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  • Aire d'étude et canton Trinité (La)

Préambule : les enquêtes de l'Inventaire

Une première étude avec les campagnes de prises de vue photographiques, y compris aériennes, a été réalisée en 1988. En 2003, les dossiers ont été mis en forme, créant ainsi 1249 notices d'ex-voto étudiés. Une sélection a été effectuée : Yves Delsanti estime en effet à plus de 6000 le nombre d'ex-voto conservés à Laghet, dont plus de la moitié est constituée de simples plaques de marbre gravé. Les dossiers diffusés par l'Inventaire représentent donc une sélection effectuée sur des critères croisés d'état de conservation, d'intérêt artistique et/ou historique, ou de représentativité (l'oeuvre est représentative d'un type récurrent). Deux catégories d'ex-voto n'ont pas été étudiées : d'une part, les ex-votos constitués de plaques de marbre gravé, présentes en forte densité dans la chapelle, mais on en retrouve également dans la crypte, plus rarement dans le cloître-déambulatoire ; d'autre part, les ex-voto "objets" de type béquilles, volants de véhicules accidentés, quilles militaires ; ces ex-voto sont essentiellement visibles dans la crypte Sainte-Thérèse.Plan de localisation des ex-voto en 2003.Plan de localisation des ex-voto en 2003.

Afin de diffuser ces dossiers, une nouvelle enquête complémentaire a été menée en 2017, amenant à la rédaction d'un dossier sur le sanctuaire lui-même (Référence IA06002780) et du présent dossier ayant pour objectif de proposer une remise en contexte de l'étude.

Entre ces deux enquêtes de terrain, dans les années 2010, des travaux de restauration de grande ampleur ont eu lieu au sanctuaire et notamment dans le principal lieu d'accrochage des ex-voto, le cloître-déambulatoire. Les emplacements mentionnés dans les notices d'ex-voto sont donc les emplacements avant remaniement. Ils suivent le plan et la codification proposés par Marie-Thérèse Pulvenis de Séligny dans sa thèse soutenue en 1986, ayant donné lieu à la publication d'un article dans Nice historique en 1987.

Par arrêté du 20 novembre 1979, 409 ex-voto ont été classés au titre objet. Cependant, seules 373 protections Monuments historiques ont pu être attribuées avec certitude lors de l'enquête de l'Inventaire.

1. Contexte historique

Statue de Notre-Dame de Laghet.Statue de Notre-Dame de Laghet.La chapelle de Notre-Dame-de-Laghet, coeur du sanctuaire éponyme, date de 1656. Elle abrite une statue de la Vierge à l'Enfant, en bois polychromé. Placée au-dessus du maître-autel, elle fait l'objet de la vénération des fidèles depuis qu'elle est réputée être miraculeuse : les premiers miracles reconnus par l'Eglise datent de 1654. Cette statue a été donnée, en 1652, par le curé Jacques Fighiera à l'ancienne chapelle de Laghet : il s'agirait d'une commande au sculpteur parisien Pierre Moïse, la statue aurait été peinte par l'artiste niçois Jean Rocca.

La Vierge de Laghet va ainsi être représentée au cours des siècles, et au fur et à mesure de l'expansion de la renommée du sanctuaire, sur de nombreuses images pieuses : images peintes, puis gravures et lithographies, et, bien entendu, sur les ex-voto remis au sanctuaire en remerciement - ex-voto gratulatoire - ou en demande de grâce ou de protection - ex-voto propitiatoire.

La collection actuelle d'ex-voto n'est pas représentative de l'histoire complète du sanctuaire. Les carmes, qui desservent le lieu depuis 1674, s'enfuient à la Révolution, n'emportant avec eux que le trésor de Laghet, les objets qui leur semblent les plus précieux, laissant ainsi derrière eux la majorité des ex-voto. Ceux-ci vont être détruits par la révolutionnaires qui saccagent les lieux peu après le départ des religieux. Ce qui explique que le plus ancien ex-voto conservé ne date que de 1792.

Le trésor de Laghet, d'après l'étude de Charles Astro, comprenait onze lampes d'argent éclairant, au 18e siècle, le choeur, le fameux "bambin d'or", ex-voto offert en 1666 par Charles-Emmanuel II, duc de Savoie après la naissance de son héritier, et de nombreux autres ex-voto en métal précieux. Ce trésor a disparu après son transfert au Piémont, il aurait été fondu.

