Dossier d’œuvre architecture IA00049750 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme puis ferme de jésuites, dite Maison Chez Jean Bouchard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orcières
  • Commune Orcières
  • Lieu-dit Montcheny
  • Adresse 1ère ferme
  • Cadastre 1959 C3 839
  • Dénominations
    ferme
  • Genre
    de jésuites
  • Appellations
    Maison Chez Jean Bouchard
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, fenil, jardin potager

HISTORIQUE

Cette maison porte l'inscription "D.R. Bouchard 1722" gravée sur l'une des poutres du plafond à la française de la salle du rez-de-chaussée.

Elle aurait appartenu jusqu'en 1730 à une famille de notables, les Roussin-Bouchard, dont l'un des membres, Jean Roussin-Bouchard, était en 1687 juge d'Orcières (J. Meizel, Les Jésuites à Orcières).

Le 26 juin 1730 les jésuites du collège d'Embrun qui possédaient la seigneurie d'Orcières achètent le domaine que Roussin-Bouchard possède à Montcheny (archives de Marchand, notaire à Orcières au XVIIIe siècle, citées par l'abbé Ranguis, p. 188). Il s'agit sans doute de la maison étudiée qui ressemble fort à la description que J. Meizel fait en 1933 de la maison d'un notaire de Serre-Eyraud qui aurait également appartenu aux Jésuites du collège d'Embrun au XVIIIe siècle : ''La première, celle du notaire, comprend un sous-sol où l'on entre sensiblement de plain-pied à cause de la déclivité du terrain ; une vaste pièce au rez-de-chaussée de 7 m 50 de longueur sur 4, 90 m de largeur, à l'intérieur, et une hauteur de 2 m 85 du plancher aux nombreuses solives apparentes, bien rabotées, recouvertes de planches, qui forment le plafond dit à la française ; l'épaisseur des murs est de 95 centimètres. Au-dessus de ce rez-de-chaussée, avec les mêmes dimensions en longueur et en largeur, une chambre voûtée à plein cintre, peu élevée, divisée en deux par une cloison ; près de la porte d'entrée, à l'intérieur, un étroit escalier y donne accès. La toiture est immédiatement sur la voûte, encore en planches comme par le passé" (J. Meizel. Les Jésuites à Orcières. manuscrit).

Plafond à la française avec inscription : D.R. Bouchard 1722.Plafond à la française avec inscription : D.R. Bouchard 1722.

DESCRIPTION

Situation

Cette maison est située au centre du hameau de Montcheny. Elle n'est pas mitoyenne mais distante de quelques mètres des maisons les plus proches. Le chemin qui passe devant la sépare du jardin potager clos de barrières de bois.

Matériaux

Murs : moellons de pierre. Crépi à la chaux. Les deux pignons sont bardés de planches de mélèze.

Sol du rez-de-chaussée et des greniers voûtés à l'étage : parquet de mélèze.

Structure, distribution et circulation intérieure

La maison comporte deux étages de soubassement. La façade est constituée par le mur-pignon sud.

Au rez-de-chaussée se trouvent une salle avec cheminée, couverte d'un plafond à solives apparentes, une chambre, couverte d'un plafond de mélèze, et une cave voûtée en berceau. Il n'y a pas d'étable.

La partie sud de l'étage est occupée par deux pièces voûtées en berceau qui servaient sans doute de grenier auxquelles on accédait par un escalier extérieur en bois, aujourd'hui détruit, sur la façade sud. Il n'existe pas de communication intérieure entre l'étage et le rez-de-chaussée.

La moitié nord du premier étage est occupée par une pièce couverte d'un plafond de mélèze sur solives apparentes qui servait de grange. Le sol de cette pièce formé de planches de mélèze soigneusement assemblées servait d'aire à battre.

Le fenil occupe le comble. Un appentis a été construit postérieurement contre le mur est du bâtiment.

Élévation

Cette maison à la distribution particulière ne se distingue pas des autres maisons du village par son aspect extérieur.

Selon la tradition locale, le masque en pierre qui surmonte le cadran solaire représenterait D. Roussin-Bouchard, le premier propriétaire de la maison.

Cadran solaire.Cadran solaire.

On pénètre dans le fenil de plain-pied par le pignon nord, dans la grange par le mur ouest.

A ces deux exceptions près, toutes les ouvertures se trouvent sur la façade sud, elles sont surmontées d'un simple linteau en bois. Les encadrements sont peints en blanc.La porte initiale placée à l'origine sous le cadran solaire a été bouchée ; une autre porte a été ouverte dans la fenêtre ouest de la façade sud.

Couverture

Le toit à deux longs pans est couvert de planches de mélèze.

CONCLUSIONS

On ignore si cette maison possédait une étable indépendante. Elle semble en tout cas avoir été construite pour engranger des récoltes importantes (redevances dues aux Jésuites, seigneurs d'Orcières ?) plus que pour être le siège d'une exploitation agricole.

Au début du 18e siècle cette maison aurait appartenu à la famille Bouchard ; inscription sur une poutre du plafond de la cuisine DR Bouchard 1722 ; en 1730 elle aurait été acheté par les jésuites du collège d'Embrun ; la présence de vastes greniers voûtes à l'étage laisse imaginer la nécessité d'un stockage important de provisions, peut-être des redevances.

  • Murs
    • enduit partiel
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    bois en couverture
  • Étages
    étage de soubassement
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
  • Typologies
    pignon en planches
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • masque
  • Précision représentations

    sujet : visage d'homme dit pépète en pierre blanche, support : cadran solaire

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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