Dossier d’œuvre architecture IA00064530 | Réalisé par
Gontier Claudie (Contributeur)
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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Feracci-Reynier Françoise (Contributeur)
Feracci-Reynier Françoise

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1974 à 2007, spécialisée dans l'étude du mobilier (civil et religieux). Chargée d'études documentaires à la Conservation régionale des Monuments historiques à partir de 2007, puis au centre national des archives d'outre-mer.

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  • inventaire topographique
Château dit le Château Neuf dit aussi Château d'Astros
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Dracénie Provence Verdon agglomération - Vidauban
  • Commune Vidauban
  • Lieu-dit Astros
  • Cadastre 1951 A 147, 176
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    le Château Neuf, Château d'Astros
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, chenil, écurie, chai, pigeonnier, pont aqueduc

I. HISTORIQUE

1. La partie d'un tout

Le Château Neuf est une partie constituante du domaine des châteaux d'Astros, situé au nord de Vidauban, juste après l'Argens. Il se compose d'un territoire de 850 hectares en partie cultivé (vignes et pommiers) sur lequel est construite une bastide du 17e siècle, appelée le Château Vieux, par opposition au château du 19e siècle, le Château Neuf, un peu plus au sud. Au nord-est de la bastide, se trouve la chapelle Saint-Lambert, près de laquelle surgissait une source miraculeuse, guérissant les maladies de peau, vénérée depuis au moins le 16e siècle. L'origine de cet ensemble est une bastide attestée dès 1237, possession des Templiers, puis des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui l'érigèrent en commanderie en 1631. Dès lors, les différents commandeurs contribuèrent à l'augmentation du domaine et de ses revenus, à commencer par le seigneur de Guitaud qui fit construire le château vieux et son pigeonnier en 1637-1638. Plusieurs bâtiments agricoles et logements de fermiers environnaient alors le château, dont la plupart subsistent encore.

Le Château Neuf est construit en 1846 mais décoré seulement à partir de 1862. Le petit-fils homonyme de Maximin Martin en dresse les plans et en supervise les travaux. C'est certainement lui qui décide de toute la décoration. De style Renaissance italienne, l'édifice se dresse sur une terrasse dont le soubassement comporte un aménagement à colonnes doriques qui répond au portique d'entrée et qui, du jardin, semble être le premier niveau de l'édifice dont il équilibre les proportions. La riche décoration intérieure, réalisée par Jean Camoin, trouve son point d'orgue dans la cage d'escalier centrale, couverte par une coupole ovale tapissée de douze toiles peintes des mois de l'année et des signes du zodiaque. La cage d'escalier, la salle à manger et un salon sont entièrement couverts de peintures et stucs rehaussés d'or, rappelant l'ornementation de la Préfecture de Marseille. Le salon comporte en outre un revêtement mural et des sièges en tapisserie d'Aubusson.

La terrasse domine un parterre triangulaire au bout duquel commence la grande allée de platanes qui rejoint Vidauban ; l'entrée de l'allée est agrémentée par quatre lions en bronze.

Cet ensemble exceptionnel est resté dans la même famille, qui en a assuré la préservation, jusqu'à nos jours.

2. Le Château Neuf : les phases de construction et d'aménagement

Le devis de construction établi par Maximin Martin est daté du 8 novembre 1845 (voir en Annexe) et précise que l'ouvrage doit être couvert dans le délai d'un an et que les finitions intérieures seront terminées en mai 1847. Il surveillera lui-même les travaux, en se réservant le droit de modifier ce qui lui semble nécessaire et de faire renvoyer les ouvriers qui ne le satisferont pas.

Aucun document n'indique précisément quel est l'entrepreneur choisi. Un certain Marcel Monnier questionne monsieur Martin au sujet du montage « de la tour octogone » en pierre de taille ou en moellons enduits dans une petite lettre, non datée ; c'est probablement lui I'entrepreneur.

Le château correspond tout à fait au devis qui détaille par le menu la façon des ouvrages à un petit détail près, le nombre d'ouvertures qui est passé de 82 à 86, portes comprises (il devait y en avoir quatre). La pierre de taille de la façade principale doit provenir d'Arles. Les autres façades sont en moellons enduits, peintes à l'ocre pour imiter la pierre.

