• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
entrepôt agricole, puis maison, puis entrepôt agricole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Adresse rue des Jardins
  • Cadastre 1839 F1 51  ; 1984 F1 129 partie sud ; 2020 000F 129 partie sud
  • Dénominations
    entrepôt agricole, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, cuvage, fenil, séchoir

L'origine de ce bâtiment remonte sans doute au moins à l’Epoque moderne. Dans le cadastre de 1570, ce quartier est appelé « las Chauchières », appellation renvoyant à l'existence passée de tanneries.

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel. Elle est occupée par une « écurie » de 38 m² d'emprise au sol qui appartient alors à Louis Barre, boulanger. Celui-ci possède également une maison et une autre dépendance agricole dans la partie haute de la Petite Rue, mais il n'est propriétaire d'aucun terrain agricole sur la commune. On note qu'à cette époque, le quartier de jardins situé immédiatement en contrebas de ce bâtiment est appelé « sous Vière ».

En 1865, le bâtiment passe à Jean-Mathieu Maigre, aubergiste. C'est lui qui, en 1868, déclare à cet emplacement la construction neuve d'une maison qui conserve l'emprise au sol de 38 m², possède 2 ouvertures et est imposée dans la 8e et dernière classe fiscale.

Il faut imaginer ici une habitation très modeste (le nombre d'ouvertures et la classe fiscale en témoignent), sans réaménagements importants dans le bâtiment agricole initial. Néanmoins, on peut supposer que les voûtes de l'étage de soubassement ont été bâties à cette occasion, sans doute en remplacement d'un plancher sur solives originel ; c'est leur installation qui a nécessité la construction du mur de refend actuel. Parallèlement, une « écurie » reste enregistrée dans la matrice cadastrale, occupant la partie basse du bâtiment.

En 1869, cette maison devient la propriété de Félix Maigre, puis de sa veuve Anaïs. Celle-ci la conserve jusqu'en 1885, date à laquelle la maison passe à Alexandre-Fabien Massot, demeurant à Méreuil. Toutefois, elle redevient la propriété de Anaïs Maigre dès 1891, avant d'être déclarée comme étant « démolie » en 1892.

Quant à la partie cadastrée comme « écurie », elle devient elle aussi en 1885 la propriété de Alexandre-Fabien Massot. Mais ensuite, elle appartient à d'autres propriétaire que la « maison », passant en 1891 à Théodore Corréard puis en 1894 à son fils René, avant d'être détenue à partir de 1900 par Pierre Oddou, fils Ferrailleur (voir dossiers IA05001522 et IA05001524).

L'aspect actuel du bâtiment, avec sa grande baie de séchoir côté est et son essentage de planches côté ouest, montre une reprise importante de la construction après la démolition de l'habitation. Ces travaux ne paraissent pas antérieurs au deuxième quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1868, daté par source
    • 1892, daté par source

Cet entrepôt agricole est situé dans la partie sud-est du bourg extra muros, à proximité d'un quartier de jardins. Inséré au cœur d'un petit îlot de bâtiment, il est mitoyen sur ses pignons sud et nord. Adossé parallèlement au sens de la pente, il comporte un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.

L'étage de soubassement est séparé en deux pièces par un mur de refend maçonné, les murs sont laissés bruts de maçonnerie et le sol est en terre battue.

La pièce sud est accessible de plain pied côté est, grâce à une porte charretière assez basse, flanquée de deux aérations constituée d'une tuile creuse placée à l'envers et traversant la maçonnerie. Elle est occupée par une resserre. Toutefois, la fonction de cellier associé à un cuvage (cuve de fermentation pour le vin) doit être envisagée, car une trappe vinaire est percée dans le couvrement en voûte coffrée en berceau segmentaire. Un grand garde-manger suspendu est accolé au mur ouest, soutenu par des traverses en bois et équipée d'une large ouverture grillagée.

La pièce nord, également couvert par une voûte en berceau segmentaire, est réservée à un cellier servant aussi de resserre. On y accédait originellement par une petite porte piétonne ouverte dans le mur est, mais qui a été murée et remplacée par un jour en fente. Actuellement son accès se fait depuis la pièce sud, par une porte pratiquée dans le mur de refend. Des banquettes en planches posées sur des sections de bois accueillent notamment des dames-jeannes.

Le rez-de-chaussée surélevé est occupé par un fenil-séchoir, accessible de plain-pied côté ouest. Une large baie en loggia s'ouvre côté est ; elle était anciennement prolongée à l'extérieur par un balcon de séchage aujourd'hui disparu. Sur les murs nord et sud, quelques vestiges d'un enduit lisse rappellent que cette pièce a servi de logis dans les années 1870-1880.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès, à l’exception de l'élévation ouest qui est composée d'un simple essentage en planches dressées.

Sur l'élévation est, juste en-dessous de la loggia du fenil-séchoir, on observe la présence de quatre trous de boulins qui devaient probablement accueillir des traverses en bois soutenant un balcon de séchage. En outre, on remarque que cette large baie de séchoir concernait originellement la totalité de la largeur de la façade et qu'elle a été rétrécie côté sud par une maçonnerie partiellement banchée.

Les encadrements des ouvertures possèdent des piédroits en moellons équarris et un linteau droit en bois. Au premier niveau de l'élévation est, la porte de la pièce sud conserve une menuiserie cloutée à deux vantaux asymétriques dont le plus grand est percé d'un petit jour horizontal.

Le toit à un pan est soutenu par une charpente à pannes récente et il est couvert par des plaques ondulées de fibro-ciment.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
    • bois
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 137, 1882. F° 143, 1885. F° 247, 1891, 1892.
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 26, 1839. F° 268-300, 1865, 1868. F° 754, 1869. F° 700-703, 1885. F° 243-244, 1891. F° 921, 1894. F° 228, 1900.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général