• inventaire topographique
mine d'anthracite de la Benoîte
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Monêtier-les-Bains (Le)
  • Commune Le Monêtier-les-Bains
  • Lieu-dit vallon de la Moulette
  • Dénominations
    mine
  • Précision dénomination
    mine d'anthracite
  • Appellations
    la Benoîte

Située à 2200 mètres d'altitude dans le vallon de La Moulette, la mine de la Benoite était avec celle du Freyssinet l'une des plus importantes de la vallée.

C'était à l'origine une mine paysanne, rachetée après la guerre par la société (non nationalisée) qui exploitait toutes les mines du bassin de Briançon. Les informations qui suivent nous ont été données par l'ancien directeur de cette société.

Le gisement de charbon était anciennement exploité par les habitants de Monêtier. Une concession collective est instituée en 1869 et transformée en concession communale en 1893, mais l'extraction reste réduite. En 1924, la mine est amodiée aux Charbonnages du Briançonnais, puis en 1937 à la Société des Mines de Carvin. En 1925 sont installés un compresseur, un câble aérien et un bâtiment pour les ouvriers. Cette exploitation industrielle cesse en 1951.

Malgré la médiocrité du charbon extrait (18 à 20 % de cendre contre 4 à 9 % à La Mure), l'exploitation ne s'est arrêtée qu'en 1965. La main-d’œuvre était essentiellement locale : agriculteurs l'été, les hommes de la vallée travaillaient à la mine l'hiver. La consommation était également locale : la poussière de charbon (pétri) était mélangée à de l'eau et façonnée en boulets que les charbonniers revendaient dans les environs de Briançon et dans une faible proportion dans le Gapençais. Les morceaux de plus de 10 cm étaient brûlés sans être mélangés. Ils chauffaient en particulier l'hôpital et la caserne de Briançon ainsi que l'usine de La Chalp.

On a du mal à imaginer le travail de ces hommes qui venaient travailler l'hiver à une altitude pareille, malgré le froid et les conditions d'accès.

La mine de la Benoîte comprenait deux groupes d'installations : l'entrée des galeries, que l'on a fait sauter à la fermeture de la mine, et une petite usine d'agglomération de boulets située 50 mètres en contrebas. Un bâtiment était réservé au logement des mineurs. Le charbon était descendu par câble (par camion au Freyssinet). Il ne reste de toutes ces installations que des ruines qui forment un spectacle assez saisissant dans ce site de haute montagne.

Etat du site dans les années 1980

Le logement des ouvriers est ruiné. C'est un long bâtiment à un seul niveau. La station de départ du câble est presque effondrée et le mécanisme a été en partie disloqué par les ferrailleurs ; il reste une partie de charpente métallique et un ensemble de charpente en bois à moitié couché. Il reste également des pylônes métalliques intermédiaires couchés sur le sol.

Le charbon était descendu par câble.Le charbon était descendu par câble. Le bâtiment où logeaient les mineurs.Le bâtiment où logeaient les mineurs.

Ancienne mine paysanne rachetée après 1945 par la société non nationalisée qui exploitait toutes les mines du bassin de Briançon. L'exploitation a cessé en 1965 et l'entrée des galeries a été fermée à l'explosif.

L'entrée des galeries était à 2200 m d'altitude ; 50 m en contrebas se trouvait une petite usine d'agglomération des boulets et un bâtiment réservé au logement des mineurs. Le charbon était descendu dans la vallée par câble.

  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1981 ; Date(s) de rédaction 1996
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers