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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orcières
  • Commune Orcières
  • Lieu-dit les Estaris
  • Adresse 1ère ferme
  • Cadastre 1959 C3 467, 468
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Maison Blachu
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, fenil, jardin potager

DESCRIPTION

Situation

La maison étudiée, dont le sobriquet est "Blachu", se trouve à l'extrémité est du hameau, au bord du chemin qui traverse le groupe d'habitations. Elle n'est pas mitoyenne mais séparée de la maison voisine par un chemin d'accès à la grange d'environ deux mètres de large. Devant la maison, au sud-est, se trouve un chemin, en contrebas duquel il y a le potager puis un pré.

Elle n'est plus habitée en permanence depuis 1959. Avant la guerre y vivait une famille de neuf personnes qui travaillait un domaine de sept hectares et possédait cinq vaches, une dizaine de moutons et un mulet. Cette maison est maintenant louée à des touristes.

Matériaux

Les murs sont en moellons de pierre locale, hourdés au mortier de chaux et à l'argile dans la partie nord-est de l'habitation. Le mur de façade est crépi à la chaux.

Structure, distribution et circulation intérieure

La maison est formée de deux corps de bâtiments perpendiculaires, sans doute à la suite d'agrandissements, un bâtiment nord-ouest-sud-est, et une aile sud-ouest-nord-est.

Au nord-est se trouve l'"écurie", au centre l'habitation.

Au- dessus de l'"écurie" et dans les combles se trouve la grange. Les interstices entre les planches du sol de la grange sont bouchés par des cailloux et recouverts d'une couche d'argile d'une dizaine de centimètres d'épaisseur servant à l'isolation thermique de l'écurie et limitant les risques de propagation du feu en cas d 'incendie.

La partie habitation est formée, au rez-de-chaussée, d'une salle commune, et à l'étage d'une chambre. Dans le coin sud-ouest de cette pièce se trouvait le meuble à blé que l'on remplissait en versant le grain par deux orifices communiquant avec la grange.

L'aile sud-ouest, se compose au rez-de-chaussée d'une pièce servant d'atelier-débarras. Au premier étage se trouve une chambre dont le mur nord-ouest comporte une cheminée aujourd'hui bouchée.

Les trois parties du bâtiment communiquaient entre elles par des ouvertures contre le mur de façade.

Dans le plancher de la salle commune, il y avait une trappe permettant d 'accéder à une cave à pommes de terre. On y mettait aussi l'"arsou" ou "arche" (la caisse à fromages). Lors de la réfection du sol par une chape de ciment, la cave a été bouchée ainsi que celle qui existait dans l'atelier.

On accède à la chambre, au-dessus de la salle commune, par un escalier intérieur qui se trouve contre le mur nord-ouest. Celui-ci était placé jusqu 'à il y a une vingtaine d'années en face de la porte d'entrée contre le mur séparant la pièce commune de l'écurie. Il était fermé d'une cloison de bois et d'une porte.

Élévation

Porte de l'étable.Porte de l'étable.

Au rez-de-chaussée la porte de l'écurie et celle de l'atelier ont un linteau de bois. L'entrée de la pièce commune est faite d'un arc de pierres bloquées au mortier de chaux. Seuls les encadrements de la fenêtre de la salle commune cet de la chambre au-dessus de l'atelier sont faits de "pierre bleue", provenant probablement de la carrière de "Casse Blanche" au-dessus du Forest des Estaris. Elles ont été posées au moment de la réfection en 1835 (date gravée sur le linteau de la fenêtre de la pièce commune) par le grand-père de l'actuel propriétaire 1. Le linteau et l'appui des deux fenêtres sont légèrement sculptés à chacune des extrémités.

La fenêtre de la chambre-grenier a été transformée en porte, et donne accès à un balcon de bois. Au même niveau, mais au-dessus de l'écurie, il y avait une avancée des solives du plancher de la grange où l'on mettait à sécher les fagots empilés : "le dsavelier" 2. Ce mur de fagots remplaçait, comme dans un grand nombre de maisons du village, le bardage actuel.

Le bardage de planches de mélèze au-dessus de la partie cuisine est surmonté d'un pignon en "boisage" 3?

Au nord-ouest, à l'arrière du bâtiment, on accède de plain-pied au"ponti" (dans la grange, plancher de bois fixé sur les entraits, qui servait parfois d'aire à battre).

Couverture

Le toit comporte deux faitages perpendiculaires : nord-ouest - sud-est et sud-ouest - nord-est ; l'aile sud-ouest a un toit à croupe.

La couverture est en tôle sur l'ensemble du bâtiment.

Il subsiste une partie de chaume et d'ardoises sur le versant nord-est du toit, qui était. autrefois entièrement couverte de chaume.

La. couverture de l'aile sud-ouest est en ardoises provenant d'une ardoisière aux "Portes Diolon "4. Une corniche d'ardoises maçonnées ferme l'espace entre le toit et le mur.

1Information orale.2"Dsavelier" vient de "dsavaou" : fagot. Information orale d'un habitant.3"Boisage" : branches de saule entrecroisées horizontalement entre des poteaux de bois verticaux.4Près du lac des Estaris.

Le bâtiment est indiqué dans sa totalité sur le cadastre de 1809, mais semble avoir subi antérieurement plusieurs agrandissements ; la façade de la partie correspondant au logis à été transformée en 1835, date peinte sur le linteau de la fenêtre de la cuisine.

  • Murs
    • bois
    • enduit partiel
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    chaume, ardoise, métal en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit
  • Typologies
    maison bloc type IA1 : entrée distincte pour les hommes et les animaux, cuisine au rez-de-chaussée ; étable plafonnée ; pignon en branches de saule entrelacées
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1987