HISTORIQUE

La maison a été construite par Monsieur Caraille en 1846. Le chalet était utilisé l'été pour les travaux de fenaison dans les alpages environnants et pour la garde du troupeau. Les enfants y montaient en juin et redescendaient en octobre dans la vallée avec leurs traîneaux chargés de foin.

DESCRIPTION

Chalet intéressant par sa disposition en longueur et l'importance de la pierre dans les matériaux utilisés.

Cette longue bâtisse rectangulaire construite à flanc de coteau regroupe sous le même toit une cuisine, deux étables et une grange. La partie nord se trouve à demi-enterrée et les ouvertures regardent toutes à l'est. Deux pièces en ruine étaient accolées à la cuisine au sud. Le bâtiment étable-grange au nord a été construit postérieurement (cf.collages en façade et accolement des charpentes).

Les pierres utilisées sont de nature et de taille diverses : schistes noirs et grès blanc en moellons irréguliers, gros blocs en assises horizontales en petits blocs taillés en assises verticales, tous joints au mortier de chaux. Etant donné l'absence totale de forêt dans le vallon, le bois utilisé a été apporté. Il ne sert qu'à fermer les baies de l'étage de grange.

Deux niveaux différenciés :

- Rez-de-chaussée : au sud la cuisine : sol en terre battue et voûte d'arête en ruine dont les départs en tas de charge reposent sur une assise de dalles de 40 cm de haut. La cheminée est adossée au mur sud.

Les étables ne communiquent pas avec la cuisine. Sol de terre battue, mangeoire contre le mur ouest de la grande étable. Un plancher grossier sur une poutre transversale et un poteau central dans la grande étable, un plancher de planches bouvetées dans la petite étable, qui est utilisé pour l'aire à battre dans la grange. Une ouverture dans le mur de refend fait communiquer les deux étables.

- Etage : une même charpente couvre les combles de la cuisine et la grande grange dont le soutien principal est un poteau posé sur le mur de refend entre la cuisine et l'étable. Il est secondé par deux aisseliers et soutient la faîtière. Il porte la date de 1846. La jonction des deux charpentes est une simple juxtaposition de deux pignons indépendants.

Seules les faîtières sont jointes par un simple nœud.

La façade ouest est un mur de pierre aveugle de même que le pignon sud.

Le pignon nord s'adosse une rampe d'accès à la grange. L'élévation de la façade orientale présente un intérêt par l'agencement de la pierre et du bois.

Rez-de-chaussée : un mur de pierre percé d'une baie pour les étables, de deux baies pour la cuisine.

A l'étage : les travées de chapila sont insérées dans les jambages de maçonnerie qui sont le prolongement des murs. Pas d'assemblage à mi-bois mais un simple empilage des chapis entre deux poteaux à feuillure.

Dans les combles de l'habitation, le mur qui contrebute les voûtes d'arêtes s'élève au-delà du plan des combles et réduit la hauteur des trois travées de chapila. Dans les granges, l'ensemble des chapilas occupe tout l'espace entre la sablière de plancher sur laquelle reposent les poteaux et la sablière haute.

ANNEXES

Inscriptions

Inscription sur le poteau de charpente séparant la grange de la cuisine : W / J.B.C. / C.C. / M.C. / 1846.