Dossier collectif IA04001765 | Réalisé par
  • inventaire topographique
entrepôts agricoles
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Val-de-Chalvagne

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les entrepôts agricoles de la commune de Val-de-Chalvagne (canton d'Entrevaux, Pays Asses-Verdon-Vaïre-Var, département des Alpes-de-Haute-Provence).

Le terme "entrepôt agricole" correspond aux édifices destinés à stocker des denrées agricoles (foin notamment) ou de l'outillage (remise). Souvent, ils comprennent également une partie destinée au bétail (étable, bergerie, écurie…) ou à l'homme (logis saisonnier).

Ne sont pas concernées ici les dépendances des fermes (voir dossier collectif fermes).

Les conditions de l'enquête

Le repérage des entrepôts agricoles sur la commune de Val-de-Chalvagne a été effectué au cours des mois de juillet et août 2009. Le recensement s'est fait à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1983. Le plan cadastral dit "napoléonien", levé en 1817, a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états de section de ce cadastre a été consulté.

Toutes les constructions portées sur le cadastre actuel ont été vues, au moins de l'extérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux entrepôts agricoles et décrivant :

- la ou les fonction(s) visible(s) du bâtiment, niveaux par niveaux,

- la mitoyenneté,

- les accès,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit, la nature de la charpente, de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les aménagements intérieurs (cloisons notamment…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde.

II. Caractères morphologiques

23 entrepôts agricoles ont été repérés ; 5 d'entre eux ont été sélectionnés (22% du corpus).

Au vu de la taille de la commune, le nombre d'entrepôts agricoles parait faible. Cela s'explique par le fait que le territoire est occupé par de nombreuses fermes isolées, autour desquelles se concentrent les bâtiments.

Seuls un bâtiment porte une date (1780). La majorité des entrepôts agricoles date probablement des 17e et 18e siècles. Quelques-uns ont été construits à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

Implantation et composition d'ensemble

La Serre, entrepôt agricole multi-fonctionnel polyvalent avec fenil. Parcelle 1983 B 137.La Serre, entrepôt agricole multi-fonctionnel polyvalent avec fenil. Parcelle 1983 B 137.Il existe deux types d'emplacement pour les entrepôts agricoles : associés à d'autres constructions dans les villages et les écarts, ou isolés dans les champs ou les pâturages.

Sur l'ensemble du corpus communal, 35% des entrepôts agricoles sont situés au village de Villevieille et 22% au hameau du Champ. Les autres sont dispersés et isolés dans les zones de cultures.

Les entrepôts agricoles situés au village de Villevieille et au Champ sont des blocs en hauteur de un à quatre niveaux, qui possèdent souvent un ou deux murs mitoyens.

Les entrepôts agricoles isolés et dispersés dans les zones agricoles, sont des blocs en hauteur ou en longueur qui comportent deux ou trois niveaux. Ils ne possèdent aucun mur mitoyen.

D'une manière générale : 35% des entrepôts agricoles possèdent un mur mitoyen (dont les trois-quarts au village de Villevieille ou au Champ) et 4% possèdent deux murs mitoyens (uniquement au village). En revanche, 56,5% d'entre eux ne possèdent pas de mitoyenneté, chiffre qui concerne principalement des bâtiments isolés.

Matériaux et mise en œuvre

Les entrepôts agricoles sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, parfois complétés par des moellons de tuf (26% du corpus). La maçonnerie est liée au mortier de chaux et de sable. Un bâtiment construit en moellons calcaires et parpaings pleins artisanaux a été repéré. La présence de remplois de fragments de tuile creuse en calage est fréquente.

Les chaînes d'angles sont renforcées par des moellons plus gros et mieux équarris. Néanmoins, on note quelques entrepôts agricoles qui possèdent une chaîne d'angle en pierre de taille : pierre de taille calcaire et/ou tuf. Deux bâtiments possèdent une chaîne d'angle en parpaings pleins artisanaux.

Le Villard, détail d'un enduit à inclusions, 1983 243C1 non cadastré.Le Villard, détail d'un enduit à inclusions, 1983 243C1 non cadastré.Les enduits anciens sont conservés dans 87% des cas. Ce sont principalement des enduits à pierres-vues (78% du corpus), à inclusions de petits cailloux (13%) ou rustiques (4%). On note également un édifice sur lequel les élévations ne sont pas du tout enduites. Ces chiffres impliquent que certains bâtiments possèdent plusieurs types d'enduits selon les élévations.

Quand ils n'ont pas été récemment refaits, les encadrements des ouvertures (portes et fenêtres) sont soit bruts de maçonnerie (56,5%), soit en maçonnerie lissée au mortier de gypse et portant feuillure (26%). Les linteaux sont en bois.

Le Champ, serrure en bois fermant la porte d'une petite étable-remise (elle était actionnée par une clef en bois insérée dans le trou supérieur), 1983 243C1 331.Le Champ, serrure en bois fermant la porte d'une petite étable-remise (elle était actionnée par une clef en bois insérée dans le trou supérieur), 1983 243C1 331.

Au hameau du Champ, un entrepôt agricole possède encore une serrure en bois, qui ferme la porte d'une étable. Cette serrure en bois est du type à coulisseaux, dont un grand nombre d'exemple a été observé sur les entrepôts agricoles de la commune de Braux. Deux serrures de ce type, démontées et conservées chez des particuliers ont été étudiées : l'une à Braux, l'autre à Val-de-Chalvagne.

Des voûtes en berceau segmentaire, placées en étages de soubassement, ont été repérées dans 26% des bâtiments. Ces voûtes abritent les étables, qui sont autrement couvertes par des planchers sur solives. Dans les étages, ont trouve généralement des planchers rustiques sur solives. Deux bâtiments ont été repérés avec un fenil dont le sol est directement constitué de l'extrados de la voûte de l'étable. Un autre cas a été noté, d'un sol de fenil en pavage calcaire sur extrados. Le sol du premier niveau est souvent en terre battue. Les murs ne sont pas enduits ou reçoivent un enduit rustique, plus rarement un enduit à inclusions de petits cailloux. 26% des entrepôts agricoles possèdent une ou des cloisons intérieures, qui sont alors en maçonnerie.

Structure, élévation, distribution

Les entrepôts agricoles de la commune de Val-de-Chalvagne possèdent de un à quatre niveaux d'élévation. Un entrepôt possède un niveau (au village de Villevieille), 52% possèdent deux niveaux, 39% possèdent trois niveaux et un bâtiment possède quatre niveaux (au Champ).

Du fait du relief escarpé de la commune, la présence d'un ou deux étages de soubassement a été relevée dans 87% des cas. Ce ou ces étages de soubassement sont très souvent accompagné d'au-moins un rez-de-chaussée surélevé. Le binôme « étage de soubassement + rez-de-chaussée surélevé ou étage de comble » représente d'ailleurs à lui seul 48% du corpus. L'autre occurrence principale est celle-ci : « étage de soubassement + rez-de-chaussée + étage carré ou étage de comble » (30,5%).

Villevieille, étable en étage de soubassement : vue de volume, 1983 243C3 735.Villevieille, étable en étage de soubassement : vue de volume, 1983 243C3 735.Hormis dans le cas des bâtiments à fonction unique à usage de remise ou de fenil, le premier étage de soubassement, ou le rez-de-chaussée en cas d'absence d'étage de soubassement, est partout utilisés comme étable. Celle-ci est parfois associée à une remise, plus rarement à une citerne ou à un logis saisonnier. Les mangeoires situées dans les étables sont constituées d'une banquette maçonnée, dont la crèche est fermée une planche scellée sur chant et retenue au mur par des tirants en bois ou en métal. Cette planche est souvent percée de trous pour attacher le bétail. Un râtelier en bois vient compléter l'ensemble ; ce râtelier est alimenté en foin par le biais de trappes (ou "abat-foin"), aménagées dans le plancher ou percées dans la voûte, qui communiquent avec le fenil.

Lorsqu'il y a présence d'étages supérieurs, ceux-ci sont toujours utilisés pour un fenil, parfois associé à un logis saisonnier.

D'ailleurs, sur l'ensemble du corpus communal, la présence d'un logis saisonnier a été notée dans 17% des cas.

Le Champ, vue d'ensemble d'un entrepôt agricole multi-fonctionnel polyvalent, avec fenil (type 2.2), 1983 B 44.Le Champ, vue d'ensemble d'un entrepôt agricole multi-fonctionnel polyvalent, avec fenil (type 2.2), 1983 B 44.Dans le cas d'une porte d'accès unique (35% du corpus), celle-ci est percée préférentiellement dans le mur gouttereau (75% des cas) plutôt que dans le mur pignon (25%). Dans le cas de bâtiments possédant plusieurs portes percées sur des élévations différentes (56,5% du corpus), celles-ci aménagent un accès orthogonal (54% des cas) ou sont affrontées en gouttereau (46%).

La présence de baies fenières concerne 74% du corpus. Elles sont très rarement aménagées uniquement sur l'élévation principale (un seul cas). Elles sont préférentiellement percée sur une autre l'élévation (82% des cas), ou sur l'élévation principale ET sur une autre élévation (12 %) .

