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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Saint-Benoît

I - Contexte de l’enquête

1. La problématique du repérage : la famille concernée

Ce dossier concerne les maisons sur l’ensemble du territoire communal de Saint-Benoît. Sont considérées comme maisons, la famille des édifices dont les fonctions domestiques prédominent par rapport aux fonctions agricoles (étable, remise, fenil…) et qui peuvent, dans certains cas, être réunis sous le même toit.

Certaines fonctions ont été difficiles à observer (ancienne fonction commerciale par exemple), dans la mesure où elles ont complètement disparus et ont été totalement remplacées. Selon les besoins, les témoignages oraux ont donc été privilégiés dans le décryptage des différentes fonctions du bâti, encore lisibles.

2. Les conditions de l’enquête

Le repérage de l’habitat s’est déroulé durant la campagne de l’été 2009. Le recensement s’est effectué à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1990, ainsi que du cadastre napoléonien levé en 1830. Ce dernier a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date. L’ensemble des états de section a également été consulté. Toutes les constructions de cette famille, portées sur le cadastre actuelles ont été observées de l’extérieur. Toutes n’ont pas été repérées (maison récente ou trop dénaturée). Il n’a pas été possible de rentrer dans l’ensemble des maisons (chef-lieu principalement), Saint-Benoît étant devenu un village de villégiature. Toutefois, l’échange avec la population locale a été favorisé, afin d’obtenir des informations plus précises sur l’organisation intérieure et sur les évolutions survenues.

Le repérage a été réalisé avec l’aide d’une grille de description morphologique, propre à la famille des maisons. Elle a pris en compte :

  • L’implantation du bâti,
  • La ou les fonction (s) encore visible(s) du bâtiment,
  • Le nombre d’étages,
  • La mitoyenneté,
  • les matériaux principaux et secondaires employés ainsi que leur mise en œuvre,
  • la description des élévations et des baies,
  • le décor extérieur éventuel,
  • le mode de couvrement,
  • l'aménagement intérieur (escalier de distribution, organisation spatiale, cheminées, décor éventuel),
  • les inscriptions historiques (dates portées, inscriptions éventuelles).

Cette grille de repérage a donné lieu à l’alimentation d’une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique. L’écueil majeur de la cohérence du repérage concerne l’état du bâti. Dans le cas de la commune de Saint-Benoît, l’objectif a été de repérer toutes les maisons existantes, même modifiées. Seuls les bâtiments ruinés ou ayant subi des transformations majeures n’ont pas été retenus (percement de grandes ouvertures, utilisation de matériaux récents, rendant illisible le parti d’origine). Des difficultés de datation sont toutefois à signaler.

II. Caractères morphologiques

typologie

en vilage

en écart

totaux par types

A1

22

5

27

A2

0

0

0

A3

25

0

25

B

0

0

0

Totaux par implantation

47

5

52 maisons ont été repérées, selon le tableau de répartition ci-dessus.

Le croisement du cadastre napoléonien et des matrices cadastrales, analysé pour la période allant de 1830 à 1911 indique l’existence de 162 bâtiments (hors église) identifiés sur le cadastre et répartis comme suit :

  • 47 maisons et 6 entrepôts transformés en maison d’habitation, soit un total de 53 maisons, correspondant à 33 % du bâti sur le village,
  • 46 entrepôts, 6 maisons transformées en entrepôt et parcelles de vignes bâties en entrepôt, soit un total de 54 entrepôts, correspondant à environ 33 % du bâti du village-
  • 6 maisons démolies sans réutilisation de la parcelle, correspondant à environ 3, 50 % du bâti du village,
  • 1 four
  • 48 bâtiments dont la fonction n’a pas été précisée, correspondant à environ 30 %.

On constate donc que durant cette période, la part des entrepôts et des maisons semble être quasiment comparable. En effet, sur les 30 % de bâtiments non identifiés, la cohérence des îlots construits permet de supposer que la répartition entre les deux types de bâtiments pouvaient être proportionnellement la même, certains îlots étant dédiés à des fonctions domestiques, d’autres à des fonctions agricoles, d’autres enfin à la cohabitation des deux fonctions. Il convient également de préciser que les maisons présentaient des parties réservées à la fonction agricole. Quelques indications ont été transmises par les matrices cadastrales (partie haute à fonction de maison).

Il est important de signaler que le décompte des bâtiments (maisons et entrepôts) fourni par le cadastre ancien de 1830 localise 162 bâtiments dans le chef lieu, alors que le repérage actuel a permis de recenser :

- 47 maisons, soit 36 % des bâtiments à vocation domestiques,

- 37 entrepôts, soit 22 % des bâtiments à vocation agricole, présentant encore des caractéristiques, qui répondent

aux grilles de repérages respectives.

Les bâtiments non étudiés sont au nombre de 61 (49 d’entre eux ont totalement disparu sur le cadastre actuel). Ils concernent 42 % de

bâtiments du chef lieu, pouvant se répartir de façon quasi équitablement entre des fonctions à dominante domestiques et agricoles. Les 12 bâtiments restants sont trop transformés pour être convenablement identifiés.

1. Implantation et composition d’ensemble

L’ensemble des maisons du village a été repéré, à l’exception des bâtiments dont les normes de construction ou les matériaux étaient trop éloignés de ceux relevant de l’architecture locale. Au sein du chef-lieu, les maisons sont regroupées en îlots, le long de rues étroites. L’école semble être isolée, mais le cadastre ancien indique qu’il existait plusieurs bâtiments mitoyens, aujourd’hui disparus. L’utilisation de la pente a favorisé le développement de niveaux en sous-sol et en soubassement. L’ensemble des maisons observées possède l’un ou l’autre et les témoignages oraux stipulent que le village entier possède des niveaux sous rue.

 Village, rue Basse : élévation des façades des parcelles 485 à 490. Village, rue Basse : élévation des façades des parcelles 485 à 490.Le quartier de la Basse Rue présente un îlot de 6 maisons disposées selon un parcellaire en lanière, semblable à la disposition relevée sur le cadastre napoléonien. La répartition des maisons du cadastre actuel indique que 12 parcelles, soit 25,50 % des maisons ont été fusionnées (2 ou 3 parcelles sur le cadastre napoléonien, les 35 maisons restantes, soit 14,5 % correspondent à une seule parcelle du cadastre napoléonien.

L’ensemble des maisons repérées a une mitoyenneté :

    • 3 maisons, soit 6,3 % n’a pas de mitoyenneté,
    • 6 maisons, soit 12,7 % ont 1 mur mitoyen,
    • 9 maisons, soit 19% ont 2 murs mitoyens perpendiculaires,
    • 15 maisons, soit 32% ont 2 murs mitoyens parallèles,
    • 14 maisons, soit 30% ont 3 murs mitoyens.

Les maisons situées dans les écarts ne possèdent pas de soubassement et correspondent à une seule parcelle, vérifiée sur le cadastre napoléonien.

2. Matériaux et mise en œuvre structurelle

Village, parcelle 1990 D3 406. Façade sud.Village, parcelle 1990 D3 406. Façade sud.Les bâtiments situés dans le chef-lieu, dont il est encore possible d’observer la mise en œuvre ont été construits en maçonnerie de moellons calcaires peu équarris. Le grès est également présent, dans 6 cas rencontrés. La présence d’enduit récent sur la plus grande partie des façades n’a pas permis d’observer le mode de mise en œuvre (35 bâtiments concernés). Lorsque les angles des quelques maisons sont apparents, ils présentent des moellons calcaires, parfois en grès, mais dans

tous les cas mieux équarris. Les enduits anciens conservés sont visibles sur 25 bâtiments et sont répartis de la façon suivante :

- 7 façades présentent une tyrolienne, soit 14,8 % du corpus (IA04001599 – fig. 01),

- 2 façades présentent un enduit lissé, soit 4,2 % du corpus (IA04001581 – fig. 01),

- 10 façades présentent un enduit à pierre vue, soit 21 % du corpus

- 6 façades présentent un enduit rustique, soit 13% du corpus,

Le reste du corpus des façades possède un enduit récent, soit 47 % des façades des maisons de Saint-Benoît.