« Le bâtiment... se compose d'un rez-de-chaussée et d'un et 2e étage avec toitures à fermes et angulaires, avec tuiles noires imperméables nouveau système. Sa hauteur sera d'environ 14 à 15 mètres, non comprises les fondations, sa longueur de 25 mètres et la largeur de 18, avec péristyle, terrasse, pavillon avant et arrière-corps et une tour dans chaque angle de derrière. Dans l'intérieur se trouvera une pièce ovale avec dessus à ciel ouvert ; un escalier en bois y sera pratiqué pour donner issue à une galerie à arcades et pilastres et aux appartements du 1er étage. »

Les délais de construction semblent tenus, puisqu'en décembre 1846, le propriétaire conclut un contrat avec un « fabricant de parquets en bois de marqueterie » de Marseille, Joseph Lascou. Les éléments qui doivent être mis en place pour la fin mai 1847 sont :

- « Un parquet pour boudoir carré long et à pans coupés » de 3,05 m de large par 6,37 de long ;

- « Un parquet pour galerie carrée à angles arrondis » de 6,50 m par 6,95 m (celle du premier étage) ;

- « Un parquet pour salle à manger » de 5,22 m par 9 m, plus une frise à filets et à étoiles.

Cette commande fait l'objet d'un rectificatif en août 1847 pour trois parquets (salon de compagnie1, salle à manger et boudoir) qui précise les coloris des bois :

- « Le parquet du salon de compagnie... avec cinq filets, dont deux jaunes, deux noirs et un amaranthe au milieu, triangles acajou et noyer, fond chêne et carrés noyer, avec frise au choix », au prix de 48 F. le m2 ;

- « Le parquet de la salle à manger, avec filets blancs et noirs et roux et noirs, fond chêne et carrés chêne et noyer, avec frise à la grecque », au prix de 40 F. le m2 ;

- « Le parquet du boudoir à étoiles et à filets », au prix de 35 F. le m2.

L'ensemble des parquets a coûté 10.100 F.

Il faut attendre 1862 pour que la décoration des murs et plafonds soit entreprise. C'est encore Maximin Martin qui élabore l'intégralité de la composition et qui en confie la réalisation à Jean Camoin, père du peintre Charles Camoin.

Le devis, qui ne comporte pas moins de 22 pages, énumère la totalité des éléments sculptés et peints, leur localisation et leur prix, ainsi que tous les travaux préparatoires. Ce document est complété par une liste de ces éléments, avec leur coût, et en caractérisant le style de chaque pièce :

- « Le grand escalier, pièce ovale, de style Michel-Ange ; la salle à manger, de style Renaissance ; le grand salon de style Louis XIV; la galerie Louis XIII ; la salle de billard, de style pompéien ; le pourtour de la galerie (du premier étage), de style étrusque ; le pourtour de la galerie, salle, terrasse (du premier étage), de style raphaélesque ; le vestibule de style dorique ».

Nous apprenons aussi qu'un certain nombre de sculptures sont en carton-pierre : tous les chapiteaux et agrafes, 36 rosaces, les pendentifs des arcades, les deux cartouches au-dessus des portes de la cage d'escalier.

L'intégralité des tableaux peints est mentionnée : les douze mois de l'année, à 250 F pièce, les toiles des plafonds de la salle à manger et des salons. La salle à manger aurait dû avoir trois tableaux représentant la chasse et la pêche, en plus du grand tableau du fond (500 F.).

Le décor du plafond de la galerie, aujourd'hui disparu est détaillé : un cadre central à moulure godronnée, entre deux ovales, deux ovales pour les écoinçons, six agrafes en carton-pierre, quatre cartouches à feuilles de laurier dans les angles.

Le tableau central (3,20 m par 2 m) représentait un ciel avec des enfants et des fleurs, les ovales, un bouquet de fleurs ; il y avait aussi des panneaux en camaïeu avec des ornements et des enfants enlacés ; des grisailles « en or »...

Le contrat, accompagné de douze dessins, prévoyait une durée de cinq mois et un coût de 30.000 F.

L'année suivante, le même entrepreneur exécute la peinture des murs et plafonds non décorés, ainsi que le faux-bois (chêne) pour la salle à manger. La façade principale doit être peinte en ton pierre, à l'huile en quatre couches, toutes les persiennes en ton bois et les croisées en gris.

L'aménagement du parc était terminé puisqu'il est également prévu de peindre en vert et bronze les quatre chiens et les quatre lions (de chez Ducel, à Paris), ainsi que les quatre urnes (de la terrasse) et une naïade. Le portail d'entrée et sa grille doivent aussi être peints en vert et « bronzé à l'effet ».

Le mobilier, les luminaires, les pendules et garnitures de cheminées sont pratiquement tous achetés en 1864 et 1865, à Paris. La plupart des lustres du rez-de-chaussée proviennent de chez Jules Graux, fabricant de bronzes et de la maison Charpentier2.