2. Présentation générale de la collection

Sur 1249 ex-voto étudiés, les catégories techniques sont diverses. Une majorité très importante d'ex-voto (1183 items) sont des tableaux mais les techniques employées varient : il s'agit de peinture à l'huile pour 656 d'entre eux, d'aquarelle pour 361, de dessin (pastel, fusain, sanguine, encre, etc.) pour 141, ou de broderie pour 74 mais aussi de la menuiserie pour les maquettes (5 ex-voto étudiés). Très souvent, les techniques sont mixtes : la photographie notamment est souvent associée à d'autres techniques telles que dessin ou peinture. Il faut mentionner une technique particulière : la peinture sous verre. Le verre est peint, à froid, en commençant par les détails et en terminant par le fond, la peinture est ainsi visible par transparence. Dans l'ex-voto ci-contre (Référence : IM06001216) Peinture fixée sous verre.Peinture fixée sous verre., la technique de la peinture sous verre est particulièrement élaborée puisqu'il s'agit d'une peinture à l'huile sur verre églomisé : sur les habits de la vierge, la peinture a été grattée puis une feuille de métal posée à l'arrière.

Certains ex-voto présentent par ailleurs des éléments rapportés : sacré-coeur en métal, photographies, images de dévotions, fréquemment de Notre-Dame-de-Laghet.

Les supports des ex-voto, c'est-à-dire les matériaux utilisés pour réaliser l'ex-voto, peuvent être de la toile, mais finalement assez peu souvent contrairement à ce qui pourrait être attendu pour un tel nombre de tableaux, seulement 260 occurrences, pour 622 supports en papier, ou 119 en bois, ou encore 108 en carton ou 82 en verre, 78 en textile, 22 en métal. Le support papier est donc largement majoritaire.

Les dimensions sont en général assez réduites : la majorité mesure une trentaine sur une quarantaine de centimètres (dimensions avec cadre).Broderie et élément rapporté (sacré-coeur en métal).Broderie et élément rapporté (sacré-coeur en métal).

La datation : 999 ex-voto portent une date, soit près de 80% des ex-voto étudiés. Seuls deux d'entre eux sont de l'extrême fin du 18e siècle (1792 et 1793), 185 datent de la 1ère moitié du 19e siècle, 330 de la 2e moitié du 19e siècle (soit un total de 515 ex-voto du 19e siècle), 323 de la 1ère moitié du 20e siècle, 148 de la 2e moitié du 20e siècle (soit un total de 471 ex-voto du 20e siècle). Si au 19e siècle, la production s'explique par le renouveau religieux, notamment de la 2e moitié du 19e siècle, celle du 20e siècle est en grande partie liée aux guerres mondiales.

La majeure partie (1149) des ex-voto étudiés portent une inscription (hors numéro d'inventaire) : mention de l'identité du modèle, du donateur ou plus largement de la dédicace. Les ex-voto sont rarement signés, seuls 307 portent une signature identifiable de l'artiste, le plus souvent il s'agit seulement d'initiales. La question de "mains" identiques se posent cependant jusqu'à la première guerre. A titre d'exemple, les ex-voto IM06001206, IM06001474, IM06002376 et IM06002399 présentent de fortes ressemblances stylistiques (même type d'apparition, mêmes personnages, mêmes arbres) et sont réalisés sur une courte période, ils pourraient ainsi être de la même main. Les donateurs sont parfois eux-mêmes les auteurs des ex-voto, cela est particulièrement vrai après la Première Guerre mondiale : pour les ex-voto consistant en une inscription (brodée par exemple) ou encore utilisant la photographie.

3. Iconographie

3.1. Les thèmes représentés

La classification des ex-voto a été établie par Bernard Cousin dans son ouvrage sur les ex-voto de Provence. On retrouve ainsi divers grands thèmes ayant motivé la commande d'un ex-voto : les accidents, les catastrophes naturelles, la maladie, les ex-voto marins, les ex-voto liés à la guerre, les actions de grâce (figuration des orants devant l'intercesseur divin), les tableaux avec iconographie religieuse traditionnelle.

Accident de la circulation hippomobile.Accident de la circulation hippomobile.A Laghet, la catégorie la plus représentée est sans doute celle regroupant les accidents : elle concerne 381 ex-votos. Il s'agit tout d'abord d'accidents de la circulation hippomobile : charrettes et calèches, fiacres, diligences (voir ci-contre, référence IM06001243). Puis accidents ferroviaire et automobile, d'avion ; mais aussi accident du travail, agricole notamment ; accidents de la vie domestique, noyades, chutes, effondrements ou éboulements.Premier tramway de Nice tiré par des chevaux.Premier tramway de Nice tiré par des chevaux.

Proche de cette catégorie, on trouve toutes les catastrophes naturelles : incendies, foudre ou intempéries par exemple (au nombre de 16). Mais aussi les accidents provoqués par des animaux, (19 ex-voto) notamment des chevaux.