Les encadrements de fenêtres ne sont pas suffisamment significatifs pour offrir une analyse cohérente. A peine 2 % des portes possèdent un encadrement en pierre de taille (IA04001599 – fig.06). Ces encadrements sont en arc en plein cintre dans 4,2 % des cas (IA04001636 – fig.11) et en arc segmentaire dans 12,7 %. La forme de linteau prédomine. Il est cependant difficile de tirer une réelle analyse, car il est possible que des encadrements en arc segmentaire ou en plein cintre aient été recouverts par des enduits récents ou bien modifiés lors des transformations des habitations par de simples linteaux. Les contrevents anciens ont été remplacés dans 94 % des cas par des contrevents en bois plein.

3. Structure, élévation, distribution

Village, parcelle 1990 D3 471. GrangeVillage, parcelle 1990 D3 471. GrangeLes bâtiments considérés sont des blocs en hauteur dont les façades sont tournées vers la rue. On remarque également que presque chacune d’entre elles dispose d’une entrée latérale réservée à l’étable ou à l’écurie ; lorsque les espaces agricoles sont en partie basse et les espaces de logis au-dessus, la communication n’est pas directe. En revanche les parties logis et agricoles supérieures communiquent la plupart du temps.

Les maisons du chef-lieu sont construites sur 2 à 5 niveaux d’élévation :

    • 42,5% du corpus possèdent 3 niveaux,
    • 49% du corpus possèdent 4 niveaux,
    • 8,5% du corpus possèdent 5 niveaux.

L’ordonnancement des façades des maisons est à 87 % irrégulier et seulement 13 % possèdent une élévation présentant un ordonnancement régulier, avec 1 bâtiment à 3 travées, 3 bâtiments à 2 travées et 1 bâtiment à une travée.

La totalité des maisons ont un niveau en sous-sol ou en soubassement, se répartissant entre :

- 61 % des maisons possèdent un niveau de soubassement,

- 25 % des maisons possèdent un niveau en sous-sol,

- 13 % des maisons possèdent un sous-sol et un étage de soubassement.

Au niveau des maisons du chef-lieu, plusieurs cas de figure ont été relevés, concernant la répartition des étages :

- 30% ont un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré,

- 17% ont un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble,

- 2% ont un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré,

- 13% ont un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés,

- 8,5% ont un sous-sol, un rez-de-chaussée, 1 étage carré,

- 8,5% ont un sous-sol, un rez-de-chaussée, 2 étage carrés,

- 8,5% ont un sous-sol, un rez-de-chaussée, 1 étage carré, 1 comble,

- 6,5% ont un sous-sol, un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré,

- 4% ont un sous-sol, un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, 1 comble,

- 2 % ont un sous-sol, un rez-de-chaussée, 3 étage carrés.

Les 5 maisons repérées dans les écarts présentent toutes un soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré. L’ordonnancement des maisons est irrégulier. 13 % des maisons possèdent un escalier extérieur, en maçonnerie. Lorsqu’un escalier intérieur a pu être observé (soit 44 % du corpus), celui-ci se trouve situé en façade dans 94 % des cas, les autres cas n’ont pas pu être observés correctement.

Les escaliers sont droits dans 33 % des cas, tournant dans 8 % des cas et en vis pour 4% des cas. Reste 55 % d’escaliers qui n’ont pas pu être observés, les maisons étant fermées.

Village, parcelle 1990 D3 471. CellierVillage, parcelle 1990 D3 471. CellierLes maisons du village possèdent des espaces voûtés, identifiées comme cave à vin (partie destinée à la transformation du vin) et partie celliers, selon la nomenclature du corpus de l’inventaire général.

Cette caractéristique n’a pas été relevée dans les maisons des écarts. C’est pourquoi, le choix a été fait de comptabiliser séparément les fonctions. Cela permet d’observer que les 5 maisons situées dans les écarts possèdent une étable et 2 d’entre elles un fenil. Concernant le village la répartition des fonctions est plus diversifiée :

- 94 % des cas possèdent une cave,

- 36 % des cas possèdent une remise, dont certaines auraient pu être une cave comme première fonction,

- 23 % des cas possèdent une étable,

- 30 % des cas possèdent un séchoir,

- 2 % des cas possèdent une étable à cochons,

- 6 % des cas possèdent les traces d’une boutique,

- 2 % des cas possèdent une resserre,

- 2 % des cas possèdent un four à pain (four communal récent).

