Dossier d’œuvre architecture IA83001569 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite Château Meissonnier, puis Château Keller, puis Château Gaumont, actuellement hôtel de voyageurs (centre de vacances) dit Château Les Tourelles
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sainte-Maxime - Grimaud
  • Commune Sainte-Maxime
  • Lieu-dit Bellevue
  • Adresse 2 boulevard Beau Site , 82 boulevard des Cistes
  • Cadastre 2012 AB 156, 155
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Château Meissonnier, Château Keller, Château Gaumont, Château Les Tourelles
  • Destinations
    hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    parc

Jules Antoine Meissonnier appartient à une famille de propriétaires terriens qui a donné des consuls et des maires à la ville depuis 1776. Il fait fructifier le patrimoine foncier qu'il avait reçu en héritage en 1879 par des opérations spéculatives au sein de la Société des Terrains du Littoral. Il fait construire son château vers 1883-1884. Il décède en 1898.

Le château est vendu en 1904 à madame Mascotte, veuve Keller. Son fils Paul Keller en hérite et le revend en 1912 à Léon Gaumont pionnier de l'industrie du cinéma.

La demeure devient un lieu de réception et le lieu de tournage de quelques films. Après s'être retiré de la direction de sa société en 1930, Léon Gaumont s'installe complétement à Sainte-Maxime jusqu'à sa mort en 1946. C'est lui qui a fait surélever le château d'un étage sur le corps central pour y aménager son bureau, suivant des plans de l'architecte René Darde. Il a également fait construire le mur de clôture à balustres sur le boulevard Beau Site et le portail avec ses vantaux en ferronnerie qui ne figurent pas sur une vue datant de l'époque Keller. Ces travaux ont vraisemblablement eut lieu dans le 1er quart du 20e siècle. L'ascenseur date aussi de cette époque.

La demeure est achetée en 1948 par monsieur et madame Nègre, qui avaient été concessionnaires Citroën en Afrique du nord, puis en 1964 par un syndicat du bâtiment allemand pour être transformée en hôtel et résidence de vacances. Les extensions sud, dont l'avancée du soubassement et les terrasses, ont été réalisées entre 1964 et 1967. Les distributions d'origine ont disparu. La villa a été entièrement rénovée en 2009 par l'architecte Jean-Pascal Clément.

Le Château Meissonnier a été construit sur la colline de Bellevue qui dominait ce qui n'était encore qu'un village et le golfe de Saint-Tropez. L'entrée se faisait au sud par un portail architecturé aux vantaux en fer forgé. C'est après avoir traversé le parc, d'une superficie de 10 700 mètres carrés que l'on arrivait au château (aujourd'hui l'entrée se fait dans l'angle nord-est de la parcelle). Au nord, un autre portail mettait en relation le château et les vignes.

Le château est vraisemblablement construit en moellons revêtus d'un enduit. Le rez-de-chaussée, surélevé au-dessus du soubassement, est surmonté d'un étage carré lui-même surmonté d'un étage-attique au-dessus des travées centrales et d'un étage de comble au-dessus de chaque avant-corps. Un troisième étage précédé d'une galerie a été rajouté au-dessus des travées centrales. La demeure est couverte d'un toit à longs pans brisés en tuiles plates mécaniques. Les brisis sont couverts d'ardoise comme les dômes polygonaux nervurés des tourelles.

La maison présente un plan-masse symétrique, plan rectangulaire avec les excroissances des tourelles polygonales sur les angles nord, auquel répond la symétrie des volumes, un corps central et deux corps latéraux en avancée, et l'ordonnance des élévations sud et nord. L'ensemble des élévations est traité avec le même soin.

L'entrée principale se fait par la façade arrière, au nord. Les étages sont desservis par un escalier dans-œuvre, tournant à retours avec jour, en maçonnerie. Les marches sont en marbre blanc. Les terrasses-belvédères des tourelles sont accessibles par deux escaliers en vis avec jour au premier et deuxième niveau. A partir de là des escaliers en vis sans jour prennent le relais. Ils n'occupent plus tout le volume et l'on a un vide entre le mur de cage et le mur extérieur. Un ascenseur a été rajouté.