Demande de guérison.Demande de guérison.Ensuite la maladie (y compris les complications liées à la maternité) suscite également la réalisation de beaucoup d'ex-voto : 320 à Laghet. Jusqu'à la 2e moitié du 19e siècle, le malade est représenté dans sa chambre, chez lui, entouré de sa famille. Ces intérieurs domestiques avec, en général, l'apparition de la Vierge de Laghet, sont, dans leur conception, très proches des béatilles ou boîte de couvent que les soeurs fabriquent dans les couvents et que l'on peut admirer notamment dans les collections du Museon Arlaten d'Arles. Ils suivent une représentation typée que l'on retrouve dans d'autres collections d'ex-voto telle que celle de la collégiale d'Hyères par exemple. A partir de la fin du 19e siècle, le cadre domestique cède la place aux intérieurs d'hôpitaux.

Ex-voto marin.Ex-voto marin.Sur les ex-voto marins, au nombre de 101 étudiés à Laghet, on observe des scènes de naufrage, de tempête, ou de chutes de marins. Y sont très souvent figurés les navires dans leur totalité : même lorsqu'il s'agit de chutes du bateau, il est souvent nécessaire d'examiner attentivement le tableau ou de lire la légende pour comprendre la scène (Référence : IM06001151).

La guerre ou la vie militaire sont également des occasions de demande de grâce ou de protection, voire de remerciement pour des retours inespérés. Au nombre de 95 au sanctuaire, ces ex-voto font allusion aux deux guerres mondiales du 20e siècle mais aussi, dans une moindre mesure, aux guerres d'Indochine (Référence : IM06001697) ou d'Algérie (Référence : IM06001603) ou, particularité de Laghet, à la guerre d'indépendance italienne (Référence : IM06001272).

A partir de la fin du 19e siècle, sont représentés des paysages, des bouquets sans la moindre inscription ou représentation du moment ayant motivé la réalisation d'un ex-voto. Des fleurs sont figurées sur 31 ex-voto, elles accompagnent généralement un tableau de broderie avec une inscription brodée également. Et, au 20e siècle de nouveaux thèmes apparaissent : les examens (25 ex-voto), la simple inscription, et bien sûr les guerres (évoquées plus haut), les ex-votos avec figuration d'accidents automobiles ou encore d'avion (idem).

Action de grâce.Action de grâce.Les thèmes exclusivement religieux, présents sur 156 ex-voto, peuvent se grouper en trois catégories : les actions de grâce, les scènes religieuses, les figurations de Notre-Dame de Laghet sans autres éléments iconographiques.

Sur les ex-voto figurants des actions de grâce on trouve des personnages en prière face à l'intercesseur divin. Au nombre de 66 à Laghet, ils datent aussi bien du 19e que du 20e siècle. Très fréquemment, les orants sont placés dans leur intérieur domestique, la divinité apparaissant dans un coin supérieur du tableau.

Des intercesseurs (autres que la Vierge de Laghet) peuvent également être représentés sur les ex-voto, ainsi Notre-Dame-de-Lorette, Notre-Dame-de-Lourdes (Référence IM06001406), sainte Marie du Perpétuel Secours (Référence IM06002175), sainte Thérèse (sans doute en raison de la présence des carmes du milieu du 17e siècle à 1901), saint Antoine de Padoue (Référence IM06001776). Des thèmes religieux traditionnels sont également présents dans cette collection : Adam et Eve (Référence IM06002351), l'Adoration des mages (Référence IM06002349), le Bon Pasteur (Référence IM06002040), le Christ et la Vierge du Sacré-Coeur.

Le sanctuaire de Laghet.Le sanctuaire de Laghet.Enfin, certains ex-voto sont une représentation exclusive du sanctuaire et/ou de Notre-Dame-de-Laghet. A part une éventuelle inscription, aucun élément iconographique ne rappelle l'événement à l'origine de la réalisation de l'ex-voto. L'iconographie de la Vierge de Laghet est étudiée ci-dessous.Vierge de Laghet.Vierge de Laghet.

Au 20e siècle, corrélativement à l'évolution des techniques artistiques utilisées pour la réalisation des ex-voto, la figuration de l'intervention divine, quelle que soit sa forme, recule globalement au profit des bouquets, paysages et autres photographies.

3.2. L'intercession de la Vierge de Laghet

Les ex-voto sont des remerciements pour des grâces accordées ou des demandes de grâces que l'on souhaite voir s'accomplir. La grande majorité de ces demandes s'adressent à Notre-Dame de Laghet en tant qu'intercesseur auprès du divin.

Sur le corpus d'ex-voto étudiés, seulement 17% n'ont pas de représentation de la Vierge et 10,5% ont une représentation de la Vierge qui n'est pas identifiable comme étant celle de Laghet. Ainsi, 72,5% (905 ex-voto) portent bien une figuration de la Vierge de Laghet. Celle-ci peut avoir différentes formes mais toutes sont suffisamment typées pour être immédiatement identifiables.