L'acquisition la plus remarquable est celle du salon en bois doré garni de tapisserie d'Aubusson, de style Louis XV, comprenant un canapé, six fauteuils, six chaises , une table, une console à dessus de marbre blanc et deux causeuses ottomanes capitonnées, ensemble complété par un revêtement mural et deux tentures de fenêtre. Monsieur Martin commence par commander à la maison Walmez, Duboux et Dager les garnitures de sièges « conformes à ceux de l'Elysée », « en tentures d'Aubusson faite à la main et non au métier », à quatre bouquets variés sur fond vert d'eau, et la tenture de Neuilly pour les murs, le tout à livrer en mars 1865.

Il s'adresse ensuite au fabriquant de meubles parisien J. Allard fils et M. Chopin pour l'exécution des meubles et des tentures, qui sont livrés le 27 juin 1865, pour la somme de 4.695 F. Mais monsieur Martin est mécontent car son canapé mesure 20 cm de moins que prévu et il le fait bien remarquer au fabriquant. Ce dernier lui avait livré en même temps tout le mobilier de la salle à manger, en chêne, dont 22 chaises garnies de cuir à motifs dorés, ainsi que les meubles d'une chambre, en érable, et des rideaux en damas. Une deuxième chambre sera livrée un peu plus tard.

L'ensemble de cette décoration est encore en place, mis à part celle de la galerie détériorée lors de la réquisition du château par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et de l'explosion d'une réserve de munitions.

Les quatre chiens en bronze qui décoraient la terrasse ont été volés en 2007. A l'origine, ils étaient placés dans l'allée de platane et les lions étaient sur la terrasse.

II. DESCRIPTION

1. Situation et composition d'ensemble

Comme mentionné plus haut, le Château Neuf appartient à un domaine situé juste au nord de Vidauban, d'une surface de 850 hectares, où la forêt domine. Ce domaine porte diverses constructions : le Château Vieux et ses dépendances agricoles, son pigeonnier et son puits, une chapelle ainsi qu'un système d'irrigation par un canal en provenance d'Entraygues, muni de deux petits aqueducs destinés à franchir des vallons ; le Château Neuf et son parc. A ces éléments s'ajoutent le chais (récent) et d'anciens communs aménagés en logements près du château neuf, ainsi qu'une fabrique (écurie-pigeonnier) et un hangar délimitant une cour fermée.

2. L'extérieur du Château Neuf

Il présente une façade sud en pierre de taille couleur sable, les autres façades sont en moellons enduits, peintes en blanc avec chaînages et encadrements de baies peints couleur ocre jaune clair. Les toits sont en demi-croupes couvertes de tuiles mécaniques. Le bâtiment dispose de poivrières et les tourelles sont vraisemblablement couvertes en ardoise. Le Château Neuf est disposé sur une vaste terrasse en demi-lune à laquelle on accède de plain-pied par le côté ouest et par un petit escalier dans l'angle est. Sous cette terrasse, sont aménagés des espaces de service. Au sud, la terrasse domine un vaste parterre, agrémenté d'un bassin circulaire, avec lequel elle communique grâce à un escalier en pierre à double révolution, à balustrades de pierre. Les parties latérales de la terrasse sont en avancée et fermées par de grands piliers entre lesquels devaient être disposées des grilles qui n'ont jamais été mises en place. Une fontaine décorative est placée au centre de ces avancées, dans un massif de fleurs, sous quelques palmiers. Un enfant chevauchant un dauphin souffle dans un coquillage.

La partie centrale du soubassement de la terrasse, architecturée, comporte trois portes en plein cintre closes de grilles ; entre ces portes et aux extrémités, deux colonnes doriques jumelées, sur piédestal, portant un entablement et une corniche saillante. Quatre vases Médicis en bronze sont placés en couronnement. Ce niveau architecturé est traité comme le premier niveau du château, auquel correspond le portique d'entrée d'ordre ionique, l'ordre corinthien étant réservé aux pilastres du sommet des façades.

La partie centrale de la façade sud-est du château, de trois travées, est flanquée de deux avant-corps de deux travées. L'entrée est abritée par un porche à colonnes ioniques dont la partie supérieure forme balcon, presque dans l'alignement des avant-corps. La loggia ainsi formée au rez-de-chaussée est ornée de deux niches en cul-de-four, avec statues féminines, aux extrémités. Trois portes en plein cintre ouvrent sur le vestibule ; elles sont encadrées de pilastres ioniques.

L'entablement et la corniche au-dessus des colonnes ioniques sont prolongés sur les avant-corps et séparent nettement le premier niveau des deux autres. Cette rupture horizontale est également présente sur les autres façades. Au premier niveau, tous les angles sont garnis de chaînes d'angle saillantes tandis que des pilastres à chapiteau corinthien ornent les niveaux supérieurs.

