Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.
- enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Alpes-de-Haute-Provence
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Commune
Val d'Oronaye
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Lieu-dit
Fontvive
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Cadastre
1975
B3
416
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Précisions
nouvelle commune Val d'Oronaye ;
anciennement commune de Meyronnes
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Dénominationsouvrage fortifié, abri
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Appellationsabri nord-ouest de Fontvive, de l'organisation défensive de l'Ubaye
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéesbloc, souterrain
Intérêt stratégique, histoire
Mission: organe strictement passif (hormis la défense rapprochée), partie intégrante des organisations de la position de résistance CORF du barrage de Larche et destiné à abriter une section d'infanterie de défense extérieure, concurremment avec son homologue, l'abri nord-est de saint-Ours, 500 m au nord-est, et celui de l'Ancien Camp sur l'autre versant de la vallée, 1500 m au sud-ouest.
Ces organes constituent, dans le concept théorique du front fortifié type CORF, les jalons d'une « ligne des Abris", intermédiaire entre la "position de résistance", 5 à 600 m en avant, et une "ligne d'arrêt" plus en arrière (Tournoux).
Inclus implicitement dans le projet de barrage de l'Ubayette proposé par la Commission de défense dans son rapport au Ministre le 12.2.1929.
Porté de même par la CORF en 1ère catégorie (à construire en première urgence sur les crédits disponibles) dans ses propositions (434/FA du 24.12.1930) d'emploi des 362 MF accordés aux fortifications de la frontière du sud-est (204 millions de la loi du 14.1.30 + 158 millions obtenus par le maréchal Pétain). Ces propositions ayant été approuvées le 26 janvier 1931, l'abri nord-ouest de Fontvive est nommément désigné, inscrit dans le programme d'exécution 45/FA du 31 janvier 1931, et consécutivement, mis en chantier. Estimation : 0, 5 MF.
Une fiche financière de la Chefferie de Gap, maître-d'oeuvre, en date du 29.10.1936, fait état d'une dépense de 1.630.900 F, dont 127.000 à la charge des services centraux (cuirassements, armement, optique, etc... ).
En 1940, l'ouvrage, tenu par le 83e BAF, est trop en retrait de la ligne de feu pour être impliqué dans les combats. En 1945, il est repris par les unités françaises lors de la poussée en avant vers l'Italie.
Description
Situation
Abords de l'abri.
A 1695 m d'altitude, dans le versant ouest du mouvement de terrain descendant du plateau de Saint-Ours, en contrebas du village et à250 m au nord-ouest de l'emplacement du village de Fontvive, d'où son appellation.
Abri caverne pour une section type sud-est. Semblable à l'abri nord-est de Saint-Ours, et à l'abri du col de Restefond (moins le bloc actif et le JM du bloc 1). Traité en protection n° 2.
Composition d'ensemble
Constitué par une grande galerie souterraine de 31 x 4 m, protégée verticalement par 8 m de terrain, voûté en voûte elliptique, divisée par demi-cloisons transversales en cellules spécialisées (dont 48 places couchées pour hommes de troupe, 3 pour sous-officiers, 1 pour officier), poste de secours, central téléphonique.
Cette galerie, et ses alvéoles annexes, sont desservies par deux courtes galeries aux deux blocs d'entrée, B1 à gauche, B2 à droite en partie engagés dans un talus bordé, au pied, d'une plateforme en partie constituée par les déblais. Les blocs sont distants de 27 m d'axe en axe.
Ces blocs sont à deux niveaux : un étage supérieur, avec entrée en façade sous porte blindée, mais sans fossé, et caponnière à créneau FM, une cage d'escalier, et un étage inférieur débouchant sur les locaux souterrains.
Les façades des deux blocs sont inversées et disposées en tracé pseudo-bastionné, pour permettre le flanquement réciproque ; elles sont protégées par une visière oblique.
Le bloc 1 comporte une cloche GFM "A" petit modèle à 3 créneaux orientée de façon à battre la plateforme extérieure.
Le bloc 2 porte, encore, en façade, la cheminée en tôle à 3 éléments permettant d'accéder à l'entrée par temps de neige.
Du pied du bloc part l'égoût gravitaire de l'ouvrage.
On notera, pour mémoire, au-dessus et à droite du bloc 2, un bloc-cheminée n°3.Vue arrière. A gauche, B1. A droite B, avec la cheminée d'accès par temps de neige.
L'ouvrage est alimenté en eau par captage de source extérieure (la même que l'ouvrage Bas de Saint-Ours) et conduite enterrée remplissant des réservoirs métalliques en tôle rivetée. Il est relié, en outre, par câble enterré au réseau téléphonique de forteresse de la vallée.
Il comportait :
- une centrale électrique à 2 groupes diesel SMIM SR 14/2 cylindres non couplables (enlevés)
- une installation de chauffage central à eau chaudière, à chaudière au charbon
- un système de ventilation (sous filtration antigaz)
- une cuisinière à charbon 70 rations. Cuisine et chaudière de chauffage central.
Ces équipements ont. été démontés et enlevés, pour la plupart, depuis l'abandon de l'entretien et de la surveillance par le Service du Génie, ainsi que la plupart de la literie (lits à sommiers métalliques à 2 étages sur châssls-fixes).
Conclusion
Acceptable extérieurement, l'ouvrage est en mauvais état intérieur : équipement en grande partie enlevé ou détérioré par vandalisme. En outre, construit dans une zone de terrain instable (coulée d'alluvions et d'éboulis) le gros-oeuvre de la galerie principale est affecté de multiples fissures constituant autant d'entrées d'infiltration d'eau. Pourrait être utilisé comme lieu de stockage à des matériaux non sensibles à l'humidité, sous réserve de remise en état de la porte blindée du B2.
La Commission d'Organisation des Régions Frontalières établit le programme d'un organe passif, élément d'une ligne des abris. Le chantier débute en 1931.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
Une galerie souterraine, voûtée en anse de panier, dessert des locaux renfermant des moyens logistiques. Les deux blocs d'entrée sont en partie engagés dans le talus. L'un des deux est surmonté d'une cloche. Un troisième bloc sert de cheminée.
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Murs
- béton béton armé
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Étagesen rez-de-chaussée
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Couvrements
- voûte en berceau en anse-de-panier en béton armé
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Typologiescloche cuirassée
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Lieutenant-colonel du génie, docteur en histoire. Chargé de cours à l'École supérieure du génie de Versailles, Yvelines.
Expert en architecture militaire auprès de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Réalise de 1986 à 1996 l’étude de l’architecture militaire (16e-20e siècles) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, partie des Alpes-Maritimes, ensemble des îles d’Hyères dans le Var.
Principales publications : La Muraille de France ou la ligne Maginot (1988)
Les derniers châteaux-forts, les prolongements de la fortification médiévale en France, 1634-1914 (1993)
La barrière de fer, l'architecture des forts du général Séré de Rivières, 1872-1914 (2000)
Lieutenant-colonel du génie, docteur en histoire. Chargé de cours à l'École supérieure du génie de Versailles, Yvelines.
Expert en architecture militaire auprès de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Réalise de 1986 à 1996 l’étude de l’architecture militaire (16e-20e siècles) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, partie des Alpes-Maritimes, ensemble des îles d’Hyères dans le Var.
Principales publications : La Muraille de France ou la ligne Maginot (1988)
Les derniers châteaux-forts, les prolongements de la fortification médiévale en France, 1634-1914 (1993)
La barrière de fer, l'architecture des forts du général Séré de Rivières, 1872-1914 (2000)