HISTORIQUE
Sauf mention particulière, cet historique a été rédigé à partir de l'article de Joseph Roman "Notes sur la communauté d'Ancelle" dans Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1899, p. 209 à 220.
Antiquité
On a découvert sur le territoire de la commune des sépultures de l'âge de bronze et une villa romaine (à la confluence du Drac et du torrent d'Ancelle).
Moyen-Age
739 : première mention d'Ancilla dans les textes. (Abbon lègue sa villa d'Ancelle à l'abbaye de Novalaise).
XIe siècle
Ancelle est annexée à l'abbaye de Cluny. Le fief appartient à la famille de Faudon.
XIIe siècle
Ancelle formait avec Saint-Léger le mandement de Faudon. Il existait deux paroisses Ancelle et Faudon dont l'église était dédiée à saint Félix.
Le village de Faudon a sans doute été abandonné à la fin du XIIe siècle,date à laquelle Ancelle lui succède comme chef-lieu du mandement. Des fouilles réalisées au début du XXe siècle ont mis à jour une enceinte ennéagonale, un donjon quadrangulaire, trois logis, un puits, et une chemise. Des maisons aux murs très épais (1, 20 m en moyenne) s'alignaientle long de deux rues perpendiculaires (1).
A proximité de Faudon se dressait la tour Saint-Philippe de plan carré dont on voit aujourd'hui encore les substructions. Selon Joseph Roman, il s'agirait des vestiges de la résidence seigneuriale du XIe siècle.
XIIIe siècle
Ancelle est divisée entre deux grandes seigneuries, celle des Arthaud et celle des Philochi, et les petites seigneuries des Rambaud, Sagne, Isoard, et Rostaing de Bataille.
XIVe siècle
Les dîmes et églises d'Ancelle sont annexées au prieuré de Romette, lui-même sous la dépendance de l'abbaye Saint-Victor de Marseille (de l'ordre de Cluny). Cette situation durera jusqu'en 1789.
1311 : le dauphin donne aux habitants du mandement de Faudon les moulins qu'il possède au bord du Drac.
1319 : le dauphin accorde aux habitants de Faudon une charte des libertés. La commune naît. Elle élit ses représentants.
1325 : le dauphin alberge à Guillaume Isoard d'Ancelle les fours publics d'Ancelle et Saint-Léger.
1339 : la paroisse d'Ancelle comptait 234 feux (2).
1381 : le dauphin donne en emphythéose divers fonds de terre à la chapelle Saint-Martin fondée en 1373 par Jean Saunière à Ancelle.
1388 : il existait près du col de Manse une maladrerie et un refuge.
XVe siècle
1400 : 545 habitants payaient l'impôt. Dans les reconnaissances des XIVe et XVe siècles sont cités les hameaux suivants : le Bourg, le Château, les Faix, les Matherons, les Méans, le Collet, Chaume-Froide, Saint-Hilaire (3).
1425 : une compagnie de soldats lombards incendie Ancelle.
1550 : le dauphin autorise les habitants de Gap à détourner le torrent d'Ancelle pour irriguer leur territoire.
XVIe siècle
A la fin du XVIe siècle Ancelle était entièrement protestante. Le temple mentionné dès 1570 était couvert de chaume et de "très misérable apparence", et ne contenait qu'un très modeste mobilier (4).
En 1553 le hameau du Château-d'Ancelle comportait 40 maisons (5).
XVIIe siècle
La communauté d'Ancelle comptait un millier d'habitants.
1670 : création de la paroisse du Château-d'Ancelle.
1685 : après la révocation de l'édit de Nantes de nombreux protestants émigrèrent en Suisse ou en Allemagne. Le temple fut démoli (6).
XVIIIe siècle
1706 : dans la paroisse Saint-Martin d'Ancelle sont dénombrés 700 communiants adultes et 180 familles. Le bourg compte 104 maisons. 8 maisons sont dispersées dans la montagne de Roanne. Aux Méans se trouvent 7 maisons, 8 à Moissière, 15 aux Faix, 23 à Saint-Hilaire, 16 aux Matherons. (Ranguis, 1899, p. 75 s., d'après l'état des paroisses fait en 1706 sur l'ordre de Mgr François Berger de Malissoles).
1720 : il ne restait que 8 familles protestantes dans toute la communauté.
XIXe siècle
1838 : la commune transfère le cimetière du Château-d'Ancelle sur la colline Sainte-Catherine, site de l'ancien château seigneurial.
1837 : le presbytère du Château-d'Ancelle est couvert de chaume.
1884 : un incendie détruit 9 maisons au Château-d'Ancelle.
1893 : un incendie détruit 19 maisons au nord-ouest du bourg.
1897 : achat d'une maison pour y loger l'école. Le rez-de-chaussée de cette maison comporte deux pièces de 8, 30 m x 5, 90 m et 8, 30 m sur 5, 20 m avec une cave au nord et une étable voûtée. La toiture est moitié en ardoise, moitié en chaume.
1910 : achat d'un bâtiment pour agrandir l'école. Le rez-de-chaussée comporte trois pièces voûtées et la toiture est couverte de chaume. Le conseil départemental émet le désir de voir la toiture en chaume remplacée par de l'ardoise ou de la tuile.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.