Dossier d’œuvre architecture IA04001742 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Val-de-Chalvagne
  • Lieu-dit Fontantige
  • Adresse R.D. 610
  • Cadastre 1817 C 576 ;1983 243C1 895
  • Précisions anciennement commune de Villevieille ; commune rattachée à
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    porcherie, étable, fenil, séchoir, cellier

Cette ferme est située sur l'ancienne commune de Villevieille. L'étymologie du toponyme Fontantige correspond très vraisemblablement à une "fontaine antique", source qui existe toujours, autour de laquelle s'étaient installées une ou des villae romaines, dont témoignent aujourd'hui de nombreux fragments de tegulae. L'origine de cette ferme pourrait remonter au 17e siècle. Elle est constituée de plusieurs bâtiment accolés, et la lecture des collages de maçonnerie indique que la partie la plus ancienne est celle située à l'ouest (toit à longs pans) et qu'elle a été agrandie par l'ajout de la partie est (toit à un pan). Au rez-de-chaussée surélevé, le fenil 2 pourrait avoir été un ancien logis. Elle est figurée sur la Carte de Provence des Ingénieurs Géographes militaires (1764-1765) au 1/14 000e environ, accompagnée du toponyme "Fouantantigue". Sur la carte de Cassini, un bâtiment est localisé à cet emplacement et est nommée "Fontentige". Sur le plan cadastral de 1817, la ferme apparaît avec un plan de masse identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme "maison et cour" et appartient alors à Ginoyer Jean-Baptiste dit Barretier, lequel possède également l'aire à battre mitoyenne (parcelle 575) ainsi que de nombreuses terres alentours. Une tuile creuse portant la date gravée de 1926 a été retrouvée dans la couverture.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)

Cette ferme est située à environ 1,5 kilomètres au nord-ouest du village de Villevieille, au bord de la R.D. 610. Elle est adossée perpendiculairement à la pente et elle est constituée de trois bâtiments accolés. Elle comporte trois étages : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. L'étage de soubassement est occupé par un cellier et cinq étables. Le cellier et les étables 1 à 3 ainsi que l'étable 5 sont couverts par des voûtes coffrées en berceau plein-cintre ou en berceau segmentaire. La voûte de l'étable 2 est percée d'une trappe d'abat-foin. L'étable 4 est couverte par un plancher sur solives. Le long du mur ouest de l'étable 4, on note un escalier droit dont le départ est en maçonnerie. Il s'agit d'un ancien escalier de distribution extérieur qui s'est retrouvé englobé à l'intérieur de la construction lors de l'agrandissement de la ferme vers l'ouest. La partie sud du rez-de-chaussée surélevé est occupée par deux fenils. Le sol du fenil 1 est constitué de l'extrados de la voûte de l'étable 2, celui du fenil 2 est un simple plancher rustique. La partie nord est réservée au logis. On y trouve une cuisine, trois chambres et la montée d'escalier. Les sols sont en carreaux de terre cuite, les murs sont enduits et reçoivent un badigeon blanc et un décor peint de plinthes grises ou marrons. Le plafond de la cuisine est brut, dans les chambres il est enduit au plâtre. Dans la cuisine, une cheminée est adossée au mur ouest. Elle abrite également la bouche du four à pain. L'angle nord-ouest accueille un potager-cendrier à deux grilles rectangulaire et une pile d'évier sous la fenêtre. Un placard-niche est aménagé dans le mur sud. L'escalier intérieur tournant, qui dessert l'étage carré, est flanqué de deux réduits de stockage. Cet escalier est construit en maçonnerie légère, les contremarches sont en mortier, les nez de marches sont en bois et les marches sont en grandes tomettes. Le four à pain est abrité dans une petite construction accolée à l'extérieur de la cuisine. La bouche, la sole et la coupole sont en pierre de taille de grès (diam. 220 cm, haut. 110 cm). La partie sud de l'étage carré est occupé par deux fenils et un pigeonnier. Le pigeonnier était constitué de boulins en tuiles creuses horizontales scellées sur des piètements en maçonnerie. La partie nord est occupée par un logis et un petit séchoir-saloir. Dans le logis, le sol est en carreaux de terre cuite, les murs et le plafond sont enduits. Un potager-cendrier à deux grilles est placé sous la fenêtre et une cheminée engagée se trouve à côté. L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires montés au mortier de chaux, quelques fragments de tegulae ou de tuile creuse sont utilisés en remplois. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris, l'enduit est à pierres vues ou rustiques. Les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier de chaux ou de gypse, avec un linteau en bois. Au troisième niveau de l'élévation sud, un enduit lisse entoure l'ancienne baie du pigeonnier et des traces de piquetage indiquent la présence originelle de carreaux de terre cuite scellés. Le toit est à un pan sur la partie est, à longs pans sur la partie ouest. Il est couvert en tuile creuse. L'avant-toit et la saillie de rive des pignons sont constitués d'un rang de génoise. L'entrée de la ferme, côté nord, est protégée par un auvent s'appuyant sur le bâtiment du four à pain et sur un pilier en pierre de taille de tuf. Le sol devant la porte est constitué d'une calade à décor cruciforme. Une terrasse couverte est aménagée au-dessus de l'étable 5. Une petite cour fermée par un mur se trouve côté sud. A l'angle sud-est, se trouve le petit bâtiment d'une étable à cochon dont le sol est pavé. De grands tilleuls sont plantés au sud, à l'ouest et au nord, un figuier se trouve à côté de l'étable à cochons. L'aire à battre se trouvait au nord-ouest.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers