Dossier d’œuvre architecture IA04002582 | Réalisé par
Masson-Lautier Maïna (Contributeur)
Masson-Lautier Maïna

Conservateur en chef du patrimoine en poste au Service régional de l'Inventaire à la DRAC de Poitiers de 2002 à 2005, puis au Service de l'Inventaire de la DRAC d'Aix-en-Provence. En poste au Service de l'Inventaire et du patrimoine, région Provence-Alpes-Côte d'azur depuis 2008.

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  • inventaire topographique
Cimetière
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Saint-André-les-Alpes
  • Commune Saint-André-les-Alpes
  • Lieu-dit Les Ferrailles
  • Cadastre 2014 AC 288
  • Dénominations
    cimetière
  • Parties constituantes non étudiées
    monument aux morts

Le premier cimetière de Saint-André se trouvait autour de l'église paroissiale, au coeur du village. Dans une visite pastorale de 1708, l'évêque indique que le cimetière "entoure l'église" et qu'il se trouve sur un terrain "irrégulier" entre entre l'église et la chapelle des pénitents (aujourd'hui disparue). En 1764, il est décrit comme en bon état mais trop petit, on ne peut cependant l'agrandir car le seigneur de Saint-André le trouve trop proche de son château (référence : IA04002564) .

A une date indéterminée, 1788 selon certains auteurs, fin 18e siècle ou début 19e siècle certainement, le cimetière est une première fois transféré. Une délibération du conseil municipal du 9 juin 1904 décide en effet la vente du "terrain de l'ancien cimetière situé à Saint-André, sur le bord de la route de St-André à Castellane, section D N°18, La Féraille, [parcelle] n°9". Le procès-verbal d'adjudication de la vente est datée du 13 novembre 1904. Ce cimetière avait été jugé, lors de l'enquête commodo et incommodo de 1861, inadapté en raison de "son exiguïté", de son emplacement "sur un terrain très humide" et de sa trop grand proximité des habitations du village.

La même enquête donne son aval pour l'installation du nouveau cimetière, le troisième donc, "sur la droite de la même route, à la distance de 190 mètres des habitations". La décision de transférer le cimetière avait été prise par délibération du conseil municipal le 30 mars 1856. Deux ans après, le 3 octobre 1858, le conseil décide l'achat des terrains et ainsi, par acte du 23 octobre 1861, la commune de Saint-André achète les deux parcelles (cadastre de 1838, section D18, parcelles 18 et 22) afin d'établir un nouveau cimetière. La réception des travaux a lieu le 3 septembre 1863. En 1864, le conseil décide de l'érection d'une croix "indispensable pour livrer le cimetière à sa destination", elle est exécutée et posée par le sieur Bérard.

Par une délibération du 19 février 1933, le conseil municipal décide de l'agrandissement du cimetière par l'achat d'une parcelle contiguë, au sud. Le cimetière prend alors son aspect actuel : l'ancien mur de clôture est partiellement abattu au sud et reconstruit tandis que le mur nord côté canal de Saint-Antoine est réparé. L'ancien portail est restauré tandis qu'un nouveau est percé pour donner accès à la partie récente, suffisamment large pour permettre le passage du corbillard. La nouvelle partie structure la répartition des concessions de part et d'autre d'une allée centrale. Enfin le canal d'arrosage de St-Antoine est couvert en buses de ciment "afin de faire cesser l'humidité constante qu'occasionnait ce canal au cimetière". Les travaux sont exécutés par Michel Germain, entrepreneur de travaux publics à Ubraye et sont réceptionnés le 17 septembre 1935.

Le cimetière est situé à l'extrémité sud du village, sur un terrain bordé d'un côté par la route nationale, à l'ouest, et de l'autre par la Grand Rue (Rue Basse), à l'est.

