L'usine se compose de plusieurs bâtiments construits à des époques différentes. A l'origine se trouve un petit bâtiment qui porte la date 1739 - mais la pierre gravée a peut-être été remployé. En 1830, il est mentionné comme "bâtiment rural" appartenant à Pellegrin Jacques dit Jacoti par le cadastre napoléonien. Un second bâtiment, parallèle au premier, est lui aussi figuré par le relevé du cadastre napoléonien. Il s'agit également d'un "bâtiment rural" appartenant, lui, à Sauvan Jean Baptiste. Ces deux parcelles sont dénommées "L'Ecurie du Pont". Un moulin a peut-être été aménagé dans un de ces bâtiments dans la seconde moitié du 19e siècle (témoignage oral). Vers 1900, lorsqu'il devient la propriété de la famille Reynaud, le site est transformé en scierie et en centrale hydroélectrique, pour fournir l'électricité au village. Une adjonction, parallèle à la précédente, est réalisée en 1945. La production d'électricité pour le village cesse dans l'Après-guerre. Une turbine hydraulique, entraînée par une chute d'eau de 4 m et par une aspiration de 6 m a été installée le 24 juin 1959. Dans les années 1960, un nouvel ensemble de bâtiments est ajouté perpendiculairement aux précédents, mais dans la même direction, puis, en 1981, fut construit le hangar qui prolonge à son tour cette extension. A la grande période de l'activité, après 1945, l'usine assurait les étapes de menuiserie pour la fabrication de séries de meubles de salon qui étaient achevés ailleurs. Les séries pouvaient aller jusqu'à un millier d'unités. L'usine travaillait alors surtout pour les fabricants de fauteuils Lorméric à Nice ou Pampiegga à Toulon ou encore pour les fabricants de meubles Aulgeot de Nice ou Cappon de Vallauris. L'usine employait un seul ouvrier en 1943 et une quinzaine au moment de sa fermeture en 1983. La production d'électricité a repris en 1999 et une nouvelle turbine a été installée en 2006.