Couverture

Sur la commune de Val-de-Chalvagne, 78% des entrepôts agricoles possèdent un toit à un pan contre 22% pour un toit à longs pans.

Dans presque tous les bâtiments, la charpente est à pannes (panne faîtière et pannes intermédiaires, pas de panne sablière). Deux charpentes à ferme ont été repérée, l'une avec poinçon et l'autre sans. Une charpente bâtarde à pannes, avec poinçons sur solives séparées, à également été notée : il semble que ce dispositif soit le fruit d'une réparation ou d'une surélévation.

Les avant-toits sont traités avec différentes techniques. Mais il faut avant tout préciser que 48% des bâtiments possèdent un avant-toit non significatif du fait d'une modernisation de la toiture. Pour 17,5% des entrepôts agricoles, l'avant-toit est simplement constitué du débord des tuiles de couverture. Pour 13%, il est constitué du débord des chevrons de toiture. 17,5% possèdent un rang de génoise, un cas avec deux rangs de génoises à été repéré. Lorsqu'elle existe, la saillie de rive des pignons est constituée d'un rang de génoise (8%).

La couverture traditionnelle est la tuile creuse (56,5% des bâtiments repérés), parfois remplacée par des matériaux modernes (plaques de fibro-ciment). Un bâtiment couvert en tuile plate mécanique a également été repéré.

Typologie

1 – ENTREPOTS AGRICOLES UNIFONCTIONNELS

1.1 – Entrepôt agricole uni-fonctionnel : fenil (4,5% du corpus) (1 repéré ; 0 sélectionné) un ou deux niveaux ; fonction unique de fenil, sous-type hangar : structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

1.2 – Entrepôt agricole uni-fonctionnel : remise ou étable (4,5% du corpus) (1 repéré ; 0 sélectionné) un ou deux niveaux ; fonction unique de remise ou d'étable sous-type hangar : structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

2 – ENTREPOTS AGRICOLES MULTIFONCTIONNELS

2.1 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : fenil sur étable (52% du corpus) (12 repérés ; 3 sélectionnés) deux niveaux ou plus ; fonction double : étable + fenil

2.2 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : polyvalent avec fenil (39% du corpus) (9 repérés ; 2 sélectionnés) deux niveaux ou plus ; fonctions multiples + fenil sous-type hangar : possibilité d'un seul niveau ; structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

2.3 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : polyvalent sans fenil (0 repéré) un à plusieurs niveaux ; fonctions multiples + absence de fenil sous-type hangar : possibilité d'un seul niveau ; structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

Villevieille, vue d'ensemble d'un entrepôt agricole multi-fonctionnel avec étable sous fenil (type 2.1), 1983 243C3 735.Villevieille, vue d'ensemble d'un entrepôt agricole multi-fonctionnel avec étable sous fenil (type 2.1), 1983 243C3 735.

Interprétation de la classification

Les données statistiques sur la commune de Val-de-Chalvagne montrent une certaine homogénéité dans les types d'entrepôts agricoles.

La catégorie la mieux représentée (52% du corpus) est celle concernant les entrepôts qui comprennent une étable située sous un fenil. En outre, 39% des entrepôts comprennent, en plus de cette étable sous fenil, une remise, un logis saisonnier ou une citerne. La disposition "fenil sur étable" facilite le nourrissage du bétail en stabulation pendant l'hiver par l'aménagement fréquent de trappes (ou "abat-foin") dans le plancher entre le fenil et les râteliers de l'étable.

A noter, la présence d'un bâtiment à usage unique de fenil (type 1.1), et d'un autre à usage unique de remise (type 1.2).

Au total, 95,5% des entrepôts agricoles du corpus comportent un fenil.

Aucun bâtiment à fonctions multiples et ne possédant pas de fenil n'a été repéré.

types

repérés

étudiés

% du type

1.1

1

0

4,5

1.2

1

0

4,5

2.1

12

3

52

2.2

9

2

39

23

5

100

Répartition par types

Seuls un bâtiment présente une date portée (1780). La majorité des entrepôts agricoles datent probablement des 17e et 18e siècles. Quelques-uns ont été construits à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 1er quart 20e siècle

