Dossier d’œuvre architecture IA04001898 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Entrevaux
  • Adresse rue Basse des Remparts , ruelle de la Voûte
  • Cadastre 1816 G 227, 231  ; 2006 G 235, 238, 239, 286
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, étable à chevaux, séchoir

L'édifice adopte une forme irrégulière qui traduit le rassemblement de trois parcelles distinctes. Pourtant, en 1816, l'ensemble se présentait sous une parcelle unique : il faut y voir, dès l'origine, une réunion de bâtiments différents, mais qui fonctionnent de manière cohérente, avec des parties destinée aux activités de stockage des animaux, de la nourriture, à la production du vin, ainsi que des parties destinées à la fonction de logis. L'édifice, traversant, prend place entre la rue Basse des Remparts au sud, où se situent la façade principale et les accès aux activités agricoles, la rue des Héritages, avec un autre accès aux activités agricoles, la ruelle de la Voûte, un niveau plus haut, avec un troisième accès destiné aux fonctions agricoles et un accès indépendant à la cage d'escalier et aux différents logements ainsi qu'un quatrième, rue de l'Eglise. Construit en maçonnerie de moellon calcaire et de galets liés au mortier de chaux et de sable, enduit, il se déploie sur cinq niveaux : un sous-sol, un étage de soubassement à l'organisation complexe, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble.

Les parcelles s'inscrivent dans une pente importante, ce qui explique la présence d'un étage de soubassement dissocié en demi-niveaux, dont l'un est constitué de deux celliers voûtés accessibles depuis la parcelle 239 et qui se prolongent sous une partie de la parcelle 238 avec, sur la gauche, une porte donnant accès à une autre pièce voûtée qui constitue aujourd'hui les cuisines d'un restaurant.

Sur la droite, un degré de quelques marches donne accès à une porte qui ouvre sur un second degré de quelques marches et une pièce centrale elle aussi voûtée, qui contient au fond un pressoir à huile. Cette pièce communique de part et d'autre sur des espaces eux-mêmes voûtés : à droite, au fond, un degré de quelques marches permet d'accéder à un autre cellier en contrebas, avec des banquettes pour serrer les tonneaux de vin de chaque côté. A gauche, un passage donne accès un autre cellier, prolongé dans la profondeur par un nouveau cellier plafonné avec banquette maçonnée en équerre pour les tonneaux de vin1. A l'extrémité gauche de la pièce centrale, une ouverture donne sur un escalier tournant en maçonnerie qui mène au rez-de-chaussée surélevé.

Rue des Héritages (parcelle 239), une porte donne sur un espace qui n'a pu être visité. Dans cette même rue mais toujours à l'étage de soubassement une autre porte permet d'accéder à une cave voûtée destinée à la fermentation du vin (parcelle 286). Deux cuves maçonnées indépendantes au fond de la pièce contenait le jus de raisin, lequel était pressé dans la pièce située directement au-dessus, en rez-de-chaussée surélevé : une trappe avec un tuyau permettait de verser le jus pressé dans une cuve à l'étage supérieur.

Le rez-de-chaussée surélevé s'organise en front de parcelle sur la ruelle de la Voûte autour de la cage de l'escalier de distribution dans-oeuvre. A sa droite, une porte ouvre sur un couloir qui dessert les pièces agricoles dont la plupart sont voûtées : à droite, la pièce destinée à presser le raisin dans une cuve, au fond de ce couloir une pièce centrale qui distribue d'autres pièces en front de parcelle sur la rue Basse des Remparts, soit à droite, un cellier en contrebas auquel on accède par un degré de trois marches, et au centre une étable avec une mangeoire à mulet en bois sur banquette maçonnée. La pièce centrale communique avec le couloir de distribution voûté d'arêtes qui dessert la cage d'escalier, avec un accès depuis l'extérieur sous un passage voûté dans la ruelle de la Voûte. Dans ce couloir, deux portes sur la gauche communiquent avec le premier niveau de logis, qui n'a pu être visité. La disposition des ouvertures en façade (deux fenêtres alignées et superposées) laisse penser qu'il existe un niveau intermédiaire dans la travée extrême, et donc deux niveaux d'habitation, directement au-dessus du cellier voûté situé le plus à droite et légèrement en-dessous de la chaussée de la rue Basse des Remparts. A partir du rez-de-chaussée surélevé la cage de l'escalier tournant à retours sans jour, celui-ci étant la continuation de celui qui relie ce niveau à l'étage inférieur mentionné plus haut, est couverte sur le noyau et le mur d'une peinture couleur rouge écarlate dessinant de faux panneaux de pierre incrustés séparés par un cadre imitant un marbre moucheté. Le sol des marches reçoit un carrelage de tomettes hexagonales, et le nez des marches est en bois. Les logements des premier et deuxième étages carrés n'ont pas été visités. Une seule porte est présente par étage, ce qui permet d'imaginer un seul logis par étage, qui serait dès lors très vaste. Aux étages carrés, la façade sur la rue Basse des Remparts montre une régularité sinon rythmique, du moins dans la dimension des ouvertures et leur alignement. Le premier étage carré fournit aussi l'occasion d'accéder à une terrasse correspondant au dessus du passage voûté sur la ruelle. Celle-ci permet de franchir la voie et communique avec un long couloir qui traverse la parcelle 235 pour rallier la rue de l'Eglise grâce au passage voûté et au couloir. ce dernier, aveugle, est décoré de part et d'autre d'un panneau peint de couleur bleu de ciel avec une frise supérieur de couleur ocre rouge ocelée de noir. L'ensemble s'inscrit sur trois niveaux de rues : la rue Basse des Remparts au sud, la ruelle de la Voûte intermédiaire et la rue de l'Eglise au nord. La travée gauche sur la façade principale comporte un étage de comble avec une baie ouverte en bandeau : cet espace désigne un ancien séchoir. L'avant-toit est traité à double rang de génoise. Le toit est couvert de tuile creuse. Malgré l'ampleur de l'édifice, aucun décor extérieur n'est visible. L'enduit de couvrement lacunaire permet de remarquer une chaîne d'angle traitée avec un appareil en pierre de taille calcaire.

1En 2010, l'ensemble servait d'espace d'exposition à une association culturelle locale.

On ne dispose que de très peu d'informations sur cette maison de la seconde moitié du 17e siècle, l'une des plus vastes du village. Elle appartenait en 1818 à l'avocat Pierre-François Besson. C'est toujours une propriété privée relotie en appartements. Le décor de la cage d'escalier remonte au 19e siècle. Des commerces (un restaurant, une salle d'exposition-vente tenue par une association) sont venues occuper les parties basses, à la fin du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

L'édifice adopte une forme irrégulière qui traduit le rassemblement de trois parcelles distinctes. Pourtant, en 1816, l'ensemble se présentait sous une parcelle unique : il faut y voir, dès l'origine, une réunion de bâtiments différents, mais qui fonctionnent de manière cohérente, avec des parties destinée aux activités de stockage des animaux, de la nourriture, à la production du vin, ainsi que des parties destinées à la fonction de logis. L'édifice, traversant, prend place entre la rue Basse des Remparts au sud, où se situent la façade principale et les accès aux activités agricoles, la rue des Héritages, avec un autre accès aux activités agricoles, la ruelle de la Voûte, un niveau plus haut, avec un troisième accès destiné aux fonctions agricoles et un accès indépendant à la cage d'escalier et aux différents logements ainsi qu'un quatrième, rue de l'Eglise. Construit en maçonnerie de moellon calcaire et de galets liés au mortier de chaux et de sable, enduit, il se déploie sur cinq niveaux : un sous-sol, un étage de soubassement à l'organisation complexe, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble. La distribution est assurée par un escalier tournant à retours sans jour. Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • galet enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble, sous-sol
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Il s'agit d'un cas très rare voire unique dans le village de contiguïté de la fonction agricole et de la fonction logis, avec notamment une étable en rez-de-chaussée surélevé. La présence de pièces voutées en rez-de chaussée surélevé est également unique.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune d'Entrevaux, 1816 / Dessin à l'encre par Allemand, Aubert, Beaudun, Mathieu, 1816. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 076 / 001 à 028.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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