Ce tableau est mentionné lors de la visite pastorale de 1672. En 1697, il est demandé que le saint Sébastien soit repeint pour le rendre plus décent. Le parti pris un peu archaïque d'aligner frontalement et au tout premier plan du tableau les trois personnages répond tout d'abord à une construction habituelle chez François Mimault, déjà rencontrée à Clumanc et à Moriez. Il existe d'autre part une ressemblance évidente entre le modèle du saint Antoine ermite de Moriez et l'évêque saint Pons d'Eoulx : même visage émacié, même nez long et fin, traitement de la longue barbe blanche ondulée identique. L'anatomie de saint Sébastien, le dessin des muscles de la cuisse droite notamment sont eux aussi tout à fait comparables au traitement du corps du Christ dans le Baptême du Christ daté de 1625 et conservé à l'église de la Madeleine à Aix-en-Provence. Enfin, l'utilisation que fait le peintre du noir pour souligner les pommettes saillantes de saint Sébastien, est identique à celle dont il use pour représenter le visage de la Vierge dans la Descente de croix de Mons (Var, datée et signée de 1616) ou pour le visage de saint Jean l'Evangéliste dans La Vierge à l'enfant et sainte Anne entre saint Jean-Baptiste et saint Jean de l'église de Bargemon (Var), également datée de 1616. Tous ces éléments permettent d'attribuer ce tableau à François Mimault.