Au vu de la taille de la commune, le nombre d'entrepôts agricoles parait faible. Cela s'explique par le fait que le territoire est occupé par de nombreuses fermes isolées, autour desquelles se concentrent les bâtiments. Il existe deux types d'emplacement pour les entrepôts agricoles : associés à d'autres constructions dans les villages et les écarts, ou isolés dans les champs ou les pâturages. Ils sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, parfois complétés par des moellons de tuf. La maçonnerie est liée au mortier de chaux et de sable. Un bâtiment construit en moellons calcaires et parpaings pleins artisanaux a été repéré. La présence de remplois de fragments de tuile creuse en calage est fréquente. Les chaînes d'angles sont renforcées par des moellons plus gros et mieux équarris. Néanmoins, on note quelques bâtiments qui possèdent une chaîne d'angle en pierre de taille : pierre de taille calcaire et/ou tuf. Deux bâtiments possèdent une chaîne d'angle en parpaings pleins artisanaux. Les enduits anciens conservés sont à pierres-vues, à inclusions de petits cailloux ou rustiques. On note également un édifice sur lequel les élévations ne sont pas du tout enduites. Les encadrements des ouvertures sont soit bruts de maçonnerie, soit en maçonnerie lissée au mortier de gypse et portant feuillure. Les linteaux sont en bois. Un entrepôt agricole possède encore une serrure en bois, qui ferme la porte d'une étable. Des voûtes en berceau segmentaire, placées en étages de soubassement, ont été repérées dans un quart des bâtiments. Ces voûtes abritent les étables, qui sont autrement couvertes par des planchers sur solives. Dans les étages, ont trouve généralement des planchers rustiques sur solives. Deux bâtiments ont été repérés avec un fenil dont le sol est directement constitué de l'extrados de la voûte de l'étable. Un autre cas a été noté, d'un sol de fenil en pavage calcaire sur extrados. Le sol du premier niveau est souvent en terre battue. Un quart des bâtiments possèdent une ou des cloisons intérieures, qui sont alors en maçonnerie. Les entrepôts agricoles possèdent de un à quatre niveaux d'élévation. Du fait du relief escarpé de la commune, la présence d'un ou deux étages de soubassement a été relevée dans la très grande majorité des cas. Ce ou ces étages de soubassement sont très souvent accompagné d'au-moins un rez-de-chaussée surélevé. Les mangeoires situées dans les étables sont constituées d'une banquette maçonnée, dont la crèche est fermée une planche scellée sur chant et retenue au mur par des tirants en bois ou en métal. Cette planche est souvent percée de trous pour attacher le bétail. Un râtelier en bois vient compléter l'ensemble ; ce râtelier est alimenté en foin par le biais de trappes (ou "abat-foin"), aménagées dans le plancher ou percées dans la voûte, qui communiquent avec le fenil. Lorsqu'il y a présence d'étages supérieurs, ceux-ci sont toujours utilisés pour un fenil, parfois associé à un logis saisonnier. Les trois quarts des entrepôts agricoles possèdent un toit à un pan, le reste un toit à longs pans. Dans presque tous les bâtiments, la charpente est à pannes (panne faîtière et pannes intermédiaires, pas de panne sablière). Deux charpentes à ferme ont été repérée, l'une avec poinçon et l'autre sans. Les avant-toits sont traités avec différentes techniques : simple débord des tuiles de couverture, débord des chevrons de toiture, un ou deux rangs de génoises. Lorsqu'elle existe, la saillie de rive des pignons est constituée d'un rang de génoise. La couverture traditionnelle est la tuile creuse, un bâtiment couvert en tuile plate mécanique a également été repéré. Les données statistiques sur la commune de Val-de-Chalvagne montrent une certaine homogénéité dans les types d'entrepôts agricoles. La catégorie la mieux représentée (52% du corpus) est celle concernant les entrepôts qui comprennent une étable située sous un fenil. En outre, 39% des entrepôts comprennent, en plus de cette étable sous fenil, une remise, un logis saisonnier ou une citerne. La disposition "fenil sur étable" facilite le nourrissage du bétail en stabulation pendant l'hiver par l'aménagement fréquent de trappes (ou "abat-foin") dans le plancher entre le fenil et les râteliers de l'étable. A noter, la présence d'un bâtiment à usage unique de fenil (type 1.1), et d'un autre à usage unique de remise (type 1.2). Au total, 95,5% des entrepôts agricoles du corpus comportent un fenil. Aucun bâtiment à fonctions multiples et ne possédant pas de fenil n'a été repéré.

  • Typologies
    1.1 : entrepôt agricole unifonctionnel : fenil ; 2.1 : entrepôt agricole multifonctionnel : fenil sur étable ; 2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil ; 1.2 : entrepôt agricole unifonctionnel : remise ou étable
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Murs
    • calcaire
    • tuf
  • Décompte des œuvres
    • repérés 23
    • étudiés 5
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général