Historique
La maison actuelle située en cœur de village est constituée à partir de deux anciens bâtiments indépendants dont la construction pourrait remonter au 18e siècle : une maison et un entrepôt agricole. En 1827, la maison appartient à Joseph Fabry et l'entrepôt, à Jean-Baptiste Reboul. A une date qui reste inconnue, les deux bâtiments ont fusionné entrainant une unification des deux façades ouest par un enduit et un décor homogènes réalisé au début du 20e siècle. La façade Est de l'entrepôt a été également unifiée avec celle d'un troisième bâtiment : une maison voisine mitoyenne (1827 D 373) appartenant en 1827 à Paul et Severin Richelme. Les circonstances à l'origine de l'unification de ces deux maisons, appartenant à des propriétaires différents, par une façade homogène, restent à ce jour mystérieuses. Parmi les hypothèses les plus probables : l'apparentement possible des deux propriétaires ou l'acquisition de la maison mitoyenne située sur la place par le même propriétaire ayant entrainé la fusion des deux premiers bâtiments, avant une redivision liée à sa revente.
Description
L'édifice est composé de deux bâtiments distincts disposés en L : une maison construite dans l'alignement d'une rue étroite, perpendiculaire à la rue des Fours et un entrepôt agricole mitoyen comprenant une étable avec greniers. L'édifice est composé de deux bâtiments disposés en L : une maison construite dans l'alignement d'une rue étroite, perpendiculaire à la rue des Fours et un entrepôt agricole mitoyen comprenant une étable avec greniers. Ce dernier, traversant l'îlot, se situe dans l'alignement d'une rue parallèle, à l'Est de la rue des Fours, qui fait office de place. La maison, mitoyenne sur trois côtés, comprend quatre niveaux : un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble. Les murs sont construits en maçonnerie de moellon de calcaire et de grès. Le toit à longs pans avec pignons couverts est souligné par une génoise à deux rangs. Il est couvert par des plaques en tôle ondulée galvanisée, récentes, qui ont peut-être remplacées une couverture en tuile plate. L'association : génoise en tuile creuse/tuile plate a été observée sur d'autres bâtiments situés dans le village. A l'ouest, la façade irrégulière due à la fusion des deux bâtiments a été unifiée par un enduit lisse ponctué de bandeaux peints pour souligner les niveaux. Le rez-de-chaussée abrite une étable plafonnée avec une entrée marquée par une porte à double vantaux inscrite dans une ouverture sans encadrement, en plein cintre. Celle-ci est éclairée par une petite fenêtre située en partie sud. Du côté Est se trouve une autre étable, longue et étroite, voûtée en anse de panier avec un sol empierré qui occupe tout le niveau inférieur du second bâtiment. On y accède depuis la place par une porte à double vantaux. Du côté Est, l’accès au logis s'effectue par une porte ordinaire avec imposte située dans la partie centrale de la façade. Celui-ci occupe le premier et le second étage. Les pièces sont éclairées par des fenêtres équipés de persiennes à lamelles mobiles. Les deux étages sont desservis par un escalier dans-oeuvre tournant à retours sans jour ponctué de repos couverts de mallons disposés en quinconce. L'étage de comble abrite un fenil desservi par une porte haute surmontée d'une potence, située dans la travée de la porte d'entrée.
Le second bâtiment dit "écurie avec greniers" comprend quatre niveaux : un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un troisième étage carré étendu dans le comble. Les murs sont construits en maçonnerie de moellon de calcaire et de grès. Le toit à longs pans avec pignons couverts, en saillie sur la façade, est dépourvu de génoise. Il est couvert en plaques de tôle ondulée galvanisée qui ne sont pas d'origine. Sa façade située à l'Est, côté place, a été unifiée avec une autre maison mitoyenne qui n'a pas fusionné avec le bâtiment. L'enduit lisse de couleur ocre jaune est encadré par de faux chaînages harpés peints avec une alternance de couleur blanche et rouge. Le rez-de-chaussée abrite une étable reliée au premier étage par un escalier intérieur, droit, en maçonnerie, qui semblent être d'origine. Les étages remaniés en pièces d'habitation ont perdu leur organisation d'origine. Étant jadis des greniers, il est possible que les fenêtre aient été plus étroites que celles actuelles. Le premier et le troisième étage sont agrémentés de balcons en bois desservis par des portes fenêtres. La salle à manger située au premier étage (la seule pièce connue) comprend une cheminée sans jambages jumelée à un potager et un placard ; une disposition fréquente dans les maisons du village. L’accès aux étages s'effectue depuis la place par une porte sans encadrement précédée d'un degré en pierres de tailles qui ouvre sur un escalier pentu tournant, en maçonnerie. La façade de la maison mitoyenne est ornée de plusieurs pierres sculptées de réemplois qui pourraient provenir d'une ancienne église ou chapelle. L'une d'entre-elles porte la date : 1573.
