Cette maison est située au carrefour du hameau du Plan, à une altitude d'environ 530 mètres. Elle est installée en terrain plat et elle comporte un rez-de-chaussée et un étage carré.
La partie nord du rez-de-chaussée est séparée par un couloir et par l'escalier qui mène à l'étage. L'angle nord-ouest est occupé par l'ancienne boutique ; le sol est pour partie en carreaux de ciment marbrés et pour partie constitué d'une chape de ciment quadrillée. L'angle nord-est du rez-de-chaussée est occupé par deux resserres.
La partie sud du rez-de-chaussée est occupé par la cuisine et le four à pain. Le sol de la cuisine est en carreaux de terre cuite, les murs et les plafonds sont enduits avec les poutrelles métalliques laissées visibles. Un placard mural est aménagé dans le mur sud, et la pile d'évier occupe l'angle nord-ouest. Le four à pain occupe le côté est. La bouche est précédée d'une banquette maçonnée, et elle est flanquée d'un potager à deux grandes grilles et d'un ancien placard mural. La bouche est fermée par une porte en fonte, avec trappes de tirage et fermeture à contrepoids ; elle porte la signature du fabriquant : « VVE BAROCHE / ET. BRISSOT / A. LARNAGE / DROME. L'avaloir possède une trappe de tirage, signée par le fabriquant « TERRASSIER / TAIN / DROME », et deux molettes de réglage, l'une décorée d'un motif floral et l'autre de simples cercle, à bouton en laiton. Un robinet est scellé dans le mur, à proximité de l'avaloir ; il permettait de tirer l'eau chaude qui circulait dans une plomberie installée autour de l'extrados de la coupole.
La partie orientale du rez-de-chaussée sert de garage pour remiser une voiture. Deux petites extensions sont accolées côté sud, elles abritaient un lavoir et une porcherie, couverts en voûtains de briques creuses sur poutrelles métalliques ; la porcherie dispose d'un volet d'auge.
L'étage est desservi par un escalier droit, avec des nez-de-marche en bois, qui donne sur un palier distribuant les chambres, ainsi qu'une terrasse aménagée au-dessus des dépendances du lavoir et de la porcherie. Les sols des chambres sont en carreaux de terre cuite vernissés ou en carreaux de ciment marbrés, les murs et les plafonds sont enduits. Dans la chambre sud-est, une petite trappe est aménagée dans le sol, pour pouvoir recharger en sable l'extrados de la coupole du four à pain.
L'espace sous le rampant du toit, aéré par des petits jours percés dans les pignons, servait de séchoir.
L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris. Les élévations nord et ouest conservent un enduit à la tyrolienne, avec un soubassement lissé et un décor de fausse chaîne d'angle et de faux encadrement peints. Les élévations sud et est portent un enduit rustique. Les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, ou sont en brique, avec un linteau droit monoxyle. Les fenêtres sont équipées de contrevents en planches, ou de persiennes articulées.
Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, la saillie de rive n'en possède qu'un seul ; ces génoises sont peintes en blanc.
Un jardin se développe devant l'élévation sud, il est planté d'un grand mûrier.
Usine Baroche, fondée à Larnage près de Tain (Drôme) au milieu du 19e siècle.
Exploitant les carrières locales de kaolin pour la fabrication de briques et produits réfractaires. A la fin du 19e siècle, la raison sociale est devenue Veuve Baroche Aîné et Brissot. L'usine fabrique alors des briques et dallages réfractaires pour hauts fourneaux, et s'est spécialisée dans la fabrication de fours pour boulangeries, pâtisseries et ménages. Elle commercialise du kaolin pour porcelaine et du feldspath pour verrerie, cristallerie et émaux.
Cessation d'activité dans les années 1960.