Les maisons repérées dans les écarts sont classées dans le type A1 (maison avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse). Elles possèdent toutes en niveau 1, une étable et dans 2 cas une étable et un fenil accolé. Les maisons repérées dans le village proposent une répartition quasiment égale entre le type A1 et le type A3. Les maisons de type A1 sont celles qui présentent une cave à vin et /ou cellier, et/ou remise et ou une étable en niveau 1. La forme spécifique de type A3 (maison avec parties agricoles en parties basse et haute) sont celles qui possèdent à la une fois une cave et /ou remise en sous-sol ou soubassement, étable et/ou écurie (éventuellement agrémentée d’un poulailler ou d’une étable à cochons), et une boutique au premier niveau. Le niveau 2 correspond à celui du logis. Il est lui-même surmonté d’un fenil ou d’un séchoir.

L’absence de maison de type A2 (maison avec partie agricole en partie haute) s’explique par l’importance des fonctions agricoles en milieu rural. La possession d’un animal voire de plusieurs (chèvre, cochon, poule, âne et plus rarement cheval), en plus des celliers et de caves à vin, ainsi que des remise était une constante dans le village de Saint-Benoît. La partie haute de la maison était utilisée comme fenil et ou séchoir. Il n’en reste presque plus trace aujourd’hui sur les habitations du village qui ont pratiquement toutes été transformées, l’activité agricole dans son ensemble ne constituant plus une ressource vitale pour le village.

4. Couverture

La forme à un pan domine La tuile creuse comme mode de couvrement est présente dans 49 cas. 2 maisons présentent une toiture en ciment-amiante. Le traitement des avant-toits fait intervenir la génoise dans 46 cas (soit plus de 88 % du total), sachant que bon nombre de maisons de cette commune ont été refaites relativement récemment, sans qu’il soit possible d’y voir autre chose qu’une tendance décorative. On dénombre, au sein de ces 46 occurrences, 1 cas de génoise à 3 rangs, 27 cas de génoise à deux rangs et 18 cas de génoise à un rang.

III. Typologie

  • A1 : Maison avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse (27 repérées, 1 sélectionnée)
  • A2 : Maison avec partie agricole en partie haute (0 repérée ; 0 sélectionnée)
  • A3 : Maison avec parties agricoles en parties basse et haute (27 repérées ; 4 sélectionnées)
  • B : Maison sans partie agricole, commerciale ou artisanale ( 1 repérée ; 0 sélectionnée)

6 maisons ont été sélectionnées sur la commune, toutes dans le chef-lieu.

Interprétation de la classification

Les maisons observées sont situées pour la grande majorité dans le village lui-même. Les deux catégories observées concernent : les maisons avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse et celles dont les parties agricoles sont en parties basse et haute. Les fonctions agricoles restent donc très présentes au sein même du village. Une des caractéristiques encore largement visibles dans toutes les habitations observées est la présence au niveau du sous-sol ou du soubassement de cave et de cellier voutés, destinés à la transformation et au stockage du vin. Certaines maisons ont conservées le système permettant la transformation du raisin sur place. Les témoignages oraux ont permis de cerner les phases de transformations. Le raisin transporté dans des paniers en osier à dos d’hommes ou sur les mulets était porté au village, puis pressé grâce à un pressoir « dit à rouleau » déplaçable. Il s’agissait d’une grande cuve et de 2 rouleaux actionnés manuellement. Celui-ci était placé au-dessus de la trappe d’accès à la cuve. Cette trappe a été observée au niveau 2 des maisons, à proximité de la porte d’accès au logement et au niveau 1 dans la maçonnerie. Le raisin était alors pressé dans une grande cuve ou tonneau à demeure sous la trappe. La première étape consistait à tirer la « piquette ». Puis la fermentation avait lieu. Le vin était tiré plusieurs semaines après et placé ensuite dans de grandes jarres de verre, entourées de paille ou de petits tonneaux de bois (IA 04001583 – fig.06). Lors de l’enquête de terrain, plusieurs de ces ustensiles ont pu être observés sur place dans les celliers visités.

