Dossier d’œuvre architecture IA05001478 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse place de la Fontaine , 2e maison
  • Cadastre 1755 plan 7 1131, 1132  ; 1823 E2 704  ; 1998 E2 1629, 1630, 1984  ; 2018 000E 1629, 1630, 1984
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, cuvage, séchoir, pigeonnier, jardin

L'origine de cette maison remonte sans doute au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la fontaine. Toutefois ses percements et ses aménagements intérieurs ont été totalement remaniés vers le milieu du 18e siècle, notamment l'escalier avec son garde-corps en ferronnerie.

Dans le terrier de 1755, elle est séparée en deux parcelles chacune désignée comme « maison ». La parcelle nord (parcelle 1131) est partagée entre NICOLAS Joseph et BERTRAND Nicolas père et fils, ces derniers possédant également un grand jardin mitoyen (parcelles 1138 et 1154). La parcelle sud (parcelle 1132) appartient à BERNARD Léon qui possède également un jardin mitoyen (parcelle 1133)

Sur le cadastre de 1823, ce bâtiment fait partie d'une seule parcelle mentionnée comme une « maison et cour » ayant une surface au sol de 340 m². Elle appartient à REYMOND Jean-Louis qui possède également le jardin mitoyen (parcelle E2 707), ainsi qu'une autre maison sur la place (E2 587), une dépendance agricole disjointe dans un îlot voisin (E2 711) et divers terrain autour du bourg de Ribiers dont un grand pré à côté des aires à battre (E2 714).

La tradition orale rapporte que ce propriétaire possédait également la papeterie (puis filature) installée en rive gauche du Buëch (commune de Sisteron), en face du quartier de Chatillon.

Sur la partie nord, les enduits des élévations datent du milieu du 20e siècle, ailleurs ils datent de la fin de ce même siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : milieu 20e siècle

Cette maison est située au centre de l'îlot qui borde à l'ouest la place de la Fontaine de Ribiers. Mitoyenne sur deux côtés parallèles, elle comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble.

Le sous-sol était à l'origine accessible par un escalier intérieur maçonné, droit, installé côté ouest et desservi par le couloir du rez-de-chaussée. Il est occupé par deux grandes pièces à usage de cellier et de resserre, couverts en berceau plein-cintre, qui communiquaient entre eux par une porte basse en arc segmentaire. Dans le cellier sud, une grande cuve vinaire cylindrique est adossée à l'angle nord-est. Elle est construite en maçonnerie, avec un parement intérieur (fond et cuvelage) en grands carreaux de terre cuite glaçurés (aujourd'hui, elle est percée d'une porte). Au-dessus de la cuve, une trappe aménagée à travers la voûte était anciennement accessible depuis le couloir du rez-de-chaussée.

Le rez-de-chaussée et les deux étages carrés sont réservés au logis.

Le rez-de-chaussée est séparé par un couloir médian traversant, accessible par une large porte piétonne côté est et qui mène au jardin côté ouest. Il dessert un escalier tournant à retours avec jour, dont les repos sont éclairés par des fenêtres. Le garde-corps est en ferronnerie, sauf sur les quatre dernières volées où il est en bois.

La pièce sud-est du rez-de-chaussée accueille un salon éclairé par deux fenêtres. Il est directement accessible depuis le couloir, mais il communique également avec une cuisine qui occupe la partie sud-ouest. Dans le salon, une cheminée est à demi-engagée dans le mur sud et dans la cuisine, ce même mur accueille une cheminée entièrement engagée. Le sol du salon est en tomettes et les murs et le plafond sont enduits au plâtre. Les poutres, rehaussées de moulures, séparent des caissons à motifs floraux en bas-relief. Les quatre angles de cette pièce portent également un décor en bas-relief symbolisant les quatre saisons. Au-dessus de la porte de communication avec le couloir, une imposte sculptée en gypserie (déposée) montrait le bâtiment de la papeterie de Mison.

Chaque étage carré est divisé en quatre pièces, avec un sol en carreaux de terre cuite, et des murs et plafonds enduits. Les menuiseries des portes sont à panneaux moulurés simples. L'étage de comble est occupé par un séchoir et deux pigeonniers. Le sol est constitué d'une chape de mortier.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets. Sur la moitié nord, les élévations conservent un enduit à la tyrolienne avec un décor de faux encadrements peints, de fausse chaîne harpée lissée et peinte et de bandeau de sous-toiture. Au premier niveau de l'élévation orientale, la porte possède un encadrement en pierre de taille calcaire en arc segmentaire, avec des piédroits portant pilastres. La menuiserie, à deux vantaux asymétriques à panneau mouluré, dispose d'un heurtoir en ferronnerie. Elle est surmontée d'un chassis de tympan vitré en menuiserie, protégé par une grille en ferronnerie. Sur l'élévation occidentale, la porte donnant au couloir et à l'escalier possède également un encadrement en arc segmentaire, mais il est façonné au mortier. La menuiserie de cette porte, à quatre panneaux en croix moulurés, est surmontée d'un chassis de tympan vitré en menuiserie protégé par un barreaudage métallique vertical. Les encadrements des fenêtres sont façonnés au mortier avec un couvrement en arc segmentaire. Celles-ci sont occultées par des contrevents à cadre. Les baies d'envol des pigeonniers sont entourées d'un rang de carreaux de terre cuite glaçurés.

L'avant-toit est constitué de trois rangs de génoise. Sur la partie nord-est, ils sont peints en rouge, ailleurs ils sont peints en blanc. La charpente est à pannes et le toit à longs pans est couvert en plaques de fibro-ciment supportant des tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • paysage d'architecture
  • Précision représentations

    Représentation en gypserie de la papeterie de Mison sur une imposte de porte.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général