• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme du Grangeon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit le Grangeon
  • Cadastre 1824 D2 152  ; 1984 D2 129  ; 2016 034D 129
  • Précisions anciennement commune de Châteauneuf-de-Chabre
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Le Grangeon
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier, cuvage, porcherie, remise agricole, fenil, séchoir, pigeonnier, magnanerie, puits, cour, aire à battre

L'origine de ce bâtiment est datée par l'inscription 1749, accompagnée des initiales « DA » gravée sur un claveau de la baie fenière de l'élévation ouest. Il s'agissait alors d'un bâtiment d'habitation, prolongé au nord par une grange-étable couverte par un toit à un pan. L'emprise de ce bâtiment initial est bien visible sur l'élévation ouest, où sa chaîne d'angle est clairement lisible.

Sur le plan cadastral de 1824, les mesures du plan de masse montrent que seul ce bâtiment initial existait. L'état des sections cadastrales mentionne alors cette parcelle comme « maison, sol, aire et cour », appartenant à « Abel Capitaine », lequel possède également des terrains à proximité, dont une très grande parcelle de « labour » (parcelle 151). Dans la matrice cadastrale, ce propriétaire est nommé : « Abel du Plan, François, Capitaine, Chevalier à Châteauneuf ». Ce document précise qu'en 1856, cette propriété passe à son probable neveu, « Abel Louis, fils puiné [de Abel Jacques, notaire et maire à Antonaves], notaire à Ribiers ».

La lecture de l'élévation ouest montre que deux extensions ont été successivement réalisées. Le premier ajout, vers la fin du 19e siècle ou le début du 20e siècle, a entraîné la reprise totale de la maçonnerie de l'élévation orientale. Le second ajout date du début du deuxième quart du 20e siècle, et il a entraîné une légère surélévation (trois assises) du bâtiment sur lequel il est adossé.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle, limite 19e siècle 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1749, porte la date

Cette ferme est isolée à approximativement 100 mètres au nord-est du hameau du Plan, à une altitude d'environ 540 mètres. Elle est constituée de trois bâtiments accolés en enfilade du sud au nord et d'une petite dépendance disjointe.

Le premier bâtiment, au sud, est un logis sur trois niveaux : un étage de soubassement occupé par un cellier et une resserre, le logis proprement dit en rez-de-chaussée surélevé et un séchoir en étage de comble.

Le cellier et la resserre sont chacun accessibles par une porte piétonne percée dans l’élévation orientale. Le cellier est couvert par une voûte en berceau segmentaire, et il abrite une cuve vinaire maçonnée, avec un parement en carreaux de terre cuite vernissés.

Le logis est accessible en pignon sud, par un escalier de distribution extérieur desservant une petite galerie abritée par un auvent supporté par deux poteaux.

Le bâtiment central est une grange-étable accolée au nord du logis.

L’étable, en étage de soubassement, est accessible par une large porte piétonne percée sur l’élévation orientale. Cette étable est couverte par une voûte d'arêtes à deux travées, reposant sur un pilier central. Le sol est caladé.

Au-dessus de l’étable, en rez-de-chaussée surélevé, le fenil est accessible par une grande porte fenière ouverte dans le mur ouest (un des claveaux de l’encadrement porte l’inscription datant ce premier état de l’édifice). Le sol est directement constitué de l'extrados de la voûte de l'étable, dont le pilier maçonné se prolonge jusqu'à la charpente.

Le troisième bâtiment, accolé au nord du précédent, contient trois remises et une magnanerie.

L'étage de soubassement est occupé par deux remises indépendantes. La remise sud est accessible par une porte piétonne et la remise nord par une porte charretière, toutes deux percées dans l’élévation orientale. La remise nord est couverte par des voûtains de brique sur poutrelles métalliques.

Le rez-de-chaussée surélevé est divisé en deux parties : au sud une remise, accessible de plain-pied par une porte charretière ouverte dans le mur ouest et, au nord, une magnanerie accessible par une large porte piétonne percée dans le mur ouest. La magnanerie dispose aussi d’une grande baie ouverte sur le pignon nord et de deux grandes fenêtres sur l’élévation est ; ses murs sont enduits.

Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire. L'élévation ouest conserve un enduit à pierres-vues.

Sur le pignon sud, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec un linteau droit monolithe. Sur l'élévation ouest, la grande baie fenière possède également un encadrement en pierre de taille calcaire, en arc plein-cintre dont la clef porte la date gravée. Sur les parties agricoles, les encadrements des portes sont en moellons équarris, avec un linteau en poutrelle métallique. Les jours et baies possèdent un encadrement en brique, en arc segmentaire.

La charpente est à pannes sur chevrons et le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit et la saillie de rive sont constitués de deux rangs de génoise peints en blanc.

Une dépendance disjointe est installée en face de l'élévation orientale du logis. Comportant un unique rez-de-chaussée, elle abritait un poulailler et des étables à cochons. Un pigeonnier y a été ajouté. Construite en moellons calcaires, galets et briques, elle était en partie couverte par un toit à longs pans, l'autre partie étant à un seul pan. A l'angle sud-ouest de cette dépendance, un mur en retour vient fermer la cour et abouti à un puits couvert, de plan circulaire.

Une aire à battre, aujourd'hui boisée, se développe devant l'élévation ouest.

Des tilleuls, noyers ainsi qu'un verger de cerisiers sont plantés aux abords de la ferme.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1825. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap, 3 P 279.

    Section D.
  • Matrice cadastrale de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1827-1888. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E DEPOT 2 D 1.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Châteauneuf-de-Chabre. / Dessin à l'encre sur papier par Allec ainé, géomètre du cadastre, 1824. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 378.

    Section D2.
Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général