Le carrelage du vestibule est en marbre blanc avec des bouchons de marbre gris foncé. Les salons du rez-de-chaussée sont parquetés, les chambres à l'étage sont carrelées de tomettes. Les pièces ont conservé leur cheminée.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe
    • dôme polygonal
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    plan masse symétrique ; volumétrie symétrique ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • balustre, pilastre, colonne, fronton, médaillon, acanthe, coquille, fleur, ornement végétal, guirlande, portrait, pomme de pin
  • Précision représentations

    L'ensemble des élévations porte un décor architectural. La façade sud est la plus ornée. Aux colonnes toscanes du portique au rez-de-chaussée répondent celles du quatrième niveau (rajouté) supportant un entablement et un fronton triangulaire. Les garde-corps des balcons et des terrasses sont à balustres.

    Le décor sculpté est abondant : pilastres composites aux deuxième et troisième niveaux, fausses chaînes à tables saillantes, larmiers reposant sur des consoles à feuilles d'acanthe, médaillons. On retrouve le même vocabulaire ornemental, en plus sobre, sur l'ensemble des façades.

    Le plafond du portique a gardé un décor peint. Un encadrement de branches de bambou et des fleurs blanches se détachent sur un fond bleu. Tout autour un encadrement ocre simule un décor de gypserie avec moulures et acanthes.

    A l'intérieur, le salon principal porte un décor de gypserie plafonnant : une rose centrale faite d'entrelacs d'ornements végétaux que l'on retrouve dans les angles, une frise d'oves, d'acanthes et de fleurs couronnant les murs, avec au milieu de chaque côté un médaillon portant un visage féminin de profil, vraisemblablement le portrait de madame Meissonnier. Le décor de gypserie du vestibule est au-dessus des portes et en frise d'acanthes autour du plafond.

    Les vantaux en ferronnerie du portail ont un décor de pommes de pin.

Z Maisons Maxime

  • Titre courant maison de villégiature (villa balnéaire) dite Château Meissonnier, puis Château Keller, puis Château Gaumont, actuellement hôtel de voyageurs (centre de vacances) dit Château Les Tourelles
  • Sélection oui
  • Lieu-dit Bellevue
  • Adresse Beau Site (boulevard) 2
  • Datation avant 1920
  • Date 1883
  • Architecte
  • Type Villa-château aristocratique ou bourgeoise
  • Plan-masse régulier
  • Volumétrie symétrique
  • Elévation principale avec axe
  • Caractères éclectique
  • Couronnement Corniche
  • Entrée principale position sur façade arrière
  • Entrée principale niveau rez-de-chaussée surélevée ou 1er étage
  • Entrée secondaire position ne sait pas
  • Entrée secondaire niveau ne sait pas
  • Escalier extérieur oui
  • Perron oui
  • Porche non
  • Terrasse oui
  • Pergola non
  • Balcon oui
  • Galerie oui
  • Loggia non
  • Bow-window non
  • Corps en arrondi non
  • Date de saisie 2013-02-11T00:00:00.000+01:00
  • Statut de la propriété
    propriété d'un organisme professionnel
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, maison d'homme célèbre

Bibliographie

  • Germond, Jean-Daniel de. Histoire et histoires... de Sainte-Maxime. - Gap : imprimé chez Louis-Jean à compte d'auteur, 1990, 472 p.

    P. 410-414.

Documents figurés

  • Ste Maxime - 817 - Château Meissonnier. / Phototype, carte postale, par E. Lacour - Marseille, [ca 1900]. Collection particulière.

  • Sainte-Maxime. Château Kéler (sic) / carte postale, par Lazerme, éditeur, [ca 1910]. Collection particulière.

  • Ste-Maxime-sur-Mer. Entrée du Château Gaumont / Carte postale, [ca 1915]. Collection particulière.

  • Les Tourelles. Sainte-Maxime-sur-Mer (Var) / carte postale, 1925-1950. Collection particulière.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers