HISTORIQUE
La coopérative oléicole de Contes est installée dans un moulin ancien entièrement remanié. Elle a certainement été créée après les années 1930 puisque Jean Casimir ne la signale pas dans sa Monographie agricole des Alpes-Maritimes de 1937. Le moulin fait partie de la Coopérative Agricole Intercommunale de Contes dont le siège social est à la mairie, bureau des Organismes Agricoles. Le moulin vient d'être restauré en partie. Une partie du bâtiment devrait être aménagé en musée de l'oléiculture. Actuellement la production d'huile d'olive se limite à la consommation des adhérents.
État actuel : Bon.
DESCRIPTION
Situation : le moulin est situé en dehors de l'agglomération, en contrebas de la D15, au bord du Paillon. Il est accessible par un chemin de terre qui longe le fleuve. Le quartier s'appelle "le Martinet" à cause de la présence d'une ancienne forge. Le terrain est en dénivellation du nord au sud. La façade d'arrivée ouvre au sud. L'entrée du local de pressurage est à l'est. La coopérative est proche d'un ancien moulin à grains démoli en partie.
Matériaux : maçonnerie de pierres.
Structure : l'ensemble est constitué du bâtiment d'origine, le plus élevé, sur lequel est greffé, en façade est, un auvent de tuiles abritant un bassin récemment carrelé. L'entrée du local de fabrication est sous cet auvent. Deux petites structures ont été rajoutées en façade sud. Elles sont de hauteurs différentes. La première est la plus basse et comporte une partie bâtie, où se trouve l'entrée de cette partie du local, et un bassin sous abri. La seconde est en retrait et a un étage de plus. A l'arrière-plan, on volt le dernier étage de la façade latérale sud du bâtiment principal.
Élévations extérieures
Élévation sud : l'avancée à un seul niveau, par laquelle on pénètre dans cette partie du bâtiment, a deux petites portes et une fenêtre groupées du côté gauche (ouest) de la façade. L'angle droit (est) n'est pas fermé, le toit repose sur un pilier et abrite un bassin. Le second, ainsi que le troisième niveau en retrait, sont percés chacun de deux fenêtres. Les trois décrochements des toits sont ornés de rangs de gênoise.
Élévation est : le bâtiment principal, le plus au nord, est précédé, sur sa façade est, d'une sorte de porche, piliers et toit de tuiles, qui abrite un bassin carrelé et la porte d'entrée. Les façades latérales des deux autres parties sont aveugles. L'ensemble est enduit d'un crépi ocre rouge.
Couverture : charpente de bois, tuiles creuses avec gênoise.
Distribution intérieure : la partie récente, au sud, est réservée au stockage de l'huile et à la salaison d'olives. Il existe un projet pour transformer ce local en musée. La partie ancienne est le moulin proprement dit. Un canal longeant la route fait fonctionner une grande roue, aujourd'hui métallique, située sur la façade extérieure ouest. La force hydraulique actionne la meule par l'intermédiaire des roues dentées et du mât de force placées contre la paroi ouest. Une presse COQ a remplacé les anciennes presses, exposées actuellement à l'extérieur. L'arrivée des olives se fait par l'étage supérieur, côté nord. Les bassins sont à l'extérieur, sous auvent.
CONCLUSION
Ce moulin d'origine ancienne a été remanié plusieurs fois. Il est actuellement en cours de restauration. Son architecture d'origine disparaît au profit d'un style provençaliste traditionnel.
La méthode utilisée est la méthode "génoise".(Cf. annexes).