Dossier d’œuvre architecture IA04000190 | Réalisé par
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
château de Soleilhas
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Castellane
  • Commune Soleilhas
  • Cadastre 1987 C 388, 389, 390, 394, 395 ; 1834 C 1103 à 1109
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    château de Soleilhas
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle

Situé dans le village, à flanc de coteau, ce château a remplacé le château-fort qui couronnait le bourg castral de Soleilhas et qui fut abandonné et ruiné au plus tard dans le courant du 17e siècle. En l'absence de recherches plus poussées dans les archives notariales, deux notices du premier registre conservé de l'état-civil paroissial permettent de situer la construction de la nouvelle demeure seigneuriale. Elles relatent la pose de la première pierre du château le 29 juin 1659 et la bénédiction de la chapelle le 20 juillet 1662. La construction est donc l'oeœuvre de Philippe Moricaud, qui venait d'acquérir, en 1656, la seigneurie d'Alphonse d'Oraison. Lorsque survint la Révolution, le château appartenait à François-Boniface Fortis, époux de l'unique arrière-petite-fille de Philippe Moricaud. François-Boniface Fortis refusa d'émigrer, mais finit par vendre l'édifice qui avait été saccagé en 1793 par les habitants et privé, par ordre du directoire du département, des deux échauguettes qui cantonnaient sa façade nord. Depuis cette époque, le château a beaucoup souffert de son dépècement en plusieurs lots et de sa réaffectation partielle à des fonctions agricoles. La façade nord, encore lisible dans les années 1980, a perdu toutes ses baies. Seule demeure la façade sud, amputée d'une partie de son niveau supérieur et défigurée par des repercements et l'adjonction à l'angle ouest d'un massif contrefort. Les divisions intérieures ont totalement disparu, à l'exception d'une pièce du rez-de-chaussée surélevé. La chapelle subsiste, mais n'est plus visible, masquée par des bâtiments adventices.

Edifice composé d'un grand corps de logis rectangulaire et d'une chapelle attenante à l'est. Le corps de logis avait sans doute un plan régulier ordonné autour d'un grand escalier central à volées parallèles. Le gros-œuvre, bâti en moellons de calcaire bruts, était recouvert d'un enduit au mortier de chaux qui laissait apparaître les ornements réalisés en tuf taillé. La façade nord, sur la rue, développait 5 travées sur 2 niveaux, entre deux larges chaînes d'angle à bossages cantonnées d'échauguettes sur leur moitié supérieure. Au centre, précédée d'un degré de 4 marches, la porte rectangulaire était encadrée de pilastres soutenant un fronton triangulaire dans lequel s'ouvrait un jour carré. Des pilastres continus à bosages, deux cordons d'appui et une corniche de couronnement moulurés délimitaient de part et d'autre deux travées symétriques, percées chacune d'une croisée à double traverse sur un plein-de-travée appareillé et d'une fenêtre à meneau. La façade sud, qu'on peut encore observer, ouvrait sur le jardin par une grande porte en plein cintre surmontée d'un fronton courbe. Les 5 travées, qui règnent ici sur 3 niveaux, sont du même genre que celles de la façade nord, mais superposent chacune deux croisées simples et une fenêtre à meneau séparées par des pleins-de-travée à panneau saillant. A l'intérieur, la seule pièce encore visible, une salle du rez-de-chaussée surélevé, a conservé son plafond à la française et une monumentale cheminée en gypserie. La chapelle n'a pu être visitée.

  • Murs
    • calcaire
    • tuf
    • bossage
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
    • décor stuqué
  • Représentations
    • fronton
  • Précision représentations

    Porte de l'élévation nord : fronton triangulaire (détruit) ; porte de l'élévation sud : fronton courbe.

  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.