Dossier collectif IA13001436 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
maisons
Auteur
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Adresse
    • Commune : Marseille 16e arrondissement
      Lieu-dit : L'Estaque

Les maisons modeste ancien forment des petits alignements jusqu'aux années 1850.

Les maisons de ville apparaissent dans les années 1860 et forment les alignements de lotissements des quartiers de l'Estaque-Gare, de l'Estaque-Eglise et de la Fontaine-des-Tuiles, jusque vers 1914, même s'il s'en trouve encore dans l'entre-deux-guerres. Parmi elles, les maisons à deux logements juxtaposés, avec un premier niveau percé de deux portes et une fenêtre et un second niveau percé de deux ou trois baies, attestées dès 1865 et construites en séries dans le dernier quart du 19e siècle, sont liées à des investissements locatifs (rue Le-Pelletier, place Maleterre, rue Druilhe).

Les maisons de villégiature apparaissent vers 1850 et sont érigées jusqu'au tout début du 20e siècle. Les premières sont essentiellement des bastides marseillaises, c'est-à-dire des maisons de campagne, essentiellement du troisième quart du 19e siècle, sur les coteaux qui dominent l'Estaque ; elles précèdent les implantations de bord de mer des villas balnéaires autour de 1900.

Les pavillons apparaissent d'abord comme des habitations bourgeoises du tournant du 19e siècle et du 20e siècles puis dominent à partir des années 1920 dans les lotissements périphériques. Parmi les pavillons, la forme façade en pignon apparaît dans les années 1860 et se diffuse au 20e siècle jusqu'aux années 1930 sur des modèles plus modestes. Il en va de même pour les façades à gouttereau à lucarne-pignon.

Alors que la maison de ville peut faire l'objet de construction en série en vue d'être louée (surtout à la fin du19e siècle), le pavillon est souvent construit pour un propriétaire-constructeur qui y loge - c'est du moins la norme dans le pavillonnaire après la guerre de 1914. Cependant la maison de ville à deux niveaux et un seul logement du début du 20e siècle est le plus souvent construite par un propriétaire qui s'y loge.

La maison comprend un ou deux logements sous un même toit (au-delà, on considère qu'il s'agit d'un immeuble). La typologie des maisons est bâtie sur des classes disjonctives entre maison modeste ancien, maison de ville et pavillon. Bastide marseillaise et villa balnéaire étant isolables au sein des pavillons. A ces catégories sont associées des descripteurs : façade en pignon, gouttereau à lucarne-pignon, deux logements superposés, deux logements juxtaposés, haut mur de clôture.

Les types maison de ville et pavillon se répartissent à peu près à égalité (413 maisons de ville, 470 pavillons), mais les premières sont situées dans les parties denses des quartiers, même si elles sont nombreuses à avoir un jardin à l'arrière, cependant que les pavillons sont en périphérie. On note une soixantaine de maisons de villégiature (20 bastides marseillaises, 39 villas balnéaires) et 67 maisons de type modeste ancien. Parmi les 234 maisons qui n'ont pas été typées la plupart correspondent à des formes modestes voire très modestes de maisons faisant partie d'ensembles locatifs du côté des Riaux ou des maisons des anciens écarts qui s'apparentent au type modeste ancien.

Les maisons modeste ancien sont relativement basses et peu percées, la plupart n'ayant qu'une seule fenêtre à l'étage et une porte décentrée. Elles peuvent aussi compter deux travées. Leur petit gabarit et la faible taille des baies les distinguent. Elles peuvent être maison de ville par leur position dans des alignements ou faire partie de pâtés de maisons dans des écarts.

Les maisons de ville se définissent par leur position sur rue et deux mitoyennetés. Une soixantaine d'entre elles ne comptent qu'un rez-de-chaussée, percé soit d'une porte entre deux baies, soit simplement d'une porte et d'une baie. Mais la plupart comportent un étage et dans ce cas, il n'est pas rare qu'elles abritent deux logements superposés ou juxtaposés. Elles n'excèdent qu'exceptionnellement un étage et comptent habituellement deux ou trois baies à l'étage, rarement plus.

Les pavillons se définissent par l'absence de mitoyenneté ou par une seule dans le cas de maisons jumelles.

Les maisons de villégiature forment une sous-catégorie fonctionnelle des pavillons et se distinguent en bastide marseillaise, c'est-à-dire maison de campagne avec un terrain de quelque importance et villa balnéaire qui, plutôt en bord de mer, peut avoir un terrain qui n'atteint pas 1 000 mètres carrés. Les bastides marseillaises sont situées sur les pentes, souvent de part et d'autre de la voie ferrée et sont souvent associées aux hauts murs de clôture qui caractérisent le paysage des traverses marseillaises. La distinction n'est pas évidente entre les maisons de villégiature et les maisons bourgeoises, puisqu'il ne s'agit que d'une différence d'usage dans le temps : le passage de la villégiature au domicile permanent étant fréquent.

Parmi les caractéristiques communes à l'ensemble de ces constructions, on peut mentionner l'enduit qui recouvre sans doute le plus souvent du blocage de moellons calcaire. L'utilisation de la pierre de taille n'est qu'exceptionnel, y compris pour des trames de façades. La brique est rarement utilisée sur toute une élévation. Elle se trouve dans des mises en oeuvre mixte de blocage et également en éléments de décor de trame de façade. Les toits, le plus souvent à longs pans ou à deux pans, sont couverts de tuiles. Les maisons à deux logements superposés, pavillon ou maisons de ville sont assez fréquentes, de même que les maisons jumelles.

  • Typologies
    modeste ancien ; maison de ville ; pavillon ; bastide marseillaise ; villa balnéaire ; façade en pignon ; gouttereau à lucarne-pignon ; deux logements superposés ; deux logements juxtaposés ; haut mur de clôture
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique, tuile creuse mécanique
  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 1 501
    • repérées 1 214
    • étudiées 106

Documents d'archives

  • Partage entre Magdeleine, Catherine, Marie-Elisabeth, Euphrosine et Julie Saint Martin, soeurs, du 5 germinal an 5 (à l'Estaque, Marseille). Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 383 E 162.

    description des maisons mitoyennes à la douane, dont certaines cnstruites en 1788
  • Inventaire de la succession de Joseph Gaspard Ginac au requête de ses héritiers (à l'Estaque, Marseille), 1816. (notaire JPons Jean-Baptiste). Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 367 E 365

    Inventaire détaillé du mobilier des maisons de la succession Ginac, dont celle de Saint-Henry et celle de l'Estaque
  • Verbal d'enchères et adjudication définitive des immeubles dépendants de la succession de dame Ginac Tamisier (dont l'Estaque, Marseille), 1838. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 417 U 106.

    mentions à des maisons de différentes tailles à Saint Henry, construite entre 1818 et 1837
Date d'enquête 1998 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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