Dossier d’œuvre architecture IA83001498 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Maison de villégiature dite L'Ermitage
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sainte-Maxime - Grimaud
  • Commune Sainte-Maxime
  • Lieu-dit la Nartelle-nord
  • Adresse 12 avenue Maurice-Maeterlinck
  • Cadastre 1819 B1 73  ; 2012 AF 992
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    L'Ermitage
  • Parties constituantes non étudiées
    château d'eau, serre, parc

Une construction désignée sous le nom de bastide existe à cet emplacement sur le cadastre de 1814. Elle se trouve au centre d'un domaine d'environ 24 hectares, parcouru par le ruisseau de la Nartelle et composé de terres essartées, d'un bois, d'une pâture, d'oliviers, d'un pré, de deux vignes et de deux plages. L'ensemble appartient à Jacques Perrin. Il est vendu par ses descendants en 1907 à Ernst Schmidt, de Leipzig, qui le revend en 1912 à un architecte berlinois Wilhelm Kohlmetz. Il constitue une partie de ce qui deviendra le Domaine de la Nartelle.

Le domaine est vendu aux enchères après la guerre et appartient en 1927 à la Société Terrienne de France et des Colonies fondée par les anciens consuls de Belgique Yvan Misson et Willy Lamot. En 1938, la bastide, alors à l'abandon et en très mauvais état, est achetée ainsi que les terres attenantes par le comte de Chevilly. Elle est rénovée par l'architecte René Darde. En 1943, elle est revendue à monsieur Jehan Laley, ingénieur aux aciéries de Wendel, à Hayange, dont le beau-père était directeur général.

La maison est très endommagée lors du débarquement allié sur les plages de la Nartelle. Bien qu'ayant été déclarée ruinée et non reconstructible par les services de la Reconstruction, elle sera restaurée. Elle reste dans la famille Laley jusqu'en 2002.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , daté par source , (incertitude)
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1938, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Darde René
      Darde René

      René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.

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      architecte attribution par travaux historiques

La maison se trouve à présent au milieu d'un parc d'environ 11 890 mètres carrés, bordé au sud et à l'est par un ruisseau. Le parc est en pente vers le sud, la forte pente de la partie ouest étant rachetée par des terrasses. Le parc est constitué d'une prairie plantée par endroit de bouquets de pins, d'oliviers, de palmiers, de cyprès. On y trouve aussi de gros massifs de figuiers de barbarie. Au nord, il y a des restes d'anciennes vignes, un château d'eau et une serre.

La maison domine un ensemble de terrasses en terre-plein.

Si le plan-masse est simple (rectangulaire), la volumétrie est composite, constituée de plusieurs corps de bâtiments de hauteurs différentes.

L'ensemble est orienté au sud. La maison de maître occupe la partie centrale. Elle est précédée d'une terrasse carrelée délimitée par un muret supportant une tonnelle ornée d'une glycine. La maison est à deux étages sur rez-de-chaussée. L'élévation comporte quatre travées de baies régulières. La porte d'entrée principale est mise en valeur par un encadrement de pierre.

De part et d'autre de ce corps central s'agrègent des volumes plus bas constituant l'extension de la maison. L'extrémité ouest de l'alignement se termine sur un logement indépendant d'un étage sur rez-de-chaussée. On peut accéder à l'étage par un escalier extérieur à l'arrière.

A l'arrière, au nord, le bâtiment central est en rez-de-chaussée. Il a conservé une remise dont la porte d'entrée est couverte d'un arc en anse-de-panier en brique. A gauche de la remise, ce qui devait également être une partie agricole est maintenant une pièce d'habitation reliée au logement.

L'ensemble est construit en blocage de moellons de schiste sans chaînes en pierre de taille. Les élévations sont enduites sauf à l'arrière. Les couvertures en appentis (seul le logement nord-ouest a un toit à longs pans à pignons couverts) sont en tuiles creuses. Les parties en rez-de-chaussée au nord, dont la remise, ont un toit en tuiles plates mécaniques.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, jardin en terrasses, jardin en pente
  • Couvertures
    • appentis
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Jardins
    groupe d'arbres
  • Typologies
    volumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère régionaliste provençal ; plan-masse simple
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée, Etat de sections des propriétés foncières bâties et non bâties. 1819 : Section B, pages 5-6. Matrice des propriétés foncières bâties. 1882-1913 : case 93. Matrice des propriétés foncières bâties. 1914-1955 : cases 309 et 699.

Documents d'archives

  • Sainte-Maxime. Etat de sections des propriétés foncières bâties et non bâties. 1819. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 1319.

    Section B, pages 5-6.
  • Sainte-Maxime. Matrice des propriétés foncières bâties. 1882-1913. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 1325. Accès Internet : <URL : http://www.archives.var.fr/arkotheque/archives_numerisees/resultat_recherche.php?famille=espace_territoire&ref=matrices>

    Case 93.
  • Sainte-Maxime. Matrice des propriétés foncières bâties. 1914-1955. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 1330 et 3 PP 1331.

    Cases 309 et 699.

Bibliographie

  • Germond, Jean-Daniel de. Histoire et histoires... de Sainte-Maxime. - Gap : imprimé chez Louis-Jean à compte d'auteur, 1990, 472 p.

    P. 315-319.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Sainte-Maxime, 1814. / dessin à l'encre, coloré par Vouriguère, 1814. Archives départementales du Var, Draguignan.

    Section B1, parcelles 71 à 85. Echelle d'origine : 1/5000.
  • Plans directeurs. Service géographique de l'armée. Levé en 1907. / Dessin à l'encre par Doré, 1907.

    Région de Draguignan, feuille XXV-1-c, échelle : 1 / 10 000e.
  • [Maison de villégiature dite L'Ermitage. Sainte-Maxime. Vue aérienne de la maison et des terrasses.] / Tirage d'un phototype argentique sur papier, par auteur inconnu, [197. ?]. Collection particulière.

  • Vue aérienne de la maison et des terrasses. / Tirage d'un phototype argentique sur papier, auteur inconnu, 1970-1990. Collection particulière.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers