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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Saint-Pierre

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Le terme "maison" comprend les édifices totalement dévolus à l'habitation, ainsi que ceux comprenant une partie habitation et une partie agricole (étable, remise, fenil…) réunies sous un même toit.

Les conditions de l'enquête

Le repérage des maisons sur la commune de Saint-Pierre a été effectué au cours du mois de mai 2009. Le recensement s'est fait à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1935 et 1990 (uniquement sections B2 et C). Le plan cadastral dit "napoléonien", levé en 1817, a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états de section de ce cadastre a été consulté. Toutes les constructions portées sur le cadastre actuel ont été vues, au moins de l'extérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux maisons et décrivant :

- la ou les fonction(s) visible(s) du bâtiment,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (escalier, cheminée, cloisons…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

II. Caractères morphologiques

21 maisons ont été repérées, 4 maisons ont été sélectionnées (19 % du corpus).

Seules deux maisons de la commune portent une date, du troisième quart du 18e siècle (1761, 1771).

Implantation et composition d'ensemble

Toutes les maisons de la commune ont été repérées au village, sauf deux au quartier des Carles.

Dans le village, les bâtiments sont regroupés en îlots qui suivent le sens la pente, le long de la rue principale. Des ruelles séparent ces îlots, un seul petit passage couvert a été repéré.

Seulement une maison est isolée ; 33,5 % ont un seul côté mitoyen, 43 % ont deux côtés mitoyens ; 19 % ont trois côtés mitoyens. 19 % des maisons possèdent une cour attenante.Les maisons sont des blocs en hauteur, dont la façade est préférentiellement tournée vers la rue principale.

Matériaux et mise en œuvre

Les bâtiments sont principalement construits en maçonnerie de moellons calcaires et de grès, généralement peu équarris, montés au mortier de chaux et de sable. Les chaînes d'angles sont renforcés par des moellons plus gros, mieux équarris. Une seule maison possédant des chaînes d'angles en pierre de taille de grès et de calcaire a été repérée. Les enduits anciens conservés sont rustiques (24 % du corpus), à la tyrolienne lisse (14 %), lisses (4,5 %) ou à pierres vues (4,5%). Il faut cependant signaler que plus de la moitié des maisons (52,5 %) possèdent un enduit récent.

Les encadrements des fenêtres sont majoritairement en maçonnerie, avec un linteau en bois ; l'enduit de finition est réalisé au mortier de gypse lissé portant une feuillure. Les encadrements de porte sont réalisés de la même manière. Une seule maison du corpus possède un encadrement de porte en pierre de taille, en arc segmentaire.Les contrevents anciens, qui occultent les fenêtres, ont été remplacés par des équivalents récents dans 47,5 % des cas. Cependant, les contrevents à persiennes représentent 82 % des cas restants (72,5 % de persiennes simples, 9 % de persiennes basses), 45,5 % pour les contrevents en bois plein. Ces chiffres indiquent que des contrevents en bois plein et des contrevents à persiennes peuvent se retrouver sur une même maison.

La présence d'une voûte en berceau segmentaire a été repérée dans six maisons (28,5 % des cas), en étage de soubassement ou en rez-de-chaussée. Elle couvre une étable ou une resserre qui, dans les autres cas, est couverte par un plancher sur solives.

Les pièces des étages supérieurs possèdent également un plancher sur solives. Les sols des pièces à usage d'habitation sont souvent couverts en carreaux de terre cuite carrés (de 15cm à 20cm de côté), en tomettes hexagonales (plusieurs tailles différentes, de la petite à la grande) ou en carreaux de ciment teintés. Le sol de l'étable est en terre battue, le sol du fenil est un plancher rustique.

Les murs des pièces d'habitation reçoivent un enduit au plâtre lisse et sont souvent peints en blanc, avec des plinthes de couleur foncée (brun, noir, rouge). Les cloisons intérieures sont réalisées principalement en maçonnerie légère et pans de bois. Les plafonds des pièces d'habitation reçoivent parfois un enduit lisse au plâtre.

La pièce servant de cuisine dispose d'une cheminée adossée ou a demi-engagée dans un mur. La forme des manteaux de cheminée est généralement rectangulaire, parfois galbée, avec une corniche moulurée. Cette cheminée est parfois accompagnée d'une niche regroupant un potager de cuisson et un cendrier. Un potager recouvert de carreaux décorés à été repéré. Une pile d'évier est aménagée dans un angle de la cuisine ou sous une fenêtre. Des placards muraux ou en maçonnerie légère sont installés dans la cuisine et dans les chambres.

Les escaliers extérieurs sont construits en maçonnerie, deux cas sont construits sur une logette. Les éventuels escalier intérieurs sont construit en maçonnerie légère de chaux et de plâtre sur une structure en bois. Les contre-marches sont façonnées au mortier ou sont en bois, les nez de marche sont en bois et les marches reçoivent généralement des carreaux de terre cuite.

Structure, élévation, distribution

Les maisons ont de deux à quatre niveaux d'élévation : deux niveaux (9,5 %), trois niveaux (81 %), quatre niveaux (9,5 %). Près de 71,5 % des maisons de la commune ne possèdent pas d'élévation ordonnancée en travées.

Pour les maisons possédant une élévation organisée en travées, la répartition se fait ainsi : 20 % à une travée, 80 % à deux travées.

Seules un tiers des maisons du corpus possède un étage de soubassement. Au niveau de la répartition des étages, le cas le plus fréquent (38 % du corpus) correspond aux maisons organisées ainsi : un rez-de-chaussée et deux étages carrés. La seconde occurrence (24 % des cas) s'organise ainsi : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

On note la présence importante d'un escalier de distribution extérieur, pour 71,5 % des maisons. Cet escalier extérieur est majoritairement adossé parallèlement à la façade, de forme droite et possède un repos (60 % des cas). L'autre modèle est un escalier extérieur perpendiculaire à la façade, de forme droite (40 % des cas), avec ou sans repos. A cela s'ajoutent d'éventuels escaliers intérieurs, droits ou tournants.95 % des maisons possèdent une étable, 24 % possèdent une resserre, 19 % possèdent un fenil. On note deux anciennes boutiques ; une étable à cochon, un atelier et un four à pain intérieur ont été repérés.

Couverture

Les toits sont à longs pans (76 % du corpus) ou à un pan (24 %). Les charpentes sont généralement à pannes faîtière et pannes intermédiaires, pas de panne sablière. Les avants-toits anciens conservés (95 % du corpus) sont traités en génoise : un rang (76 %) ou deux rangs (19 %) de génoises maçonnées. Trois maisons possèdent un rang de génoise posé sur un rang de carreaux de terre cuite. 30 % des maisons reçoivent une saillie de rive des pignons réalisée avec un rang de génoise.La couverture traditionnelle est la tuile creuse mais elle a été largement remplacée par des matériaux modernes (plaques de fibro-ciment notamment), lesquels concernent 52,5 % des maisons de la commune. Deux maisons sont couvertes en tuile plate mécanique.

Décor

Les décors de façades ne concernent qu'un petit nombre de maisons (14 % du corpus). Ils se présentent sous forme de faux encadrements peints.

Typologie

A1 : Maison avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse (76,5 % du corpus, 16 repérées ; 3 sélectionnées)

Logis au-dessus ou à côté d'une partie agricole ou commerciale

A3 : Maison avec parties agricoles en parties basses et hautes (19 % du corpus, 4 repérées ; 1 sélectionnée)

Logis entre les parties agricoles

B : Maison sans partie agricole, commerciale ou artisanale (4,5% du corpus, 1 repérée ; 0 sélectionnée)

Absence de partie agricole

Interprétation de la classification

Les données statistiques montrent très clairement que, sur la commune de Saint-Pierre, les modes de vie et les modes d'habiter impliquaient une grande mixité des hommes et des bêtes.

Effectivement, une catégorie prédomine largement (76,5 % du corpus), c'est celle des maisons dont le logis est installé au-dessus d'une partie agricole : étable, remise…

La seconde catégorie (19 % du corpus) est celle des maisons où le logis est compris entre une partie basse agricole (étable, porcherie, resserre...) et une partie haute à vocation également agricole (fenil, séchoir, etc.).

Ensemble, ces deux catégories représentent 95,5 % du corpus et traduisent la très forte imbrication des fonctions agricoles dans l'habitat, notamment la présence des étables en dessous de l'habitation.

A contrario, seulement 4,5% des maisons du corpus sont entièrement dévolues à l'habitation.

Seules deux maisons de la commune portent une date, du troisième quart du 18e siècle (1761, 1771).

Toutes les maisons de la commune ont été repérées au village, sauf deux au quartier des Carles. Les données statistiques montrent très clairement que, sur la commune de Saint-Pierre, les modes de vie et les modes d'habiter impliquaient une grande mixité des hommes et des bêtes. Effectivement, une catégorie prédomine largement (76,5 % du corpus), c'est celle des maisons dont le logis est installé au-dessus d'une partie agricole (type A1) : étable, remise… La seconde catégorie (19 % du corpus) est celle des maisons où le logis est compris entre une partie basse agricole (étable, porcherie, resserre...) et une partie haute à vocation également agricole (fenil, séchoir, etc.) (type A3). Ensemble, ces deux catégories représentent 95,5 % du corpus et traduisent la très forte imbrication des fonctions agricoles dans l'habitat, notamment la présence des étables en dessous de l'habitation. A contrario, seulement 4,5% des maisons du corpus sont entièrement dévolues à l'habitation (type B).

  • Typologies
    A3 : Maison avec parties agricoles en parties basses et hautes ; B : Maison sans partie agricole, commerciale ou artisanale ; A1 : maison avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse
  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire
  • Décompte des œuvres
    • repérées 21
    • étudiées 4
    • bâti INSEE 43
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général