Dossier d’œuvre architecture IA06001625 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
maison, puis savonnerie, puis parfumerie Schmoller et Bompard, puis usine de produits chimiques Orgasynth, actuellement Xcentipharm
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Société Xcentipharm

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Lieu-dit quartier de la Croix
  • Adresse chemin de la Madeleine
  • Cadastre 1809 E 412 à 424 ; 2006 BK 99, 100
  • Dénominations
    maison, savonnerie, parfumerie
  • Appellations
    parfumerie Schmoller et Bompard, puis usine de produits chimiques Orgasynth, actuellement Xcentipharm
  • Destinations
    usine de produits chimiques
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    cheminée d'usine, station d'épuration, laboratoire, rue, bureau, chaufferie

L'association entre Pierre Bompard et Herman Schmoller date de la fin des années 1870. L'entreprise est restée par la suite et durant une grande partie du 20e siècle entre les mains de la famille Bompard. La production de la société Schmoller et Bompard a démarré au moment de la fondation de l'entreprise qui s'implante dans une ancienne maison rurale. S'y trouvait auparavant une savonnerie portée sur les plans cadastraux de 1809 et appartenant alors à la famille de M. Bompard. Les premières extensions de l'usine datent de ces années (1880), avec la construction de la salle de fabrication, d'une maison servant aujourd'hui de locaux de repos et de réfectoire, mais dont l'attribution ancienne n'est pas connue. De cette époque date aussi la première partie du bâtiment qui sert aujourd'hui principalement de garage et de salle de réunion. L'ancien distilloir a été construit dans les années 1890. Une première chaufferie avec cheminée d'usine lui est accolée. D'autres locaux sont construits dès le début du 20ème siècle. Cependant, il est impossible d'établir pour cette période une chronologie précise des constructions nouvelles. Entre 1900 et 1924 sont donc bâtis le bâtiment dédié aujourd'hui au laboratoire de contrôle qualité, la salle dite des jasmins, la nouvelle chaufferie avec une nouvelle cheminée, la villa des Bompard, occupée aujourd'hui par la direction et les services administratifs de l'usine, et enfin l'extension du bâtiment des garages et de la salle de réunion. La construction de l'atelier des hydrocarbures clôt cette période durant laquelle on a procédé à cette série d'importants travaux d'agrandissement de l'usine et qui ont structuré le site jusqu'aux années 1970. C'est probablement au cours de cette période d'intenses remaniements que les anciennes salles des machines et chaufferie avec cheminée sont détruites et que les toitures à longs pans de la salle de fabrication et du laboratoire sont transformées en toits terrasse. Il est également attesté qu'à cette époque, la parfumerie exploite un important et ancien moulin destiné au broyage de racines. Au 19e siècle ce moulin était séparé du reste l'usine par la route de communication entre Grasse et Nice. Cette très ancienne voie a par la suite perdu son importance et a été intégrée au site, devenant un temps une rue intérieure, avant de disparaître totalement. Le moulin a été entièrement démoli dans les années 1990. La dernière extension significative de l'usine date des années 1970, avec la construction de 6 bâtiments rectangulaires sur un terrain contigu à l'usine. L'établissement se spécialise à partir de là et à la suite de rachats de l'entreprise, dans la production de produits chimiques et pharmaceutiques et s'éloigne de la parfumerie. Le nom Schmoller et Bompard tombe alors progressivement en désuétude. Le site est de nos jours exploité par la société Xcentipharm (groupe Axyntis). Les parties les plus anciennes (19e siècle) de l'usine sont aujourd'hui desafféctées. En 194 la société Shmoller et Bompard employait 37 personnes et en 1954 elle en employait 262.

L'usine se divise en deux parties. Au bas de la propriété se trouve la partie moderne du site avec ses 6 ateliers rectangulaires en tôle. Leur répartition est symétrique et forme un damier. L'accès principal à l'usine s'effectue approximativement au centre de la propriété. Il donne sur une rue qui coupe l'établissement en deux dans le sens de la largeur. La partie haute du terrain est occupée par les anciens locaux. Les bâtiments les plus anciens, au plus haut, ont été construits en bordure de terrain. S'y trouve l'ancienne maison rurale. Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire, à toit à longs pans de trois étages sur rez-de-chaussée. La couverture en tuiles mécaniques repose sur une charpente apparente en bois, sans ferme, constituée uniquement du faîtage et des chevrons, avec un voligeage jointif de couverture en terre cuite. Accolé à ce bâtiment se trouve l'ancien atelier de fabrication. Il présente un plan carré. La couverture qui n'est pas d'origine est en terrasse avec un mur acrotère. Les baies de la face latérale nord du local ont été bouchées lors de la construction du distilloir. Ce dernier, presque carré, comprend un rez-de-chaussée sur un niveau de soubassement. Le plancher entre les deux niveaux est en voûtains de briques enduites. La toiture à longs pans présente une charpente en bois. Cet ensemble repose sur des poteaux rectangulaires situés dans les angles et au centre des murs. La couverture est en tuiles mécaniques. La cheminée en brique, qui ne sert plus, se trouve entre le distilloir et la chaufferie. Celle-ci, d'un seul volume intérieur, a approximativement les mêmes dimensions que le distilloir, et présente une toiture à longs pans avec charpente métallique, surmontée d'un lanterneau. En face de cette première rangée de bâtiments se trouve, séparée par une rue, une seconde rangée parallèle qui comprend le bâtiment administratif, l'ancien atelier des jasmins et le bâtiment des contrôles qualité. Ce dernier de plan presque carré, compte trois étages sur sous-sol. Les planchers de ce bâtiment sont soutenus par des poteaux (2 poteaux par niveau) de fonte. Sa toiture comme celle du bâtiment administratif est à croupe, couverte en tuiles mécaniques. L'ancien atelier des hydrocarbures (IA06001626) a été construit en face du bâtiment des jasmins, auquel il est relié par une structure en tôle. Enfin, le site dispose de sa propre station de retraitement des eaux. Elle se trouve sur la rive opposée du vallon qui longe la partie nord du terrain de l'usine.

  • Murs
    • béton
    • métal
    • enduit
    • maçonnerie
    • pan de métal
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile mécanique, métal en couverture, béton en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, 1 vaisseau
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • lanterneau
    • croupe
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • achetée
  • État de conservation
    restauré, mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
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Documents d'archives

  • [Savonnerie, puis usine Orgasynth] Acte de vente, n° 188. 29/10/1860. Laugier (notaire). Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03E 076/520.

    Fol. 255. La propriété décrite est formée de terres cultivées et de bâtiments ruraux dont l'un, nommé fabrique, servait de savonnerie.
  • [Savonnerie, puis usine Orgasynth] Acte sous seing privé. 01/01/1881. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 04U 07/0109.

    Formation de la société de parfumerie Schmoller et Bompard.
  • [Savonnerie, puis usine Orgasynth] Acte. 27/11/1920. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 04U 07/0117.

    Acte de société attestant que le moulin est toujours en activité.
  • Activité de l'industrie dans le département. Etude générale sur la parfumerie. 1954. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 0028W0137.

    En 1954, la société Schmoller et Bompard employait 37 personnes.

Documents figurés

  • Société Schmoller et Bompard Plan d'ensemble. / Plan à l'encre sur papier, années 1920. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 05M 388.

    Plan montrant que l'essentiel des bâtiments de la partie ancienne de l'usine existe en 1924, date à laquelle est ajouté l'atelier d'extraction.
  • New factory for hydrocarburs. / image extraite d'une revue professionnelle, 1924. Musée International de la Parfumerie, Grasse : non coté.

  • Réseau électrique armoires de puissance. / Plan à l'encre sur papier, 09/12/2005.

Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
Dossiers de synthèse