Il s'agit d'une maison entrevalaise intra muros typique, avec logis entre parties agricoles en parties basse et haute. La maison est à travée unique et de surface au sol réduite (environ 3 mètres sur 5, soit 15 mètres carrés par étage). Elle se déploie sur cinq niveaux à pièce unique. La façade montée en maçonnerie de moellons calcaire et quelques galets gréseux reçoit un enduit couvrant. Inscrit dans une pente forte (comme l'indique le nom de la rue du Casse-Col), le bâtiment possède un étage de soubassement en partie creusé dans la roche. Cet étage, accessible par une porte avec encadrement en pierre de taille calcaire depuis la rue du Couvent ancienne Rue Haute, possède une particularité : la pièce correspondant à l'emprise au sol parcellaire est prolongée dans la profondeur, comme cela peut être le cas dans d'autres maisons du village, par une seconde pièce située légèrement plus haut (environ 80 centimètres), à laquelle on accède par une porte après un degré de trois marches taillées dans le rocher. Les deux espaces étaient donc séparés à l'origine (la porte a disparu, restent aujourd'hui les gonds). Cette seconde pièce, de surface plus réduite que la précédente (c'est-à-dire moins profonde, environ 8 mètres carrés), avec banquette maçonnée, est en réalité creusée sous la maison mitoyenne (parcelle 29), dans la rue du Casse-Col. Elle est entièrement voûtée, contrairement à la première, qui présente un plafond plat sur environ la moitié de sa profondeur avant une reprise voûtée maçonnée. La partie plancher est rustique, en planches reposant sur des poutres disposées dans le sens de la largeur de la pièce, soit 3 mètres environ. La première pièce servait d'écurie ou d'étable, même si aucune structure pérenne ne subsiste : il est vrai que le changement d'affectation (l'écurie a aussi servi de cordonnerie) a certainement entraîné des modifications intérieures. La seconde pièce tenait lieu de cellier (on y stockait les denrées du type huile, vin, légumes).

L'entrée dans les étages de logis s'effectue sur le côté, à l'ouest, rue du Casse-Col, par un degré de trois marches perpendiculaire à la façade. Ce degré donne directement sur un escalier quart tournant, en bois et plâtre, qui se déploie sur toute la faible largeur de la parcelle. A gauche dans l'entrée, presque au niveau du sol, une ouverture donne au-dessus du cellier et permet de vérifier la bonne conservation des provisions. Hormis la cage d'escalier, toute la surface est occupée par le logis, qui servait de cuisine en rez-de-chaussée surélevé. La pièce est éclairée, comme les autres aux étages supérieurs, par une fenêtre ouvrant sur la Rue Haute au sud. Un évier, sans eau courante, surmonté de deux égouttoirs insérés dans la paroi ouest, une cheminée avec potager contre la paroi est, une alcôve coincée sous la cage d'escalier au nord, un placard mural contre la paroi sud constituent la disposition de la pièce. Le sol des parties consacrées au logis (niveaux 2, 3 et 4) est recouvert de carreaux de terre cuite reposant sur un mélange de terre et de cailloux mêlé à du plâtre lissé. Les deux étages supérieurs servaient de chambre à coucher, pour les parents au premier étage carré, pour les enfants au second étage carré. Dans les deux cas on trouvait une planche contre la paroi ouest, à environ 1,80 mètre de hauteur : elle servait notamment à serrer le pain dans la chambre des parents. L'aménagement est très fruste : une armoire murale notamment au premier étage carré, ainsi qu'une niche servant de porte-bougie contre la paroi ouest. Aucune décoration. Dans la chambre des enfants, un cadre en bois a été disposé, comme à l'étage de comble : il servait à faire sécher les olives sur une toile et témoigne ici d'une réaffectation de la pièce à des fins agricoles. L'étage de comble tenait lieu de grenier et de séchoir à figues, pommes (ces dernières coupées en tranches et disposées sur des clayettes) et plus récemment olives. Le sol y est dépourvu de carrelage.

Le toit à pan unique est couvert en ciment amiante.