Dossier d’œuvre architecture IA04001849 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Entrevaux
  • Adresse rue Basse des Remparts
  • Cadastre 1816 G 320, 321 ; 2020 G 244
  • Dénominations
    maison
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier

La maison peut remonter à la seconde moitié du 17e siècle et rassemble ce qui correspondait à l'origine à deux parcelles. En effet le plan de 1751 pour servir au projet de l'année 1752 levé par l'ingénieur André Bernardy signale pour la même emprise au sol deux anciennes parcelles appartenant alors respectivement à Monsieur Le Caspiscol et à la famille Bonnetty (perruquiers). En 1816, ces deux parcelles (320 et 321 du cadastre ancien) étaient la propriété de Marie-Thérèse Degnieste, veuve Derasque pour la première, et d'Honoré Astier et de Jacques Cliquet pour la seconde (2e étage et galetas). L'unification de la maison, façade comprise, est postérieure, et intervient sûrement dans le second quart du 19e siècle. La maison a été relotie à la fin de ce même siècle : le balcon date peut-être de cette période. Certains aménagements intérieurs sont contemporains de cette dernière intervention ; d'autres sont manifestement plus récents et datent de la seconde moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Il s'agit d'une grosse maison bourgeoise de cinq niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée et trois étages carrés, avec un grenier qui a pu servir de séchoir) qui s'appuie sur les remparts dans la partie basse du village. La fusion de parcelles est indécelable car le décor extérieur, de même que l'emplacement de la porte d'entrée, au centre de la façade sur rue, donne à l'ensemble régularité et harmonie. La maçonnerie visible sur le mur-pignon est, à l'angle, là où l'enduit est devenu lacunaire, mais aussi au premier niveau en façade sur rue, laisse apercevoir une mise en oeuvre mixte avec de la pierre de taille calcaire de petit appareil en partie basse, puis du moellon calcaire et du galet liés au mortier de chaux et de sable, au-dessus. La chaîne d'angle est traitée par la pierre de taille calcaire de gros appareil. L'édifice s'inscrit dans une pente modérée, qui induit un sous-sol, rachetée par un rez-de-chaussée accessible par un degré de trois marches depuis la rue Basse des Remparts. Une porte à l'extrémité droite donne accès à un ensemble de resserres ou de celliers au sous-sol. La façade sur la rue Basse, à l'instar de celle côté Var au sud, est rythmée à cinq travées identiques protégées par des contrevents. Certaines ouvertures d'ailleurs sont feintes (notamment celle directement à droite de la porte du logis, qui donne sur un débarras aveugle), afin d'apporter davantage de régularité à la façade. Les ouvertures du troisième et dernier étage carré sont de dimensions moindres en hauteur, des deux côtés. L'enduit de couvrement de couleur ocre et délavé par le temps, imite un appareil en pierre de taille par des jointoiements de couleur brun foncé. L'élévation sur le mur-pignon est est aveugle, sans enduit d'imitation. Elle porte en partie basse les traces de l'ancienne enceinte qui a été déplacée de quelques mètres vers le sud (pierre de taille calcaire). La corniche traitée au plâtre, de forme adoucie, reprend la teinte ocrée de la façade, avec un veinage peint imitant le marbre. Néanmoins, elle court le long des deux façades nord et sud ainsi que sur le mur-pignon libre, laissant émerger le pignon triangulaire formé par l'extrémité du toit à longs pans recouvert en tuile creuse. Ce traitement décoratif achève d'apporter une certaine noblesse à l'édifice.

La porte, en bois, dispose d'un seul battant amovible, mais également d'un second, plus étroit, qui donne de l'ampleur à l'entrée. L'encadrement en pierre de taille calcaire est particulièrement soigné. En effet, la porte est flanquée de part et d'autre d'un pilastre cannelé au premier tiers puis rudenté, supportant un entablement saillant avec décor symétrique de guirlande fleurie ponctuée de trèfles quadrilobés. Une corniche à ressauts domine l'ensemble.

L'entrée ouvre à droite sur un débarras aveugle fermé par une porte ainsi que sur une cage d'escalier avec un escalier dans-oeuvre en maçonnerie, tournant à retours avec jour central composé de deux volées droites avec palier intermédiaire. Une fenêtre éclaire la cage au niveau de chaque étage. L'entrée donne également accès, en milieu de parcelle, sur un premier logement. La première marche de l'escalier est en pierre, le nez des marches en bois, et le sol reçoit un carrelage en tomettes hexagonales. Le garde-corps est en fer forgé. Le départ de la rampe présente un amortissement à décor de cassolette en laiton. Chaque étage est occupé par un appartement unique. Au premier étage carré, le palier dispose d'une vaste armoire aux portes en bois servant d'espace de rangement et qui contient aujourd'hui également les compteurs électriques et d'eau. La distribution intérieure a été considérablement modifiée au 20e siècle pour des aménagements de confort, et l'appartement visité témoigne de déplacements de cloisons qui rendent impossible la restitution du parti initial, en tout cas celui mis en oeuvre lors de la réunification de parcelle dans le courant du 19e siècle. Au premier étage carré, il faut souligner la présence d'un balcon filant en béton avec garde-corps métallique certainement en fonte. L'édifice dispose aussi d'un grenier sous les toits.

  • Murs
    • calcaire petit appareil enduit d'imitation
    • calcaire moellon enduit d'imitation
    • galet enduit d'imitation
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 3 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    B : maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pilastre, trèfle, guirlande
  • Précision représentations

    Deux pilastres cannelés au premier tiers puis rudentés, sommés de chapiteaux supportant un entablement saillant avec décor symétrique de guirlande fleurie ponctuée de trèfles quadrilobés.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Les caves n'ont pu être visitées : elles sont voûtées, mais on ne dispose pas d'information supplémentaire quant à la nature du voûtement.

Documents figurés

  • PLAN D'ENTREVAUX/Pour Servir au Projet de lannée/1752./ Plan à l'encre et à l'aquarelle levé par Bernardy. 1751. Echelle de 40 toises. Service Historique de la Défense, Vincennes : 1 VH 773.

    Carton 1, chemise n° 9. Contient la "LEGENDE/Des particuliers qui possedent des/maisons qui communiquent au/Rempart (lettres M et N)".
  • Plan cadastral de la commune d'Entrevaux, 1816 / Dessin à l'encre par Allemand, Aubert, Beaudun, Mathieu, 1816. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 076 / 001 à 028.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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