Dossier d’œuvre architecture IA04000162 | Réalisé par ;
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
chapelle Notre-Dame de l'Assomption dite Notre-Dame du Pont
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Commune Barrême
  • Lieu-dit
  • Cadastre 1980 A 257
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Notre-Dame de l'Assomption
  • Appellations
    chapelle Notre-Dame du Pont

Eléments de chronologie1

La chapelle Notre-Dame du Pont, primitivement placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, doit son nom au pont sur l'Asse que franchit, à quelques mètres en contrebas, la grande route de Digne à Grasse, à l'entrée ouest du bourg et au pied de l'ancien bourg castral de Barrême.

On n'en trouve pas de mention avant le milieu du 16e siècle et rien n'indique qu'elle soit de beaucoup antérieure à cette époque. Elle servait alors, avec l'esplanade qui la précède, de lieu de réunion pour le conseil de la communauté.

En 1605, les offices paroissiaux y furent célébrés durant les travaux effectués à l'église. Joseph Dalmas, prévôt de Saint-Jacques, y fit bâtir à une date inconnue une chapelle latérale dédiée à Notre-Dame d'Espérance et de Consolation, à laquelle il légua en 1631 24 écus pour le service d'une messe à chaque fête.

D'autres agrandissements furent réalisés dans les années 1645 à 1647 : allongement de 6 m de la nef, agrandissement de la chapelle latérale pour y placer un autel à saint Joseph, construction d'une autre chapelle latérale contigüe à la première et dédiée à sainte Anne. Une troisième chapelle latérale vint un peu plus tard compléter la série et former une sorte de collatéral plus étroit que la nef.

C'est dans cet état que la décrit l'évêque Jean Soanen au début du 18e siècle. Pendant la Révolution, l'édifice, mal entretenu et privé de ses tuiles par un voisin peu scrupuleux, tomba en ruine.

La restauration commanditée en 1838 par le curé Pellautier et exécutée par l'entrepreneur Chaillan pour la somme de 2000 francs ne conserva de l'ancienne chapelle que l'abside et les fondations du mur est de la nef. La chapelle qu'on voit aujourd'hui date donc pour l'essentiel, c'est-à-dire la nef, de 1838. L'abside, avec son plan trapézoïdal, ses murs peu épais (0,60 à 0,70 m) et son berceau sans cordons pourrait remonter à la première moitié du 16e siècle.

Analyse architecturale

La chapelle est bâtie sur un épaulement rocheux au pied de la colline de Saint-Jean. Il s'agit d'un petit édifice allongé du nord au sud, composé d'une nef trapézoïdale couverte d'un berceau en plein-cintre et d'une abside un peu plus étroite, également de plan trapézoïdal, couverte d'un berceau brisé un peu plus bas que celui de la nef.

L'arc triomphal à double rouleau, étayé par un tirant métallique, est également brisé. Le berceau de la nef retombe sur des cordons moulurés en quart-de-rond souligné d'un filet, interrompus chacun par l'embrasure segmentaire et ébrasée d'une fenêtre percée en partie dans la voûte. L'épaulement ouest de la nef n'est pas visible, noyé dans l'épaississement du mur de l'abside qui a été pratiqué pour y aménager un grand placard mural servant de sacristie. L'autre mur de l'abside est percé d'une fenêtre à embrasure en plein-cintre et d'une niche en plein-cintre.

Le sol de la nef est pavé d'un carrelage en ciment en damier noir et banc avec frises d'oves le long de l'allée centrale, celui de l'abside, plus élevé de trois marches, revêtu de terre cuite.

Un enduit badigeonné en blanc, avec une plinthe marron, couvre Les murs et les voûtes. A l'extérieur, la maçonnerie n'est pas plus visible, couverte d'un enduit au ciment de facture très récente.

La façade antérieure, au nord, comporte un petit oculus rond et une porte en plein-cintre sans décor. Le chevet plat et aveugle porte, au dessus du versant est, un clocher-mur à une arcade en plein-cintre construit en moellons de tuf et couvert de tuiles creuses en bâtière.

Un seul toit couvre tout l'édifice, à deux longs pans asymétriques couverts de tuiles creuses, avec des avant-toits sur les gouttereaux et une saillie de rive sur le pignon nord à double rang de génoise.

1tirés de CRUVELLIER, J.-F. Histoire de Barrême

On ne trouve pas de mention de la chapelle avant le milieu du 16e siècle et rien n'indique qu'elle soit de beaucoup antérieure à cette époque. A une date inconnue est élevée une chapelle latérale dédiée à Notre-Dame d'Espérance et de Consolation. D'autres agrandissements furent réalisés dans les années 1645 à 1647 : allongement de 6 m de la nef, agrandissement de la chapelle latérale pour y placer un autel à saint Joseph, construction d'une autre chapelle latérale contigüe à la première et dédiée à sainte Anne. Une troisième chapelle latérale vint un peu plus tard compléter la série et former une sorte de collatéral plus étroit que la nef. Pendant la Révolution, l'édifice tomba en ruine. La restauration commanditée en 1838 et exécutée par l'entrepreneur Chaillan ne conserva de l'ancienne chapelle que l'abside et les fondations du mur est de la nef. L'abside pourrait remonter à la première moitié du 16e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 17e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1838, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

Petit édifice allongé du nord au sud, composé d'une nef trapézoïdale couverte d'un berceau en plein-cintre et d'une abside un peu plus étroite, également de plan trapézoïdal, couverte d'un berceau brisé un peu plus bas que celui de la nef.

La maconnerie totalement enduite n'est pas visible, mais on peut la supposer en moellons de tuf. Le chevet plat et aveugle porte, au dessus du versant est, un clocher-mur à une arcade en plein-cintre construit en moellons de tuf et couvert de tuiles creuses en bâtière. Un seul toit couvre tout l'édifice, à deux longs pans asymétriques couverts de tuiles creuses.

  • Murs
    • tuf moellon sans chaîne en pierre de taille enduit (incertitude)
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • CRUVELLIER, J.-F. Histoire de Barrême. Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes,1 vol., 180 p.,1889

    p. 7, 11, 16, 50, 56, 58, 65, 73, 83, 91, 101, 117, 121, 122
Date d'enquête 2005 ; Date(s) de rédaction 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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