Le cimetière a été construit en deux étapes et conserve ainsi deux parties distinctes, avec deux allées parallèles et deux accès. Il est ceint d'un mur de clôture couvert de tuiles creuses. Ce mur est donc percé, uniquement sur la Grand Rue de deux portails : le plus ancien, au nord possède un encadrement de pierre de taille surmonté d'un entablement sur lequel est inscrit : Requiescant in pace ; le second est constitué de deux piliers à pyramidions. La répartition des tombes et tombeaux est symétriques, de part et d'autre de l'allée centrale dans la partie récente. L'essentiel des concessions est couverte d'une dalle et d'une croix ; on compte également quelques tombeaux en pierres de taille.

  • Murs
    • calcaire enduit
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Senez, 1708-1723. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 G 18.

    Visite de 1708 : mention de l'ancien cimetière.
  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Senez, 1745-1753, 1764 à 1768, 1775, 1779 à 1781, 1785 à 1788. Registre tenu successivement par Louis Jacques François de Vocance (évêque de Senez de 1741 à1756), Antoine-Joseph D'Amat de Volx (évêque de Senez de 1757 à 1771), Étienne François Xavier des Michels de Champorcin (évêque de Senez de 1771 à 1773), Jean-Baptiste Charles Marie de Beauvais (évêque de Senez de 1774 à 1783), Sixte-Louis-Constance Ruffo (Roux) de Bonneval (évêque de Senez de 1783 à 1784), Jean-Joseph-Victor de Castellane-Adhémar (évêque de Senez de 1784 à 1788). Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 G 19

    Visite de 1764 : description de l'état de l'ancien cimetière.
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché de Digne, doyennés de Peyruis, Reillane, Riez, Saint-André. 1840-1879. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 90.

    Visite de 1858 : mention du futur transfert du cimetière.
  • Délibération du conseil municipal de la commune de Saint-André concernant la translation du cimetière. 30 mars 1856. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 396.

  • Expédition : achat de deux parcelles par la commune de Saint-André afin d'y transférer le cimetière communal. 23 octobre 1861. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 393.

    Parcelles 18 et 22, section D 18 du cadastre napoléonien (1838) au quartier de la Ferrail achetées.
  • Procès-verbal d'enquête de commodo et incommodo sur le projet de translation du cimetière de la commune de Saint-André. 28 juillet 1861. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 396.

  • Documents relatifs à la construction du cimetière du village de Saint-André-les-Alpes, 1860-1863. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 396

  • Procès-verbal de réception définitive des travaux de construction du nouveau cimetière. 3 septembre 1863. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 396.

    Ce procès-verbal est approuvé par le conseil municipal de Saint-André en réunion extraordinaire le 27 septembre 1863.
  • Délibération du conseil municipal de la commune de Saint-André concernant l'érection d'une croix au nouveau cimetière. 7 février 1864. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 396.

    Les travaux et la pose de la croix seront assurés par le sieur Bérard pour 184,52 francs.
  • Délibération du conseil municipal du 9 juin 1904 et procès-verbal d'adjudication du 13 novembre 1904 concernant la vente du terrain de l'ancien cimetière de Saint-André. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 393.

    Il s'agit de la vente du terrain du deuxième cimetière de Saint-André situé sur le cadastre napoléonien de 1838, section D19 des Ferrailes, parcelle 9, au bord de la route de Saint-André à Castellane.
  • Documents relatifs à l'agrandissement du cimetière du village de Saint-André-les-Alpes, 1933. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 396.

Documents figurés

  • [Saint-André-les-Alpes, vue du cimetière depuis le sud]. / Carte postale, 3e quart 20e siècle. Collection particulière.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Masson-Lautier Maïna
Masson-Lautier Maïna

Conservateur en chef du patrimoine en poste au Service régional de l'Inventaire à la DRAC de Poitiers de 2002 à 2005, puis au Service de l'Inventaire de la DRAC d'Aix-en-Provence. En poste au Service de l'Inventaire et du patrimoine, région Provence-Alpes-Côte d'azur depuis 2008.

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