Dossier d’œuvre architecture IA00049837 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme dite Hôtel-Restaurant Les Trois Frênes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grave (La)
  • Commune Villar-d'Arêne
  • Adresse 7e ferme
  • Cadastre 1971 AB 492
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Hôtel-Restaurant Les Trois Frênes
  • Destinations
    hôtel, restaurant
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, fenil, puits

DESCRIPTION

Situation

La maison étudiée est située au sud-est du Villar. Devant la façades s'étend une cour. Un petit bâtiment situé dans l'angle sud-ouest de la cour servait de "chambre" (resserre à provisions).

Cette maison appartenait à la fin du XIXe siècle à la famille Jean-Baptiste Gonnet, voiturier (information du propriétaire) 1. Exploitation agricole jusqu'à la dernière guerre, elle a été transformée vers 1960 en hôtel-restaurant : la grange a été aménagée en chambres, l'écurie en salle à manger.

Le bâtiment porte deux dates : 1667 gravé sur une pierre remployée dans le mur de l'écurie ; 1664 L B G inscrit dans la ferronnerie de l'imposte de la porte de la grange. D'après le propriétaire, cette imposte se trouvait autrefois au-dessus de la porte du corridor.

Matériaux

- Murs : moellons de pierre locale extérieurement crépis à la chaux.

- Voûtes : appareil irrégulier de moellons de pierre locale. Les arêtes sont accentuées au plâtre.

Les piliers de l'écurie sont en pierre de taille (granit ?). Le fût de couleur crème est fixé sur un socle en pierre noire.

Structure

Seul le rez-de-chaussée a été étudié. Comme certaines maisons du Villar, celle-ci comporte deux vestibules : le premier à l'est commande l'escalier d'accès aux chambres et la salle à manger ; le second, qui isole l'écurie de la cuisine commande l'entrée de ces deux pièces, et les escaliers d'accès aux caves (a) et de ce qui était autrefois la grange (b).

Le rez-de-chaussée est entièrement voûté. Le voûtement d'arêtes de l'écurie retombe au centre sur trois piliers à chapiteau mouluré. Les retombées dans les murs sont soulignées par une plaque d'ardoise qui imite un chapiteau.

Le voûtement de la salle à manger est plus original. C'est une pièce presque carrée, voûtée en coupole, avec des pénétrations de forme arrondie identiques pour la forme à celles des maisons à arcades de Vallouise.

D'autres maisons ou anciennes entreprises de roulage du Villar ont des voûtements à pénétrations de style vallouisien, mais celui-ci est assez particulier : la forme de la pièce, carrée et non oblongue, comme c'est habituellement le cas, l'ampleur de l'arrondi de la voûte, le fait que les pénétrations retombent dans les angles, donnent à ce voûtement une allure toute différente de celui des autres édifices du village.

Les chambres à l'étage sont plafonnées.

La grange occupait la partie du premier étage située au-dessus de l'écurie et l'ensemble du comble. Elle était divisée en niveaux (rez-de-plan) par des planchers posés sur les pièces horizontales de la charpente.

Élévation

Les ouvertures, toutes percées dans la façade sud ont été refaites. La levée de grange, formée d'un plan incliné construit en maçonnerie est perpendiculaire à la façade sud.

Couverture

Le toit à deux longs pans était autrefois couvert d'ardoises calées avec de la paille.

Distribution intérieure

D'après le propriétaire, la pièce qui sert aujourd'hui de salle à manger était utilisée comme cuisine d'hiver. Pendant les mois les plus froids, toute la famille vivait dans cette seule pièce, y faisait la cuisine et y dormait. Au fond de la pièce s'alignaient des lits. Dans la journée on se tenait dans la partie sud. Le reste de l'année, lorsque le froid était moins rigoureux, on faisait la cuisine dans l'autre pièce et on dormait dans les chambres à l'étage.

L'écurie comportait un abat-foin et des trappes situées au-dessus des mangeoires des vaches (f). Dans l'angle sud se trouvait une cheminée.

L'aire à battre se trouvait dans la grange au niveau du premier étage, devant la porte d'entrée. A gauche de l'aire étaient disposés des coffres à grains (arches) ; à droite de l'aire était stockée la moutte de foin. La paille était entreposée sur les rez-de-plan.

Un escalier en pierre menait au deuxième étage (deuxième niveau de grange) à une pièce dite "le bois" dans laquelle séchaient le bois de chauffage et les blettes de fumier de mouton. Au-dessus se trouvait un rez-de-plan pour les fagots. (Ces dispositions qu i ont disparu nous ont été décrites par le propriétaire).

Au pied de l'escalier menant aux caves (a) se trouvait un puits intérieur qui est aujourd'hui bouché.

1B. Amouretti. De Briançon au Bourg d' Oisans : les hommes et la route au XIXe siècle. - Edisud. Aix-en-Provence, Edisud, 1984.

Inscriptions remployées : pierre gravée 1667 dans le mur de l'étable ; imposte en ferronnerie datée 1664 ; le toit autrefois en ardoise est aujourd'hui en tôle.

  • Murs
    • pierre
    • enduit partiel
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    métal en couverture
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
    • voûte en berceau
    • coupole
    • à lunettes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en équerre
  • Typologies
    maison bloc type IV : double vestibule
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Image non communicable
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers