Dossier d’œuvre architecture IA04002771 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme dite maison Martel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Haute
  • Lieu-dit la Colle Saint-Michel
  • Cadastre 1838 A2 76, 78  ; 2015 I 060 16
  • Précisions anciennement commune de La Colle-Saint-Michel
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    maison Martel
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, bergerie, fenil, poulailler, cellier, remise agricole

Le bâtiment, une ferme dite maison Martel, est attesté par le cadastre figuré levé en 1838 et les états de section désignent Jacques Chailan comme son propriétaire à cette date, un cultivateur âgé de 38 ans. Ce dernier possédait également le jardin attenant, devant la maison (ancienne parcelle 1838 A2 76). Aline Sarti apporte de nombreuses informations relatives à l'histoire de ce bâtiment, que les documents d'archives permettent de compléter. Jacques Chailan fait agrandir sa maison en 1853 par une opération d'addition de construction, mentionnée par le registre des augmentations et des diminutions pour la commune sur la période 1841-1914 : il s'agit vraisemblablement d'une étable. L'ensemble est vendu en 1900 à Jules-Honoré Martel, berger comme son épouse Marie, qui l'agrandit à nouveau, non pas d'une partie agricole, mais d'une partie dévolue au logis, à la fin des années 1920. Jules, le fils, hérite de la maison. Bayle transhumant, il ne l'occupe avec son épouse Hélène qu'une partie de l'année. La maison est toujours habitée aujourd'hui.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par tradition orale
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1853, daté par source

La ferme, édifiée en maçonnerie de moellon de calcaire et de grès liés au mortier de chaux et recouverte d'un enduit au ciment, au moins sur la façade principale, est constituée de trois bâtiments accolés (parties 1, 2 et 3). Elle se situe en retrait d'un espace libre bordé d'arbres, sorte de terrasse talutée par un muret le long d'un chemin vicinal.

Le bâtiment 1 se déploie sur quatre niveaux et comprend trois niveaux d'habitation. Le bâtiment 2, une dépendance agricole qui s'inscrit perpendiculairement au bâtiment 1 puisque la façade est sur le mur gouttereau et non sur le pignon, est accolé au mur gouttereau sud-ouest du bâtiment 1. Elle a été construite en deux étapes : le prolongement vers le sud-ouest, jusqu'à la rue de l'Eglise, a dénaturé l'état initial, ce dont témoigne le recours aux voûtes catalanes sur l'ensemble de cette dépendance. Le bâtiment 3, accolé au mur gouttereau nord-est du bâtiment 1, prolonge la ligne de toit de ce dernier. Ainsi, les bâtiments 1 et 3 semblent ne former qu'un ensemble homogène présentant une toiture à longs pans asymétrique.

Les adjonctions successives ont modifié le parti initial du bâtiment 1. La répartition fonctionnelle par étage est toujours lisible : l'étage de soubassement, voûté en berceau avec lunettes en pénétration, et - ce qui est plus rare, empierré quoique imparfaitement - tenait lieu de remise, et peut-être aussi de bergerie, voire de cellier. L'accès au rez-de-chaussée surélevé s'effectuait soit extérieurement - dans ce cas l'escalier a disparu - soit intérieurement par un escalier maçonné - lequel aurait aujourd'hui disparu. Un escalier intérieur permettait la circulation entre les étages d'habitation - rez-de-chaussée surélevé, étage carré et étage de comble. Depuis l'adjonction du bâtiment 3, l'accès au rez-de-chaussée surélevé s'effectue grâce à un escalier bétonné sans mur d'échiffre, prolongé par un repos. La rambarde court le long de la rampe et dudit repos. La circulation intérieure entre étages est assurée par l'escalier du bâtiment 1, déjà mentionné. Les ouvertures sont soulignées en façade principale par un encadrement de peinture blanche.

Le bâtiment 3 prolonge la pente de toit du bâtiment 1 : il ne dispose ainsi que de trois étages (un de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré surmonté d'un grenier éclairé en façade par un fenestron. L'étage de soubassement est dévolu aux fonctions agricoles (petite bergerie-remise).

Le bâtiment 2 forme une dépendance étirée en longueur, qui présente trois étages : étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et étage de comble, avec un double niveau intérieur. Une porte charretière donne accès à l'étage de soubassement en façade principale sud-est. Il s'agit d'un espace unique sous voûtes catalanes, présentant une banquette maçonnée avec mangeoire en bois courant sur toute la longueur du mur gouttereau nord-ouest, et précédée d'une estrade empierrée. La pièce a été relotie avec des barrières amovibles en bois, et un poulailler contre le mur-pignon sud-ouest. La façade postérieure nord-ouest a vu ses ouvertures modifiées lors des travaux réalisés pour le bâtiment perpendiculairement mitoyen remplissant les fonctions de presbytère, de mairie et d'école du village. Une porte haute désigne une baie fenière pour l'alimentation du fenil en rez-de-chaussée surélevé. Elle est surmontée d'une autre porte haute, légèrement décalée vers l'angle nord-ouest (gouttereau/pignon) à l'étage de comble, qui est divisé en deux niveaux. A l'angle du bâtiment 3 et du presbytère-mairie-école, au rez-de-chaussée surélevé, une porte témoigne de la présence à cet étage seulement du bâtiment 3, d'une partie d'habitation éclairée par une fenêtre visible en façade principale. Les toitures (bâtiments 1 et 3 - à longs pans asymétriques, et bâtiment 2 - pan unique) étaient anciennement couvertes en planches de bois. La tôle (plate pour les bâtiments 1 et 3, ondulée pour le toit du bâtiment 3) a remplacé cette disposition.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • grès moellon enduit
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Département des Basses-Alpes/Arrondissement de Castellane/Canton de Colmars/Commune de La Colle Saint-Michel/Cadastre/Registre Présentant les Augmentations et les Diminutions survenues dans les Contenances et les Revenus portés sur les Matrices cadastrales [1841-1914]. 1853. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 3 P 0242.

Bibliographie

  • SARTI, Aline. La Colle Saint-Michel : des Bas-Alpins à la hauteur, une Provence méconnue. Digne-les-Bains : Aline Sarti, 2011, 399 p.

    p. 322-326

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de La Colle Saint-Michel, 1838. / Dessin sur papier à l'encre et au lavis par Martel et Geoffroy fils dit Cadet, 1838. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 060 / 001 à 007.

    105 Fi 060 / 004. Feuille levée par Martel.
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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