Les baies rectangulaires sont traitées de la même manière sur les quatre façades. Celles du rez-de-chaussée ont un encadrement simple ; celles du premier étage sont garnies d'un larmier porté par deux agrafes sculptées au-sommet de deux pilastres en réserve ; celles du second étage ont un encadrement à crossettes.

Sur la façade nord-ouest, l'avant-corps central est cantonné par deux tourelles rondes, à ouvertures en ogives contrastant avec le répertoire classique du reste de l'édifice. Ces tourelles dépassent la façade de deux niveaux ; chaque niveau est souligné par un cordon mouluré à l'appui des fenêtres.

Les deux fenêtres du premier niveau, côté ouest sont des fausses-fenêtres. Au centre du premier étage, un petit balcon à garde-corps en fonte ouvragée est soutenu par trois consoles sculptées. Celle du milieu représente un monstre grimaçant, celles des côtés un homme et une femme en costume Renaissance. Les trois sont terminées en chutes de fruits ou de fleurs. Un grand fronton triangulaire décoré couronne l'avant-corps. Une fenêtre en demi-lune occupe son centre.

Les deux façades latérales sont identiques, ordonnancées, à cinq travées.

3. La distribution intérieure

a. Le rez-de-chaussée

Les trois portes de l'entrée principale donnent sur un vestibule rectangulaire qui distribue deux salons sur les côtés et la cage d'escalier monumentale au centre. La symétrie latérale est assurée par des portes identiques, en plein cintre, à deux vantaux et à encadrement mouluré. Du côté est, l'une des portes communique avec un second vestibule et l'escalier de service. La cuisine est au nord de ce vestibule.

Le sol du vestibule principal est dallé de losanges de marbre de trois teintes : blanc, noir veiné de jaune et veiné rose foncé et jaune.

La vaste cage d'escalier ovale est dallée de marbre blanc, avec incrustations de motifs polychromes, à l'italienne ; deux tapis sont simulés face aux ouvertures.

La riche décoration mêle peinture, sculpture et trompe l'œil, comme les guirlandes sous les baies. Un certain nombre de motifs sculptés sont en carton-pierre (voir ci-dessus l'historique).

L'escalier suspendu, à double révolution, est en chêne, à l'exception des deux premières marches en marbre blanc. Sa rampe est en fonte peinte en noir et dorée. Il mène à une galerie qui fait tout le tour de la cage d'escalier et distribue les chambres (non visitées).

La galerie est ouverte sur la cage d'escalier par douze baies en plein cintre, à encadrement mouluré classique surmonté par un cartouche et des chutes de fleurs. Les baies sont séparées par des pilastres cannelés à chapiteau composite qui portent une corniche moulurée. Au-dessus de l'entablement, une frise à denticules, agrafes et fleurs. Des garde-corps en fonte peinte en gris clair et dorée ferment la partie inférieure des baies ; ils comportent deux sortes de motifs centraux, un buste de femme ou d'homme, analogue à ceux qui ornent les consoles du balcon de la façade nord-ouest. Le plafond et les portes de la galerie sont également richement décorées. Dans chaque baie, un lustre à douze branches complète le décor.

La pièce est couverte par une coupole ovale ouverte en son centre, avec un lanternon, ornée de toiles marouflées représentant les mois de l'année et le signe du zodiaque correspondant.

Les nervures de la couple sont peintes en trompe l'œil, en grisaille, de même que le cartouche placé au bas des toiles, mais sont agrémentées de motifs végétaux en carton-pierre. L'intérieur du lanternon est également décoré en trompe l'œil, en grisaille.

Les mois sont représentés par une jeune femme portant différents attributs, sur fond de ciel bleu, et le signe du zodiaque est inscrit dans un cartouche tenu par deux angelots.

b. Le Salon Aubusson

Ce salon, de style 18e siècle, jouxte le sud-ouest de la salle à manger. Les murs et les sièges sont tendus de tapisserie ornée de petits bouquets de fleurs, tout comme les tentures. Une abondance de stucs blancs et dorés couvre la partie haute des murs et le plafond qui comporte en outre des peintures. Au centre, un tondo avec des angelots en trompe l'œil, entouré de médaillons ornés de bouquets de fleurs et, dans les écoinçons, des termes et des volutes de style Renaissance.

Au-dessus de la porte vers la salle à manger, un cartouche au chiffre de Maximin Martin, porté par deux angelots.

