• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme de Saint-Martin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Saint-Martin
  • Cadastre 1824 C 40  ; 1984 C 299  ; 2016 034C 299
  • Précisions anciennement commune de Châteauneuf-de-Chabre
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Saint-Martin
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, cellier, cuvage, resserre, fenil, séchoir, pigeonnier, cour, aire à battre

A l'origine dépendance probable du prieuré d'Antonaves, l'édifice s'est constitué à partir d'une maison-bloc en hauteur (partie nord) agrandie par ajouts successifs de dépendances accolées. La lecture des élévations montre que la partie la plus ancienne correspond à la travée nord-ouest, dont l'origine pourrait remonter au 17e siècle.

Ce premier bâtiment a été agrandi vers le sud au début du 18e siècle : la porte du cellier, au sud du logis, porte la date 1704, flanquée des initiales « C » et « R ». L'ensemble a été remanié à partir du milieu du 18e siècle avec l'ajout, à l'extrémité sud-est du bâtiment, de la remise, de la galerie et de l'escalier extérieur desservant le logis, comme l'atteste la porte charretière de la remise sur le pignon nord. Son arc plein-cintre est très similaire à d'autres ouvertures de même style présentes dans des constructions du quartier du Plan, datées par inscriptions des années 1740-1750. La forme de l'encadrement de la porte du logis, en arc segmentaire, est également caractéristique de la seconde moitié du 18e siècle. Par ailleurs, la date 1704 mentionnée plus haut semble avoir été modifiée pour être transformée en 1774.

Sur le plan cadastral de 1824, le plan de masse est similaire à l'actuel, avec une construction de forme circulaire placée à l'angle sud-est de la cour (four à pain ?, puits ?). L'état des sections cadastrales mentionne alors cette parcelle comme « maison, sol et cour », appartenant à « Jullien Charles Antoine », lequel possède également une demi-douzaine de parcelles à proximité, dont une grande parcelle de « labour » (parcelle 39), ainsi que des parcelles de « terre et vigne » (parcelles 43, 44, 47, 48), des « landes » et une « friche ». Ce document nomme ce quartier « Le Plan », et nomme les parcelles 34 à 38 « Champ du Prieur ».

Des travaux ont été effectués dans les années 1860, puisque la matrice cadastrale indique la « démolition d'une partie » en 1869. L'ensemble a à nouveau été remanié, repercé (encadrements en brique) et partiellement surélevé dans la première moitié du 20e siècle. Quelques dates sont gravées dans des scellements : « 1927 », « 1939 ».

Au début du 21e siècle, cette surélévation a été détruite, et les fenêtres ont été repercées en béton.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 1er quart 18e siècle, 2e moitié 18e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle, 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1704, porte la date
    • 1774, porte la date

Cette ferme est isolée à approximativement 250 mètres au nord du hameau du Plan, à une altitude d'environ 550 mètres. Adossée perpendiculairement au sens de la pente, elle est constituée de plusieurs bâtiments accolés en enfilade, avec un retour en L, sur trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble.

La partie nord est composée de la maison-bloc en hauteur primitive, avec remise et étable en soubassement et logis en rez-de-chaussée surélevé.

Le logis est desservi par un escalier de distribution extérieur en équerre. La première volée de l'escalier, parallèle à la façade, se prolonge par une petite galerie abritée par un auvent. Une petite étable à cochon, voûtée, est aménagée sous la galerie. Sous la seconde volée de l'escalier, perpendiculaire à la façade, un passage voûté en berceau plein-cintre donne accès à la remise, par ailleurs également accessible par une large porte charretière ouverte sur le pignon nord. L'étable est accessible depuis la remise par une porte large, elle est couverte par un plancher sur solives.

Dans les parties centrale et sud, le soubassement est occupé par un cellier, une deuxième étable et une resserre, tous surmontés de la prolongation du logis en rez-de-chaussée.

L'étable centrale et le cellier possèdent tous deux une porte ouvrant sur l'extérieur, côté est, et communiquent entre eux par une porte intérieure. Ces deux pièces sont chacune couverte par une voûte en berceau plein-cintre. Dans le cellier, une cuve à bouillir est installée dans l'angle nord-ouest. De plan circulaire, elle est maçonnée et ses parois internes sont recouvertes de carreaux de terre cuite glaçurés. Dans l'angle sud-est du cellier, un escalier intérieur permettait la communication avec le logis situé au-dessus.

La resserre, située à l'extrémité sud, est séparée en deux pièces. La pièce du fond est couverte par une voûte en berceau plein-cintre.

L'étage de comble est occupé par le fenil-séchoir, accessible par une baie fenière ouverte côté ouest, avec une partie réservée pour un pigeonnier.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angle en pierre de taille ou en gros moellons équarris. Une partie des élévations conserve un enduit à la tyrolienne, avec un décor de cadre de façade peint ; ailleurs, l'enduit est rustique.L'escalier de distribution extérieur possède des marches en pierre de taille, avec un mur d'échiffre couvert de dalles épaisses.

Au premier niveau du pignon nord, la porte de la remise possède un encadrement en pierre de taille calcaire, en arc plein-cintre. Au premier niveau de l'élévation est, les portes de l'étable centrale, du cellier et de la resserre possèdent un encadrement en pierre de taille, avec un linteau droit monolithe. L'encadrement de la porte du cellier est chanfreiné, avec un linteau droit monolithe sur lequel un cartouche gravé contient une date portée. Au second niveau de l'élévation est, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille feuilluré, en arc segmentaire. Les encadrements des autres ouvertures sont en brique, en arc segmentaire, ou ont été récemment agrandis en béton. La grille d'envol de la baie du pigeonnier est façonnée au mortier de gypse.

Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse.

Une cour est aménagée devant l'élévation orientale, elle est fermée par un muret maçonné. Une treille de vigne et des rosiers anciens sont plantés le long de ce muret. Un grand mûrier est planté au sud de la ferme.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1825. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap, 3 P 279.

    Section C.
  • Matrice cadastrale de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1827-1888. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E DEPOT 2 D 1.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Châteauneuf-de-Chabre. / Dessin à l'encre sur papier par Allec ainé, géomètre du cadastre, 1824. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 378.

    Section C.
Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général