Traîneau à traction animale (âne ou mulet) constitué de deux patins monoxyles en mélèze régulièrement percés de six trous borgnes destinés à recevoir autant de traverses (en mélèze également) qui assurent la cohésion structurelle de l'ensemble. Dans le cas présent trois de ces traverses manquent. La solidité de la structure est renforcée par deux tendeurs en fer terminés par un filetage qui eux traversent les deux patins et sont fixés par un écrou. D'autres pièces de mélèze ont été ajoutées mais elles présentent un profil différent. Il s'agit en effet de planches cloutées sur le dessus des patins qui dessinent une plate-forme à claire-voie destinée au transport du bois ou du fourrage. Deux crochets usinés en fer, rivetés à l'avant et à l'intérieur des patins, servaient, par un système de sangles, à arrimer l'attelage à la bête de bât.

Les deux patins appuyés contre le mur appartenaient à un autre traîneau du même type, même si plus court. En revanche, ils présentent la particularité, fréquemment observée dans les Hautes-Alpes, d'être ferrés sur toute leur longueur, pour des raisons de conservation et afin sans doute aussi d'assurer une meilleure glisse sur la neige verglacée. Les patins du traîneau décrit plus haut ne semblent pas avoir été ferrés.

Ce type de matériel n'est plus utilisé aujourd'hui sur la zone.