Les panneaux des trois portes à deux battants sont peints avec des trophées d'instruments divers et de fleurs, évoquant les arts et la science (musique, poésie, théâtre, géométrie...), encadrés par un double filet rouge et bleu.

Un magnifique parquet en chêne, sycomore, acajou et palissandre dessine des motifs d'inspiration mauresque.

c. L'ancienne galerie de peinture

Le salon placé dans l'angle sud-ouest du château a perdu sa décoration d'origine pendant la Seconde Guerre mondiale, dont seules subsistent la cheminée et les encadrements de baies de style Renaissance. Seul son plafond était décoré, comme ceux de la salle à manger et du salon Aubusson car les murs étaient destinés à accueillir des tableaux. Les étages n'ont pas été visités. Ils comportent des appartements et des chambres.

Les deux tourelles contiennent l'une, tous les WC du château et l'autre, des petites pièces de débarras.

1Ce salon est aujourd'hui le salon Aubusson.2Factures du 15 janvier 1864 et du 5 mars 1865.

En 1834, une maison et ses dépendances existaient déjà à cet endroit, mais le nouveau château d'Astros a été construit pour Maximin Martin entre 1845 (devis de construction) et 1847 (réception des travaux) ; la décoration intérieure n'intervint que dans le troisième quart du 19e siècle, à partir de 1862. Vers 1930, le domaine qui englobait alors le vieux château d'Astros et le moulin situé sur le C.D. 73 a été partagé entre trois frères, il appartient actuellement à monsieur Maurel, banquier marseillais. Le domaine des châteaux d'Astros, comprenant le Château Vieux, le pigeonnier, la chapelle Saint-Lambert, deux ponts-aqueducs, le Château Neuf et une partie de son parc, a fait l'objet en 2008 d'une demande de protection au titre des monuments historiques en Commission Régionale du Patrimoine et des Sites (désormais Commission Régionale du Patrimoine et de l'Architecture), aboutissant à une inscription en date du 17 avril 2009.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1847, daté par source
  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
    • coupole
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant cage ouverte
    • escalier isolé : escalier tournant
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
    • peinture
  • Représentations
    • chien
    • lion
    • putto
    • monogramme
    • pot à feu
    • caducée
    • mois
    • saison
    • paysage
    • chimère
    • homme
    • pilastre
    • feuillage
    • fleur
    • colonne
    • vase
    • rose
    • cuir découpé
    • mouton
    • fruit
  • Précision représentations

    sujet : bergère et mouton, attributs de chasse ; support : statues dans le parc

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    portail
  • Protections
    inscrit MH, 2009/04/17
  • Précisions sur la protection

    Le vieux château et ses dépendances (cad. OA 184) ; le pigeonnier (cad. OA190) ; la chapelle Saint-lambert (cad. OA196) ; les parties du canal d'irrigation, y compris les ponts-aqueducs (cad. OA 138 à 142, 144, 145, 190 à 195, 197 à 199, 202, 203, 207, 208, 223 à 225, 234, 236, 237, 277, 281 à 284) ; le château neuf et ses dépendances (cad. OA 147) ; le parc du château neuf, y compris son mur de clôture et le square des Quatre-Saisons (cad. OA 101, 148 à 163, 165, 168 à 172, 174, 178, 179) ; l'allée de platanes bordant la départementale n° 48 (cad. OA 90 à 92, 94 à 98, 115, 164, 248) ; les parties du canal d'irrigation (cad. OA 121, 146 à 148, 150, 151, 153 à 157, 162, 166 à 169, 171 à 173) : inscription par arrêté du 17 avril 2009.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Vente du domaine d'Astros à Monsieur Martin, 12 frimaire an XI (3 décembre 1802). Archives privées.

  • Devis de la construction du pavillon d'Astros, 8 novembre 1845. Archives privées.

  • Devis de travaux de décoration et de peinture à exécuter chez M. Martin à Vidauban, 10 avril 1862. Archives privées.

  • REYNIER, Françoise. Domaine des châteaux d'Astros, dossier de protection au titre des Monuments Historiques, 2008. Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Direction de la Culture, Service Inventaire et Patrimoine, Marseille.

Documents figurés

  • Plan de distribution schématique du rez-de-chaussée du Château Neuf. / Dessin extrait du dossier de protection au titre des Monuments Historiques, 2008. Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Direction de la Culture, Service Inventaire et Patrimoine, Marseille.

Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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Feracci-Reynier Françoise
Feracci-Reynier Françoise

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1974 à 2007, spécialisée dans l'étude du mobilier (civil et religieux). Chargée d'études documentaires à la Conservation régionale des Monuments historiques à partir de 2007, puis au centre national des archives d'outre-mer.

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