Fermé, le piano se présente sous la forme d'un buffet à deux corps. L'avancée du corps supérieur est portée par deux pieds terminés en chapiteau. Deux battants, en deux parties articulées sur charnières, se replient entièrement sur les côtés afin de baisser le clavier. Celui-ci, en position verticale lorsque les battants sont fermés, coulisse pour être en position de jeu. La partie antérieure du dessus du meuble est articulée sur charnière et se lève pour dégager le porte-partitions pliant. Les pédales sont dissimulées par un petit meuble en forme de coffret, dont une face a été enlevée. L'ensemble est très astucieux et parfaitement réalisé. Les dessins de Pontremoli ne semblent pas avoir été conservés, mais l'extérieur du coffre du piano est assorti au mobilier de la chambre de Madame, en citronnier (de Ceylan) incrusté de "noyer d'Amérique" (peut-être remplacé par du palissandre), angélique (?), olivier et houx. Certaines incrustations rappellent celles de meubles d'autres ensembles : écailles du Triptolème en olivier, coeur vert et houx, croix gammées et damiers (ébène et houx) de la bibliothèque ... Toutes les parties visibles sont décorées d'incrustations.