peto.] / Photographie de G.R. Ballance, 1926. Dans : "Houses & Gardens or the Riviera. The villa Salles, Beaulieu, A.M." / E.H.M. Cox, Country Life, 18 septembre 1926, p. 969.
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[L'intérieur du portique situé sur la façade Est de la villa Salles, depuis le nord.] / Photographie de G.R. Ballance, 1926. Dans : "The villa Salles, Beaulieu" / E.H.M. Cox, Houses & Gardens of the Riviera, 18 septembre 1926, p. 969.
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[L'intérieur du portique situé sur la façade Est de la villa Salles, depuis le sud.] / Photographie de G.R. Ballance, 1926. Dans : " Houses & Gardens or the Riviera. The villa Salles, Beaulieu, A.M." / E.H.M. Cox, Country Life, 18 septembre 1926, p. 969.
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[L'intérieur du salon de la villa Salles, depuis le sud.] / Photographie de G.R. Ballance, 1926. Dans : " Houses & Gardens or the Riviera. The villa Salles, Beaulieu, A.M." / E.H.M. Cox, Country Life, 18 septembre 1926, p. 970.
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[L'intérieur du salon de musique de la villa Salles, depuis le sud.] / Photographie de G.R. Ballance, 1926. Dans : " Houses & Gardens or the Riviera. The villa Salles, Beaulieu, A.M." / E.H.M. Cox, Country Life, 18 septembre 1926, p.970.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.