Ces représentations, nous l'avons écrit plus haut, sont celles de la statue que Jacques Fighiera, prêtre, a rapporté dans le sanctuaire de Laghet en 1652, statue réputée miraculeuse. Statue en bois polychromé mais autrefois "habillée" de divers atours selon les temps liturgiques liés aux fêtes mariales : Luc Thévenon rappelle ainsi que la statue dispose d'un véritable vestiaire et ce, dès la 2e moitié du 17e siècle, où elle possède déjà plus de vingt-sept vêtements ; en 1811, on dénombre une vingtaine de robes et de manteaux. Pour autant, la Vierge de Laghet porte le plus souvent une robe rouge et un manteau bleu.

Exemple d'ex-voto avec figuration d'une Vierge de type "triangulaire".Exemple d'ex-voto avec figuration d'une Vierge de type "triangulaire".Le premier type de Vierge de Laghet représenté dans les ex-voto est celui que Luc Thevenon a nommé la "Vierge triangulaire", allusion à la forme de la figuration de cette Vierge quand elle est drapée dans son lourd manteau de tissu, caractéristique des ex-voto de la 1ère moitié du 19e siècle. La Vierge est le plus souvent debout, mais elle peut également être assise. Dans l'étude des ex-voto menée par l'Inventaire en 2003, une variante de ce type iconographie prend le nom de "Vierge intermédiaire" : le manteau peut avoir un pan replié, la Vierge être assise, ce qui atténue l'effet de triangle de la composition.

Exemple d'ex-voto avec figuration d'une Vierge des prodiges.Exemple d'ex-voto avec figuration d'une Vierge des prodiges.On retrouve enfin la Vierge telle qu'elle apparaît aujourd'hui aux yeux des fidèles, au-dessus du maître-autel : dépourvue de tout ornement textile, le manteau bleu ainsi que la robe (souvent rouge) et la couronne, en bois sculpté et peint. Ce type est aussi appelé "Vierge des prodiges" (ou dans l'étude de l'inventaire de 2003 "Vierge de type statue").

Au-delà de ces types de représentations, l'iconographie de la Vierge de Laghet la présente avec certains attributs relativement constants. En premier lieu la Vierge est couronnée, et ce dès les premiers ex-voto conservés, en 1792, ce qui pourrait attester d'un couronnement canonique avant celui de 1900, en 1753. De plus, la Vierge de Laghet tient dans sa main gauche un sceptre, un coeur suspendu à un ruban et, parfois, un scapulaire (par exemple Référence IM06001338). L'Enfant est également couronné, le plus souvent assis sur le bras droit de sa mère, il peut tenir également le scapulaire et l'orbe crucifère ou un sceptre.

La figuration de la remise du scapulaire est sans doute corrélative à la présence des carmes à Laghet dès la 2e moitié du 17e siècle. Rappelons que la représentation archétypique de Notre-Dame-du-Mont-Carmel est celle d'une Vierge à l'Enfant tenant un scapulaire : allusion à l'apparition de la vierge à Simon Stock, alors supérieur général de l'ordre du Carmel.

Pour conclure, il convient de rappeler que la collection ici présentée, étudiée sous forme de 1249 dossiers d'Inventaire, n'est en rien figée. D'une part, elle est à la fois toujours l'objet d'une dévotion particulièrement vivante, au sein d'un sanctuaire où se présente nombre de pèlerins et où l'afflux des fidèles au moment des grandes fêtes mariales a nécessité la construction de "l'église verte", sur l'esplanade sud. D'autre part, la collection augmente toujours, le don d'ex-voto est peut-être d'un point de vue numéraire moins important qu'autrefois mais il se maintient.

Bibliographie

  • COLLETTA, Patrizia et Gérard. Les cimaises de la Grâce. Le sanctuaire de Notre-Dame de Laghet et ses ex-voto. Città di Castello : Serre Editeur, 2009.

  • COUSIN, Bernard. Le miracle et le quotidien. Les ex-voto provençaux, images d'une société. Aix-en-Provence : Université de Provence, 1983.

  • DELSANTI, Yves. Piété populaire hier et aujourd'hui à Notre-Dame de Laghet. Dans : Cahiers de la Méditerranée, n° 27, p. 45-77, 1983.

  • FONTANA, Jean-Loup. L'ex-voto entre spontanéité populaire et encadrement religieux. Dans : Nice historique, n° 2-3, p. 95-109, avril-septembre 2001.

  • PULVENIS DE SELIGNY, Marie-Thérèse. Les peintures votives du sanctuaire de Notre-Dame de Laghet. Reflets de l'architecture urbaine et rurale. Dans : Nice historique, n° 2, p. 45-56, avril-juin 1987.

  • THEVENON, Luc. L'iconographie de la Vierge de Laghet. Dans : Nice historique, n°2-3, p. 110-129, avril-septembre 2001.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
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