Les caves et celliers observés ont permis de constater que ces espaces dévolus prenaient la superficie de la parcelle, voire pouvaient se prolonger sous la parcelle voisine. Des traces d’ouvertures murées ont été visualisées dans certaines caves, sans pouvoir interpréter avec exactitude leur origine et leur fonction. La première cave, où se situait la cuve serait à la transformation proprement dit (pièce de cuvage). L’espace supplémentaire, souvent situé en fond de parcelle servait au stockage du vin et à son « murissement ». Les caves auraient été creusées y compris sous l’église. La tradition orale rapporte également que les façades de la plupart des maisons étaient recouvertes de treille, avec comme cépages la Framboise et le Jacquet, ce dernier ayant été interdit suite à l’observation de troubles neurologiques chez les consommateurs.

L’observation de traces de séchoirs en partie haute a été corroborée par des témoignages oraux. Ils ont indiqué que jusque dans les années 1950, les très nombreuses restanques implantées sur l’ensemble du territoire de la commune étaient plantées en particulier d’arbres fruitiers : pommiers, noyers, pruniers et figuiers. Les fruits étaient ensuite séchés.

La charpente de grande taille à faible pente, composée de poutres portant directement sur les murs est majoritairement couverte par une toiture à un pan. Ce mode de couvrement domine dans la commune et peut s’expliquer par l’utilisation rationnée du bois, difficile à exploiter dans ces zones de montagnes longtemps surpâturées.

Les plus anciennes maisons sur la commune de Saint-Benoît pourraient remonter au moins au 18e siècle. Les maisons repérées sont mentionnées sur le plan cadastral de 1830, à l’exception d’une seule. Quelques dates portées ont été observés. La plus ancienne remonte au second quart du 18e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le recensement s’est effectué à partir du cadastre napoléonien levé en 1830 et du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1990 : 52 maisons ont été repérées ; 6 ont été sélectionnées pour 93 immeubles recensés par l'INSEE en 1975. L’ensemble des maisons du village a été repéré, à l’exception des bâtiments dont les normes de construction ou les matériaux étaient trop éloignés de ceux relevant de l’architecture locale. Au sein du chef-lieu, les maisons sont regroupées en îlots, le long de rues étroites. L’utilisation de la pente a favorisé le développement de niveaux en sous-sol et en soubassement. Les maisons observées possèdent l’un ou l’autre et les témoignages oraux s'accordent sur le fait que toutes les maisons du village possèdent des niveaux sous rue. Le quartier de la Basse rue présente un îlot de 6 maisons disposées selon un parcellaire en lanière, semblable à la disposition présentée sur le cadastre napoléonien. La répartition des maisons du cadastre actuel indique que 12 parcelles, soit 25,50 % des maisons ont été fusionnées (2 ou 3 parcelles sur le cadastre napoléonien), les 35 maisons restantes, soit 14,5 % correspondent à une seule parcelle du cadastre napoléonien. Les maisons situées dans les écarts ne possèdent pas de soubassement et correspondent à une seule parcelle, vérifiée sur le cadastre napoléonien. Les maisons du chef-lieu sont construites sur 2 à 5 niveaux d’élévation. Les maisons repérées dans les écarts présentent toutes un soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré. La répartition des fonctions montre que toutes les maisons présentent des fonctions agricoles. Les maisons repérées dans les écarts sont du type A1 (maison avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse). Elles possèdent toutes une étable en niveau 1 et, dans 2 cas, une étable et un fenil accolé. Les maisons repérées dans le village se répartissent à quasi égalité entre le type A1 et le type A3 (maison avec parties agricoles en parties basse et haute). Les parties agricoles rencontrées pour les maisons de type A1 sont cave, remise ou étable. Dans les maisons de type A3, le premier niveau est le sous-sol ou un soubassement. Il peut être occupé par un cellier, une remise, une étable, une boutique. Le niveau 2 est occupé par le logis. Il est lui-même surmonté d’un fenil ou d’un séchoir. Les fonctions agricoles restent donc très présentes au sein même du village. Une des caractéristiques encore largement visibles dans toutes les maisons observées est la présence en niveau de sous-sol ou de soubassement de cave à vin voûtée (partie liée à la transformation du vin) et de cellier voûté, destiné au stockage du vin. Certaines maisons conservent encore la trace du système permettant la transformation du raisin sur place. L’observation de traces de séchoirs en partie haute a été corroborée par des témoignages oraux. La tuile creuse comme mode de couvrement est présente dans 49 cas.

  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse ; A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 52
    • étudiées 6
    • bâti INSEE 93
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général