Dossier d’œuvre architecture IA06001016 | Réalisé par
Del Rosso Laurent
Del Rosso Laurent

Chercheur au service régional de l'Inventaire à partir de 1994.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
maison de villégiature, dite Villa Ile-de-France
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villefranche-sur-Mer - Villefranche-sur-Mer
  • Commune Saint-Jean-Cap-Ferrat
  • Lieu-dit Rompa Talon
  • Adresse 1 avenue Ephrussi-de-Rothschild
  • Cadastre 1986 AB 46
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Ile-de-France
  • Destinations
    musée
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    conciergerie

En 1905, la baronne Ephrussi de Rothschild acquiert une parcelle de sept hectares qu'elle fait aplanir, sur la cime du Cap-Ferrat. Pour la construction de la villa elle fait appel à une quinzaine d'architectes dont Edouard Niermans et Jacques-Marcel Auburtin (Paris). Finalement la villa est réalisée par l'architecte niçois Aaron Messiah. Commencée en 1909, elle est achevée en 1912. Les façades sont ornées d'éléments de remploi issus du gothique et de la Renaissance. Le porche gothique provient d'un cloître catalan. Le nom du ou des créateurs des jardins n'est pas connu, mais Achille Duchêne (Paris) pourrait être l'auteur du jardin régulier. La propriété est léguée en 1933 à l'Institut de France et transformée en musée.

  • Remplois
    • Remploi provenant de Commune : Catalogne
  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1909, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Messiah Aaron
      Messiah Aaron

      Architecte niçois, il s'établit dans sa ville natale à partir de 1884. Proche de l’aristocratie hivernante, il bâtit plusieurs villas en exploitant un large répertoire stylistique : Renaissance italienne, Néo-classicisme... Il travaille activement pour la communauté anglaise en participant à la construction de plusieurs églises anglicanes sur la côte. A partir de 1910, son fils Gaston devient son collaborateur. Dans les années 1920,ils adoptent un style plus épuré en ligne avec l'Art déco (intérieur du Casino municipal de Nice, aujourd'hui détruit).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Duchêne Achille
      Duchêne Achille

      Architecte paysagiste, fils du paysagiste Henri Duchêne. Architecte des jardins de la haute société autour de 1900, auteur de plus de 6000 jardins de par le monde. Admirateur de Le Nôtre, il remet à la mode le jardin régulier.

      Source : wikipedia

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      paysagiste (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Personnalité :
      Ephrussi de Rothschild Charlotte-Béatrix
      Ephrussi de Rothschild Charlotte-Béatrix

      Fille du baron Alphonse de Rothschild (1827-1905), grand collectionneur d'art ancien et important donateur des musées français. Epouse du milliardaire russe Maurice Ephrussi. Passionnés d'architecture, de nature et d'art, le couple habite de somptueuses demeures et collectionne les objets d'art rares. À l'instar de son père, régent de la Banque de France, l'un des principaux actionnaires de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (P.L.M.), membre de l'Académie des beaux-arts, ou de son oncle Alfred, conservateur de la Wallace collection à Londres, Béatrice Ephrussi collectionne œuvres d'art et résidences. De par son parcours, son goût pour le XVIIIe siècle français ou l'exotisme, elle s'inscrit dans la lignée des grands collectionneurs d'art de l'époque.

      Source : Wikipedia

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      commanditaire attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Auburtin Jacques-Marcel
      Auburtin Jacques-Marcel

      Parfois appelé Jean-Marcel Auburtin. Architecte français, surtout connu pour son travail dans le domaine de l'urbanisme (Co-auteur en 1915 de Comment reconstruire nos cités détruites ? Notions d’urbanisme appliquant aux villes, bourgs et villages.)

      Fils de l’architecte Alexandre Émile Auburtin (1838-1899), élève de Jean-Louis Pascal, il est diplômé de l'École des beaux-arts de Paris en 1896 et second grand prix de Rome en 1897. Attaché aux travaux de l'École alsacienne en 1887. De 1896 à 1899, inspecteur des travaux de construction de La nouvelle Sorbonne. Vice-président de la SADG de1923 à 1925. Membre fondateur de la Société française des urbanistes en 1911.

      Principales réalisations : villa Île-de-France à Saint-Jean-Cap-Ferrat (1912), église Saint-Nicaise à Reims 1924, hall de la salle Pleyel à Paris, 1927.

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    • Auteur :
      Niermans Edouard-Jean
      Niermans Edouard-Jean

      Edouard Jean Niermans est né à Enschede aux Pays Bas le 30 Mai 1859. Il fait ses études à l’école polytechnique de Delft d’où il sort diplômé. Il s’installe à Paris comme dessinateur industriel en 1883. Il dessine d’abord pour des orfèvres et des marchands de meubles. Il dessine aussi des ornements sacerdotaux et de pièces d'orfèvrerie religieuse qui figurent dans des catalogues spécialisés.

