Dossier d’œuvre architecture IA04001248 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Chaudon-Norante
  • Lieu-dit Chaudon
  • Cadastre 1838 A2 101, 102  ; 1986 A2 238
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    remise agricole, cellier, bergerie, fenil, bûcher

Le cadastre napoléonien dressé en 1838 fait état de trois parcelles (101, 102 et 103) formant un ensemble qui doit remonter à la deuxième moitié du 18e siècle. A cette date la parcelle 101 était déjà composée de deux bâtiments accolés. La parcelle bâtie portant aujourd'hui le numéro 238 résulte donc de la fusion de plusieurs propriétés. Les anciennes parcelles bâties 102 et 103 sont venues compléter le bâtiment initial (ancienne parcelle 101).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)

L'actuelle parcelle 238 accole deux fermes (bâtiments A au sud-ouest et B au nord-est) en périphérie nord-est du village, sur un terrain en pente au pied de la Barre de Chaudon, à proximité de terres cultivées traditionnellement destinées à la culture céréalière (blé, froment, orge). La liaison entre les deux bâtiments n'est pas continue : elle s'effectue à l'ouest, alors qu'un espace vide tient lieu de petite cour aujourd'hui couverte en tôle ondulée à l'est. Les matériaux employés, de même que la mise en oeuvre (maçonnerie de moellon calcaire avec mortier de gypse, chaînage d'angle et couverture en tuile creuse) ressortissent d'un mode de construction traditionnel sur la commune. Les deux fermes réunies ne présentent les mêmes dispositions d'ensemble, de sorte qu'on peut avancer l'hypothèse qu'elles composent, du moins depuis le courant du 19e siècle, une seule unité d'exploitation avec des fonctions complémentaires. De fait, non seulement les deux bâtiments sont imbriqués, mais seul le A dispose d'une configuration type maison avec fonctions agricoles en parties basse et haute (soubassement 1 et comble) et logis en partie intermédiaire (soubassement 2). Il est d'ailleurs composé de deux parties accolées nettement perceptibles en façade sud-ouest. Le bâtiment B est limité à deux niveaux et le logis côtoie le fenil en comble ouvert au nord-ouest, son niveau de soubassement étant uniquement agricole. Le soubassement du bâtiment A ne communique pas avec celui du bâtiment B car le premier est en contrebas du second. Si les deux bâtiments sont accolés, la circulation entre eux est ainsi limitée à la partie haute, dans le comble à vocation agricole. Pour les deux premiers niveaux l'indépendance est strictement respectée. La fusion a depuis entraîné une répartition rationnelle des fonctions agricoles : remise, cellier, bûcher et surtout élevage de lapins en soubassement du bâtiment A ; remise, bûcher et bergeries pour le bâtiment B. Il est douteux que ces attributions respectives témoignent d'une distribution originale. On accède au niveau de logis du bâtiment A par un escalier droit maçonné sur l'élévation sud-est. Un escalier en vis maçonné, dès l'entrée, conduit au comble. Le logis, comprend trois pièces : on y retrouve, cumulées, les fonctions traditionnelles : une cheminée, un potager, une alcôve, des placards muraux, deux coffres à grains. On trouve dans une pièce la date 1824 accompagné des initiales V.C. qui désignent certainement le proprétaire ou un locataire de l'époque. Une pierre employée pour la maçonnerie de l'escalier d'accès au logis à l'extérieur porte les initiales D.C. La toiture complexe en tuile creuse couvrant l'ensemble des bâtiments illustre la complexité du plan de la ferme, dans sa liaison entre les deux bâtiments constitutifs. Seul le bâtiment initial A reçoit un avant-toit à un rang de génoise. Telle qu'elle nous est parvenue, cette ferme doit correspondre à une unité familiale avec des appartements séparés pour loger les différents membres qui l'habitaient.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3 : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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