L'abri troglodytique dit "grotte F" se trouve dans la partie centrale du site, au pied de la falaise médiane. C'est le plus grand abri du site. Il est composé de trois grandes cavités naturelles, qui communiquent entre elles et qui possèdent chacune un porche ouvert vers l'extérieur. Ces porches étaient fermés par un grand mur maçonné.
Le porche de la partie orientale est entièrement fermé par un mur maçonné, en petits moellons de tuf, qui s'arrête à mi-hauteur de l'ouverture naturelle. Ce mur n'est ouvert que par l'arrachement de l'encadrement d'une petite baie, dont subsiste quelques élément de la feuillure d'arrière tableau.
Cette partie orientale n'est donc accessible que par l'intérieur, depuis la partie centrale.
La cavité naturelle est vaste et haute. Le sol naturel a été taillé et aménagé pour faire un replat. Les parois ont également été aplanies.
Dans l'angle sud-ouest, une cheminée est aménagée sur une banquette de gros blocs de tuf, avec une grande accumulation de cendres. Un conduit d'aération, en partie taillé dans la paroi, permet l'évacuation des fumées.
On note des trous de poutres et une retraite de plancher taillés dans la paroi, qui témoignent de l'existence d'un plancher créant un second étage, lequel était entièrement ouvert vers l'extérieur. On y accédait par un escalier intérieur dont on voit l'ancrage des trois dernières marches creusé dans la paroi sud-ouest. Cet étage servait très probablement de séchoir et de fenil.
La partie centrale est constituée d'une cavité peu profonde, fermée par un mur maçonné très ruiné, en moellons de tuf avec des tessons de tuile creuse. Ce mur possède une porte, dont subsiste la base des piédroits en pierre de taille de tuf.
A l'intérieur, derrière cette porte, trois marches permettent de descendre au fond de la cavité.
La partie ouest se trouve un niveau au-dessus des autres.
Le porche est fermé par un mur maçonné, dans lequel sont visibles des tessons de tuile creuse. Ce mur est percé d'une porte avec encadrement en pierre de taille de tuf, à linteau monolithe ; l'embrasure est particulièrement ébrasée. Un trou d'aération est aménagé au-dessus de la porte.
Depuis la partie centrale, on y accède par quatre marches taillées dans le tuf.
Au fond de la cavité, une petite niche-bassin est creusée dans le rocher, qui recueille un suintement d'eau naturel. Un autre bassin est creusé au pied de cet aménagement.