      En 1889, il travaille dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris, avec Posthumus Meyjes (entre autres réalisations, le Pavillon des Pays-Bas). En 1894, il construit la chapelle protestante de la rue Blanche à Paris. Son cabinet est sollicité pour de nombreuses installations ou rénovations de théâtres (comme à Paris le théâtre Marigny, les Capucines, les Folies Bergères, le Moulin Rouge, le casino de Paris…) celle de brasseries comme la brasserie Mollard ou la taverne Pousset, et de salons de thé (pour Rumpelmayer, l’actuelle Angelina).  Sa spécialisation dans les salles de spectacle, les cafés, les boutiques et les hôtels lui valent le surnom d’ « architecte de la Café society » et le conduisent à intervenir en France (à Trouville, pour le casino, à Bordeaux pour le café Montesquieu) comme à l’étranger (à Monaco où il transforme le Grand Hôtel de Paris, à Moscou, pour le chocolatier Koehler). Il a aussi signé un grand nombre de villas de villégiature pour des particuliers ou dans le cadre d’opérations immobilières qu’il a menées. A Mers-les-Bains, il fait par exemple la villa Française dont les plans sont présentés dans le recueil d'architecture Villas et cottages des bords de la mer. Il est enfin le créateur de Grands Hôtels et Palaces en France et en Europe. Parmi les plus importants programmes qu’il réalise figurent le Royal-Palace à Ostende, l’Hôtel du Palais, à Biarritz, le Palace Hôtel de Madrid, l’Hôtel Pyrénées Palace à Bagnères-de-Luchon et le Negresco à Nice. Il signe peu d’immeubles à loyer à l’exception de quelques immeubles résidentiels luxueux comme le Park Palace à Monaco ou l’immeuble Berthe Renée à Nice. Il s’intéresse aussi à l’échelle urbaine : en 1913 il se positionne pour l’achèvement du boulevard Haussmann mais n’est pas retenu. En 1909 il est appelé à Nice pour la modernisation des salons du casino municipal. Pendant la première guerre mondiale il propose un lotissement préfabriqué en roseaux, (procédé Domus), pour le camp militaire de Meucon. Au cours de sa carrière, il collabore avec des architectes Francis Leray, Marcel Dourgnon, Eduardo Ferrès Y Puig, Émile Molinié, Charles Henri Nicod, (Prix de Rome en 1907) et Albert Pouthier. Parmi ses travaux d’après-guerre, de nouveaux programmes apparaissent avec les studios de cinéma de la Victorine ou de l’aérogare à Nice. Son style oscille entre entre l’historicisme (parfois néo-Louis XVI ou néo-rococo), l’éclectisme et surtout l’art nouveau, sans jamais cependant adopter de modernité radicale. Il a largement recours aux arts décoratifs pour nourrir ses architectures. Il évolue après la guerre en adoptant le style régionaliste comme pour la villa Le Colombier qu’il construit pour sa fille à Nice en 1926. Il est aussi homme d’affaire, impliqué dans des opérations capitalistes (à Mers-les-Bains, Martigny-les-Bains).

      Il travaille un temps en association avec ses fils Jean (1897-1989, Grand Prix de Rome en architecture en 1929) et Edouard (1904-1984).

      L’importance et la qualité de son œuvre lui ont valu une notoriété de son vivant (il est chevalier de la Légion d’Honneur en 1889).

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La villa a un plan composite organisé autour d'un grand vestibule carré simulant un patio, couvert par un toit en pavillon formé d'une charpente métallique, couronné d'une balustrade. Les façades nord et sud, symétriques, sont ordonnancées. Les étages sont hiérarchisés. Le soubassement abrite la cuisine et les communs ; le rez-de-chaussée surélevé, les pièces de réception et l'appartement du maître de maison ; l'étage, les chambres ; l'étage de comble, les chambres de domestiques. L'entrée, au nord, est soulignée par un porche. Le vestibule central, couvert par une voûte en plâtre suspendue par des filins à la charpente métallique, est bordé d'une galerie voûtée d'arêtes avec des retombées sur colonnes. Ce vestibule dessert deux salons en enfilade (angle nord-ouest), un appartement composé d'un boudoir, d'une chambre, d'une salle de bains couverte par une fausse coupole (angle nord-est), d'une petite salle à manger ouverte sur un portique couvert en terrasse (est), et d'une grande salle à manger voûtée d'ogives reliée par un couloir au vestibule. Le sol est orné d'une mosaïque. Trois escaliers principaux dont un demi-hors-oeuvre, tournant, (angle nord-est) situé dans une cage vitrée, donnent accès aux chambres, desservies par quatre galeries ouvertes formées de fines colonnettes, qui font le tour le vestibule. Toutes les chambres sont agrémentées de terrasses ou de balcons. Celles orientées au sud ouvrent sur une loggia située dans l'axe de la façade, qui éclaire par le fond le vestibule. L'accès au comble s'effectue depuis la galerie sud par un escalier dérobé. Les chambres de domestiques et les greniers sont éclairés indirectement par des verrières et des cloisons en pavés de verre. La conciergerie est traitée dans un style néo-gothique avec des fenêtres en arc brisé.

  • Murs
    • brique
    • métal
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile plate mécanique, ciment en couverture, verre en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • fausse voûte d'arêtes
    • fausse coupole
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • verrière
    • toit à un pan
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant suspendu
    • escalier intérieur : escalier en vis
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1996/09/03
  • Référence MH

Documents figurés

  • Villa Ile-de-France. Propriété de Madame Ephrussi. Chambre de Madame. [Plan de la chambre de Madame Ephrussi, au rez-de-chaussée.] / Tirage de plan sur papier bleu, 50x30 cm, par l'architecte J.M. Auburtin, dressé à Paris le 16 janvier 1910. Archives de la villa Ile-de-France, Saint-Jean-Cap-Ferrat.

  • [La façade est au moment de la construction.] / Tirage photographique tirage noir et blanc, 20 x 30 cm, entre 1909 et 1912. Archives de la villa Ile-de-France, Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Conseil général des Alpes-Maritimes
Del Rosso Laurent
Del Rosso Laurent

Chercheur au service régional de l'Inventaire à partir de 1994.

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