Dossier d’aire d’étude IA00128021 | Réalisé par
  • inventaire topographique
présentation de la commune de Cipières
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  • (c) Conseil général des Alpes-Maritimes

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Coursegoules
  • Adresse
    • Commune : Cipières

Le territoire

Les limites du territoire de Cipières sont très anciennes pour ce qui est du nord et de l'est, puisqu'il s'agit du fleuve côtier du Loup, qui sépare depuis l'antiquité les cités d'Antibes et de Vence. Il n'en est pas de même au sud. Les territoires de Cipières et Caussols, qui apparaissent en même temps dans l'histoire, au milieu du XIIe siècle, sont d'abord bien distincts et n'ont d'autre point commun que de dépendre de la même grande famille aristocratique : les sires de Grasse, princes d'Antibes. Les deux fiefs conservent cependant le même seigneur durant les XIIIe et XIVe siècles. Ce lien est renforcé par la volonté du seigneur, en 1368, de procéder au repeuplement de Caussols, alors déserté par 33 familles de Cipières. Cette tentative échoue. Les deux fiefs sont alors réunis et, à partir de 1471 au moins, Cipières et Caussols sont affouagés ensemble. Les deux territoires sont encore unis à la veille de la Révolution.

Le découpage actuel, assez récent, explique la limite méridionale de la commune de Cipières qui, au contact de Gourdon. suit le bord du plateau de Calern, s'en écarte ensuite pour traverser curieusement ce plateau en ne suivant aucune ligne géographique. Il ne nous est pas possible de localiser son tracé antérieur.

La commune de Cipières est un cas un peu particulier dans le canton de Coursegoules, tant du point de vue géographique qu'historique. Géographiquement, contrairement à toutes les autres communes du canton, elle n'est pas liée à la montagne du Cheiron. Historiquement, c'est le seul village du canton situé dans l'évêché d'Antibes-Grasse ; or on sait à quel point l'appartenance au territoire de l'une ou l'autre des cités antiques, puis épiscopales, laisse longtemps des traces dans les relations entre communautés.

Les lieux de culte

Il n'y a aucune raison de penser que le bâtiment mentionné au XIIe siècle qui a précédé l'actuelle église paroissiale ne se trouvait pas au même emplacement, ni que la chapelle Saint-Claude puisse remonter au Moyen Age. Nous sommes donc en présence de deux anomalies : d'une part l'église paroissiale médiévale n'est pas sur le site castral et d'autre part nous ne pouvons proposer aucun lieu de culte, même disparu, ayant appartenu au premier réseau paroissial. L'association de ces deux irrégularités existe ailleurs, par exemple pour de nombreux villages situés autour de Saint-Pierre de Démuèyes (commune de Châteauvieux dans le Var) ou, plus près, à Caussols. Il existe un autre point commun entre les églises de Caussols et de Cipières : elles sont mentionnées pour la première fois en 1158 dans un acte par lequel le pape confirme à l'évêque d'Antibes, entre autres, la possession des églises de Caussols, Cipières et Gourdon. Nous avons remarqué que ces lieux de culte devaient auparavant dépendre du monastère Saint-Vincent de Gourdon, monastère privé de l'une des branches de la puissante famille de Grasse.

Edifices religieux disparus

La chapelle Saint-Antoine est mentionnée dans la visite pastorale de 1678 . Elle figure comme étant en ruine dans le cadastre de 1841 (section B, parcelle 666). Par la suite elle a été démolie et on a érigé une croix à son emplacement pour en conserver le souvenir.

La chapelle Saint-Bernardin est mentionnée, comme chapelle des Pénitents Blancs, dans la visite pastorale de 1678 . Elle figure encore sur le cadastre de 1841 (section E, parcelle no 35), mais a été démolie depuis, lors de la construction d'une maison (cadastre de 1981, section E, parcelle no30).

La chapelle Saint-Pons est mentionnée dans la visite pastorale de 1678 . Elle figure encore sur le cadastre de 1841 (section E, parcelle no35), mais a été démolie depuis (cadastre de 1981, section C, parcelle n023).

La chapelle Saint-Roch est mentionnée dans la visite pastorale de 1678. Elle figure encore sur le cadastre de 1841 (section E, parcelle 35), mais a été depuis transformée en garage (cadastre de 1981, section A, parcelle 433).

Bibliographie

  • BENOIT, Fernand. Recueil des actes des comtes de Provence appartenant à la maison de Barcelone, Alphonse II et Raimond Bérenger V (1196-1245). Collection de textes pour servir à l'histoire de Provence. Monaco : Imprimerie de Monace ; Paris : A. Picard, 1925, 2 tomes, CCLXIX, 496 p.

  • BARATIER, Edouard. La démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle. Paris : S.E.V.P.E.N. , 1961, 255 p.

  • BOUCHE, Honoré. La chorographie ou description de Provence et l'histoire chronologique du mesme pays. Aix : Charles David imprimeur du Roy, 1664, 2 tomes et 2 fasc. de suppl. reliés en 2 vol.

  • Doublet,Georges. Recueil des actes concernant les évêques d'Antibes. - Monaco : Imprimerie de Monace ; Paris : A. Picard, 1915, CXXVIII-425 p, Collection de textes pour servir à l'histoire de Provence

  • DURBEC, Joseph-Antoine. Les villes et les villages de la région de Grasse au Moyen-Age : Caussols, Cipières, Gréolières. Dans : Annales de la Société scientifique et littéraire de Cannes, t. XXIII (1971), 1972, pp. 134-153.

  • GRASSE, marquis de. Histoire de la maison de Grasse. Paris : éditions Occitania, 1933. 2 vol. in-4°, XL~271 et 316 pages, planches et tableaux généalogiques.

  • JUIGNE DE LASSIGNY, E. de. Histoire de la maison de Villeneuve en Provence. 3 vol., Lyon, 1900-1909.

  • POTEUR, Jean-Claude. Réseau paroissial et implantations castrales du Xe au XIIIe siècle, l'exemple de l'évêché de Grasse Antibes. Dans : Actes du 109e congrès des sociétés savantes, Dijon, 1984, hist. méd., t. I, Paris, 1985, pp. 69-92.

  • POTEUR, Catherine et Jean-Claude. Les premières églises paroissiales en Provence orientale. Dans : Mémoires de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie des Alpes-Maritimes,t. XXXVIII, 1996, pp. 93-106.

Documents figurés

  • Cipières, "l'aire". [Terrasses cultivées et scène de foulaison près du village de Cipières en 1926.] / Photographie noir et blanc, par Antoine Sicard, 1926. Archives communales, Cipières.

Date d'enquête 1992 ; Date(s) de rédaction 1995
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